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vendredi 26 avril 2024

Compte épargne temps universel !

N°16

24 AVRIL 2024

Compte epargne temps universel

Un droit nouveau pour les salariés


Le Bureau national de la CFDT a validé à l’unanimité l’accord créant un compte épargne temps universel (Cetu). Une avancée inédite pour des millions de travailleurs ! 

Le Compte épargne temps universel est un droit nouveau pour tous les salariés y compris ceux des plus petites entreprises. Ce dispositif, revendiqué depuis 10 ans par la CFDT, qui en a imaginé les contours et le contenu, est une avancée sociale majeure. 

Attaché à la personne, le CETU répond aux aspirations des salariés à travailler autrement et mieux articuler leurs temps de vie professionnelle et personnelle. Ce besoin a été réaffirmé à l’occasion de la réforme des retraites. 

L’universalité et la portabilité du CETU, tel que créé dans l’accord, permettront enfin à chaque salarié, quelle que soit son entreprise et la taille de celle-ci, d’épargner du temps et de l’utiliser au gré de ses besoins ou de ses choix tout au long de sa carrière professionnelle. 

Parce que les modalités d’utilisation des droits portés au compte permettront aux salariés de bénéficier de congés ou d’une réduction du temps de travail, ce dispositif pourra également constituer une réponse au report de l’âge de départ à la retraite au travers d’un aménagement de la fin de carrière.  

Pour accompagner l’évolution de ce dispositif dans le temps, l’accord prévoit la mise en place d’une gouvernance paritaire à deux niveaux : une gouvernance politique de définition des droits et une gouvernance de gestion des droits.  

Malgré l’opposition du Medef et de la CPME quant à la création du CETU lors de la négociation Pacte de la vie au travail, les bases de ce droit nouveau et novateur pour les salariés ont finalement pu être posées.  C’est dans le cadre de la négociation spécifique sur ce sujet initiée par l’U2P qu’un accord a été trouvé. 

La CFDT sera attentive à la transposition législative de ce texte ainsi que sa déclinaison dans les fonctions publiques.   

Le CETU est une avancée sociale obtenue par la CFDT. C'est le résultat d’une action syndicale engagée pour améliorer la vie des travailleurs et des travailleuses     

lundi 15 avril 2024

Positionnement salarial : nouvelle version sur les salaires 2023 !


Pour les salariés SSG, SBS, SHRS, I2S
Comment connaître votre positionnement salarial ?

Grâce à l’outil créé par la CFDT, je peux connaître mon positionnement salarial par rapport aux salaires moyens liés au coefficient de la branche, au genre, à la famille d’emploi, à la région. Je peux comparer mon ancienneté et mon âge à ceux des autres salariés. En cas de mutation à votre initiative, c’est aussi la solution pour se renseigner avant toute décision.

Les entreprises ont l’obligation de respecter la fameuse règle : « A travail égal, salaire égal » écrite dans le Code du travail à l’article L2271-1.
Si les RRH disposent des informations nécessaires pour savoir si vous êtes dans la moyenne, pour votre coefficient et votre genre, l’information n’est pas facilement accessible pour le salarié lambda.

Pourquoi laisser la direction, seule dépositaire de ces informations ?

Afin de connaitre votre positionnement salarial, il vous faudrait consulter divers documents puis en faire la synthèse :
  • La grille des minimas de la branche Bureaux d’Etudes,
  • Le rapport sur le bilan Social auprès du Comité Social et Economique concernant la situation économique et financière et politique sociale.
Cette approche rend de bons résultats mais est chronophage.

En compilant toutes ces données pour vous, la CFDT a créé un outil par société compilant toutes ces données pour vous éclairer de manière simple sur votre positionnement salarial ! Notre outil a été actualisé à partir des données annuelles 2023, n'hésitez donc pas à demander (ou redemander) un entretien pour connaitre votre positionnement salarial.

Comment puis-je accéder à mon positionnement salarial ?

Je contacte un représentant CFDT : dscfdtsoprasteria@gmail.com


LA CFDT VOUS INFORME
DES NÉGOCIATIONS EN COURS ET DES NOUVEAUTÉS
EN VOUS ABONNANT SIMPLEMENT À L'ESSENTIEL

POUR CELA UN SEUL MAIL A dscfdtsoprasteria@gmail.com


TRANSMETTEZ AUTOUR DE VOUS !

vendredi 12 avril 2024

Conseil d'Etat et congés payés : un burlesque à la française !


Le Conseil d’État a rendu public le 13 mars 2024 son avis sur le projet gouvernemental visant à harmoniser le Code du travail suite aux arrêts du 13 septembre 2023.

Il a approuvé la restriction à deux jours ouvrables par mois des congés obtenus pendant un arrêt maladie non professionnel, ainsi que l'introduction d'un délai de report maximal de 15 mois pour les droits acquis lors de longs arrêts. Le gouvernement a déposé un amendement au Parlement le 15 mars pour adapter la loi à l'Union européenne.

 

Le suspense autour de l'intervention législative après les arrêts du 13 septembre 2023 touche à sa fin. Le gouvernement a soumis au Conseil d’État son projet pour aligner le Code du travail sur les décisions prises après ces arrêts, avec une intention claire de restreindre le droit des salariés en arrêt maladie à obtenir des congés payés.

 

Le Conseil d’État a validé cette nouvelle règle d'acquisition des congés payés, affirmant qu'elle ne violait pas le principe d'égalité constitutionnelle et pouvait même offrir davantage de congés à certains salariés, dépassant parfois les 24 jours requis par l'Union européenne.

 

Concernant l'application rétroactive de cette règle, le Conseil a recommandé une entrée en vigueur rétroactive pour certaines situations postérieures à décembre 2009, mais pas pour les périodes antérieures à cette date.

 

Le Conseil a également soutenu l'introduction d'un délai de report maximal de 15 mois pour les congés acquis pendant les arrêts maladie, avec des règles précises pour les différents cas de figure.

 

Il a proposé la mise en place d'un délai de forclusion de deux ans pour les salariés réclamant des congés pour des périodes antérieures, afin de limiter les réclamations.

 

Le gouvernement envisageait également une loi de validation pour éteindre les litiges des salariés réclamant une indemnisation pour des congés non pris, mais une telle loi serait contraire au droit de l'Union européenne selon l'avis du Conseil d'État.

Acquisition des congés payés pendant les périodes d'arrêts maladies : rappel des dates et conséquences pour les salariés

Du coté Juridique

Jusqu’à présent, ce droit n’était possible que dans le cadre d’un d’arrêt maladie consécutif à un Accident de Travail ou à une maladie professionnelle.

Le 13/09/2023, un arrêt de la Cour de Cassation, basé sur la jurisprudence de la cour de justice de l’UE (CJUE), a changé la donne en considérant :

  • Que les arrêts maladie constituent des périodes de travail effectif déterminant la durée du congé (au même titre que le congé de maternité ou les congés payés, par exemple),
  • Que la prescription du droit à congé payé ne débute que si l'employeur a pris toutes les dispositions permettant au salarié d'exercer son droit aux congés.

Le 08/02/2024, le Conseil constitutionnel saisi par des QPC, a confirmé ce principe en écartant les dispositions du code de travail au profit des normes de la CJUE.

Le 13/03/2024, le Conseil d’état dans un avis, valide le principe de cette acquisition de congés payés tout en limitant sa portée et demande la modification du code du travail.

Le 18/03/2024 l’Assemblée nationale approuve un amendement dans le but d’adapter le code du travail au droit européen dans les dispositions suivantes :

  • Les salariés en maladie d'origine non professionnelle vont acquérir des congés payés, dans la limite de quatre semaines par an (Durée minimale prévue par le droit européen,
  • Les salariés en maladie d'origine professionnelle vont continuer à acquérir des congés payés, dans la limite de cinq semaines par an. En revanche, la limite stoppant l'acquisition de congés payés au bout d'un an sera supprimée,
  • L'employeur devra informer son salarié de retour d'arrêt maladie du nombre de congés payés dont ils disposent et du délai qu'il a pour les prendre. L'employeur aura 10 jours pour remplir cette obligation,
  • Les congés acquis par le salarié avant son arrêt mais aussi pendant celui-ci pourront être pris dans un délai de quinze mois après la reprise du travail. A condition que l'employeur lui ait bien signifié ses droits lors de son retour.
  • Une fois le décret publié au JO, les salariés encore dans l'entreprise concernée disposeront de deux ans pour faire valoir leurs droits vis-à-vis de congés payés acquis pendant des arrêts maladie intervenus après le 1er décembre 2009.

Les syndicats patronaux qui étaient vent debout contre ses mesures et qui même s’ils n’ont pas pu empêcher cette loi ont quand même réussi à en limiter les effets (durée, rétroactivité, délai pour la demande).


Quelles conséquences pour les salariés de Sopra Steria ?

La direction de Sopra, dont la volonté et l’aptitude à la non-redistribution des bénéfices (Salaire, Intéressement, Participation, Primes diverses) aux salariés à contrario des actionnaires n’est plus à démontrer, fera tout ce qui en son pouvoir, n’en doutons pas, pour limiter les demandes des salariés concernés.

Ainsi, il est fort peu probable qu’une distribution automatique de congés payés ait lieu pour les salariés concernés.

Les salariés devront faire une demande individuelle auprès de leurs assistants et attendre le bon vouloir de la direction.

A noter que dans à Sopra Steria, les 3 premiers mois d’arrêt maladie ouvrent déjà à l’ouverture des droits à congés.

Vos élus CFDT seront attentifs à toutes les difficultés que vous pourriez rencontrés pour l’exercice de vos droits et ne manqueront pas de vous informer des suites données par la direction pour ce nouveau droit.

mercredi 10 avril 2024

Salaire du président du groupe Sopra Steria ! (Pourquoi ma progression salariale n'est pas la même ? :)

Voici la rémunération de M Pasquier (président du groupe) depuis 2007, compilée et consolidée par vos représentants du personnel CFDT. 

En 2023, M Pasquier a touché 852 935€ de rémunération du groupe, sans compter les 12 millions de dividendes. 

(cf. 88 Millions d'€ de dividendes versés en 2023, qui dit mieux?!)



lundi 8 avril 2024

CFDT : L'IA et ses impacts sur les travailleurs et travailleuses !

 


N°11

13 MARS 2024

Commission de l’IA

Faire des travailleurs les acteurs de transformations numériques justes et responsables

 

Face au déploiement rapide et massif de l’IA, le rapport de la Commission de l’intelligence artificielle vise à faciliter des réponses françaises et européennes.

 

La CFDT qui a participé aux travaux salue les recommandations relatives à l’anticipation et l’encadrement, par le dialogue social, des transformations numériques au travail, ainsi qu’à la formation de tous les travailleurs et travailleuses. La CFDT revendique une démarche de co-construction et d’expérimentation des usages afin de choisir les bons outils, d’en tirer toutes les potentialités et d’en réduire les risques. La CFDT partage également les recommandations visant à investir dans l’évaluation des algorithmes et à accroitre la transparence environnementale. Ces recommandations pour protéger et accompagner les travailleurs doivent se concrétiser sans attendre.

 

Les recommandations appellent néanmoins plusieurs points de vigilance.  

 

Le rapport est excessivement optimiste sur l’impact de l’IA sur l’emploi, et n’apporte aucune réponse aux travailleurs occupant des métiers exposés à l’automatisation par l’IA. La CFDT revendique une assurance transition emploi pour les travailleurs exposés aux transformations numérique et écologique.

 

La protection de la vie privée et des droits fondamentaux des personnes n’est pas négociable et l’accès aux données sensibles (de santé notamment) ne peut se faire sans un cadre strict, transparent, contrôlé et démocratique.

 

La CFDT revendique un dialogue associant les pouvoirs publics et tous les acteurs de la chaine de valeur de l’IA (dont les représentants des travailleurs) sur le partage de la valeur, les critères sociaux et environnementaux d’une IA responsable et le respect de l'intérêt général comme condition des 25 Md€ d’investissements publics annoncés. 

Les gains générés par l’IA appellent en outre une réflexion sur le partage de la valeur dans les entreprises, tout au long de la chaîne de valeur de l’IA, et plus largement au sein de notre société.  

 

La CFDT est favorable à des investissements massifs dans l’évolution du service public pour améliorer l’outillage des agents et la qualité de service pour les usagers. Mais transformer l’administration exige de passer par le dialogue social et la prise en compte du travail réel des agents et de leurs compétences, ainsi que des besoins des usagers. La CFDT appelle depuis de nombreuses années à une véritable GPEC des services publics. La CFDT restera également vigilante sur le cadre de la « réserve citoyenne » proposée par la commission.

La CFDT continuera de s’engager pour le développement d’IA justes et responsables au service du progrès social et environnemental.

 

vendredi 5 avril 2024

mercredi 27 mars 2024

Intéressement versé en 2024 : toutes les explications !

 Intéressement versé en 2024

Les résultats 2023 ont été publiés !

Cela fait donc, en enlevant la CSG CRDS (9,2%+0,5% = 9,7%). Pour 1460€ bruts => 1460-9,7%= 1318,38€ net pour une année 2023 de présence complète.

 

Pour qui ?

Pour tous les salariés de Sopra Steria Group, SBS, I2S, Beamap, Sopra HR, ayant une ancienneté d’au moins 3 mois (tous contrats compris CDD, …) au 31/12/2023 ou à la date de départ en cas de rupture de contrat en 2023.
(Les mandataires sociaux n’ont pas le droit à cette prime.)

 

Combien ?
À 9,4% de ROA, nous aurons donc 1460€ bruts par salarié présent toute l’année 2023.

Le calcul de la prime d’intéressement se fait seulement
au prorata du temps de présence sur l’année 2023.
Les salariés à temps partiel
ont le même montant d’intéressement que ceux à temps plein 
!

 

Sont donc déduites du temps de présence : 

  • les arrivées/départs en cours d’année,
  • les congés sabbatiques, 
  • les congés parentaux, 
  • les sans soldes,…

Ne sont pas déduites du temps de présence :

  • ·Accident de travail, accident de trajet, maladies professionnelles.
  • Maladies garantie (90 jours par année glissante)
  • Congés maternité ou adoption
  • Congés paternité
  • Jours fériés
  • Congés payés (principal, d’ancienneté…)
  • Formation professionnelle
  • Congés pour évènements familiaux (mariage, naissance, décès, enfants malades…)
  • Repos compensateur.
  • Congés pour projet de transition professionnelle
  • Congés de Validation des Acquis de l’Expérience.

 


Comment ?

Cette prime doit être versée au plus tard le 30/05/2024.


ATTENTION, par défaut la prime d’intéressement est versée sur le PEE du salarié. Sinon, le salarié peut choisir de les recevoir directement, mais il doit faire son choix sur Amundi !

 

Et le reste ?

La participation, elle, sera bien à 0€ dans la plupart des sociétés suite au jeu d‘écriture comptable de la direction.

La prime de la valeur ajoutée sera aussi à 0€ !

Par contre, les actionnaires récupèrent 52% des bénéfices, avec près de 100 Millions d’€. 52% des bénéfices aux actionnaires : près de 100 M€ de dividendes !! 

 

vendredi 22 mars 2024

Négociations Qualité de Vie au Travail chez SSG, I2S, SBS, et SHR : c’est mal parti !

Vendredi 15 mars, première réunion de négociations sur la Qualité de Vie au Travail au sein de SSG, I2S, SBS et SHRS.

Pour la CFDT, il n’est pas loyal de sortir le thème QVT des NAO. Les NAO sont OBLIGATOIRES, et annuelles, et cette façon de faire est pour la direction le moyen de faire trainer les négos pendant plusieurs années et avec des mois de ‘trous’.

Avec 3 réunions (15/03, 5/04 et 2/05), dont 1 d’initialisation, on sait déjà que la direction veut en plus éviter certains thèmes de la négo obligatoire !

 

  • La 1er thème à aborder selon la loi : 
    « 1° L'articulation entre la vie personnelle et la vie professionnelle pour les salariés ; »les expertises chez SSG par exemple montrent que les salariés ont une charge de travail trop importante et ne peuvent assurer cet équilibre »

De plus, suite aux modifications des conditions de travail avec la généralisation du télétravail, le risque empiétement de la vie pro sur la vie perso est accru. Sans remettre en cause le télétravail, qui est un bénéfice pour les déplacements et le climat, il faut donc mettre en place des mesures permettant de borner les journées de télétravail.

Également, l’accord sur le temps de travail instituant les horaires variables induit une séparation moins claire entre vie pro/vie perso. Sans remettre en cause les horaires variables, il faut mettre en place des mesures permettant de borner les journées de travail, de respecter le choix des horaires par les salariés et de leur permettre de faire ces choix librement.

La vie personnelle, familiale, associative, doit être respectée dans l’enceinte de l’entreprise.

  • « 2° Les objectifs et les mesures permettant d'atteindre l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, notamment en matière de suppression des écarts de rémunération, d'accès à l'emploi, de formation professionnelle, de déroulement de carrière et de promotion professionnelle, de conditions de travail et d'emploi, en particulier pour les salariés à temps partiel, et de mixité des emplois. Cette négociation s'appuie sur les données mentionnées au 2° de l'article L. 2312-36. »

L’accord Femmes/hommes arrive à échéance 13 juillet 2024, rien n’a été prévu pour la suite. Il faut aborder ce thème dès maintenant pour aboutir à quelque chose. De plus, la loi sur la retraite a été modifiée, il est indispensable d’aborder le cas des seniors, hommes et femmes face aux nouvelles obligations. Repousser cette négo de la part de la direction serait déloyal, il n’est pas acceptable d’attendre fin mai pour commencer les négociations !

La direction n’a pour but que de faire durer en espérant que la majorité change avant l’accord suivant. Cela ne respecte pas le vote des salariés. Il faut que le sujet soit traité, prise en charge des cotis employeurs retraite à taux plein existe, il ne faut pas qu’il y ait de ‘trous’ après juillet.

  • «3° Les mesures permettant de lutter contre toute discrimination en matière de recrutement, d'emploi et d'accès à la formation professionnelle, en favorisant notamment les conditions d'accès aux critères définis aux II et III de l'article L. 6315-1 ;»

Au vu du faible nombre jours de formations délivrés aux seniors, au vu de l’empêchement d’accès à l’emploi pour les représentants du personnel syndicaux, une négociation et un accord sur le sujet est indispensable.

 

  • «5° Les modalités de définition d'un régime de prévoyance et, dans des conditions au moins aussi favorables que celles prévues à l'article L. 911-7 du code de la sécurité sociale, d'un régime de remboursements complémentaires de frais occasionnés par une maladie, une maternité ou un accident, à défaut de couverture par un accord de branche ou un accord d'entreprise.»

Les salariés cotisent sur ces régimes de complémentaires santé et prévoyance, il est indispensable qu’ils soient associés à toute décision prise sur ce sujet et qu’un accord soit enfin mis en place. L’augmentation de l’âge de départ à la retraite entrainera des surcoûts sur les régimes santé et prévoyance et les salariés ont leur mot à dire sur les mesures prises.

De plus la différence de traitement entre les salariés de l’UES n’est pas compréhensible ni équitable. (ndlr : pour exemple, les conjoints des salariés SHRS sont toujours couverts en 1er rang par la complémentaire, mais pas les conjoints des autres salariés.)

 

  • «6° L'exercice du droit d'expression directe et collective des salariés prévu au chapitre Ier du titre VIII du présent livre, notamment au moyen des outils numériques disponibles dans l'entreprise ;»

Indispensable d’aborder ce thème, car rien n’est prévu à ce jour dans l’UES Sopra Steria. 18 000 salariés qui n’ont aucun droit d’expression directe, ce n’est pas acceptable. De même, la nouvelle loi précise bien qu’il faut le prévoir via les outils numériques de l’entreprise, ce qui est formellement interdit chez SSG.

Même dans les DirectLive, il n’y a pas de droit de poser questions. Les rares réunions où on le peut, c’est avec filtrage.

 

  • «7° Les modalités du plein exercice par le salarié de son droit à la déconnexion et la mise en place par l'entreprise de, en vue d'assurer le respect des temps de repos et de congé ainsi que de la vie personnelle et familiale. À défaut d'accord, l'employeur élabore une charte, après avis du comité social et économique. Cette charte définit ces modalités de l'exercice du droit à la déconnexion et prévoit en outre la mise en œuvre, à destination des salariés et du personnel d'encadrement et de direction, d'actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques.»

Ce thème est également obligatoire et indispensable à aborder dans notre entreprise où on constate chaque mois que les temps de travail maximum légaux et les temps de repos minimum ne sont pas respectés.

La charte existante est donc notoirement insuffisante, et il est nécessaire de mettre en place des dispositifs de régulation de l'utilisation des outils numériques et des actions réellement efficaces afin a minima de respecter la loi, sans oublier l’équilibre vie pro/vie perso et l’impact sur la santé des salariés.

Nous rappelons à la direction son obligation de résultat sur la santé des salariés.

 

  • «8° Dans les entreprises mentionnées à l'article L. 2143-3 du présent code et dont cinquante salariés au moins sont employés sur un même site, les mesures visant à améliorer la mobilité des salariés entre leur lieu de résidence habituelle et leur lieu de travail, notamment en réduisant le coût de la mobilité, en incitant à l'usage des modes de transport vertueux ainsi que par la prise en charge des frais mentionnés aux articles L. 3261-3 et L. 3261-3-1.»

La loi permet désormais de rembourser 75% de l’abonnement transport sans cotisations.

De plus l’accord manque d’ambition au vu de la communication du groupe sur la RSE. La transition écologique et el réchauffement climatique exige des mesures plus fortes.

 

·        L'exposition aux facteurs de risques professionnels est également à aborder : avec les RPS, les troubles psycho-sociaux et burn-out se multiplient (cf. le régime prévoyance et expertises).

Il faut une meilleure détection des RPS et des « garde-fous » pour éviter les cas d’abus remontés par le passé. Il faut plus de prévention sur ce sujet, et ne pas se limiter au curatif.

 

Pour rappel, la base légale: L2242-17.

jeudi 21 mars 2024

Accident de travail mortel : CONDAMNATION DE SOPRA STERIA GROUP ET DE SON EX-DG !

Le tribunal a déclaré la société Sopra Steria et son ex-DG V.P. coupables de délit d’entrave au fonctionnement des institutions représentatives du personnel !

« L'entrave [est] apportée sciemment et volontairement dans le but de perturber le fonctionnement des institutions représentatives du personnel. L'élément intentionnel est ainsi caractérisé par la volonté consciente d'enfreindre la loi pénale et d'en assumer les conséquences. »

La société avait déjà été condamnée en 2022 pour une autre entrave ! Elle récidive donc. Elle devra verser 14 000€ d’amende et 13 000€ à verser au CSE, qui avait porté l’affaire en justice.

Monsieur V. Paris est également reconnu coupable, mais n’écope que d’une amende avec sursis et de 3 000€ à verser. Pourquoi Monsieur V.P. ? Si les DG n’étaient pas responsables pénalement de leurs actes en tant que DG, aucun ne respecterait la loi et ils se contenteraient de faire payer l’entreprise à leur place pour toute condamnation. Quand la personne elle-même est en cause, cela pousse d’avantage au respect de la loi et à la non-récidive. 

« Le comité social et économique a été instauré pour faciliter le dialogue social au sein des entreprises et permettre de mettre en place des actions de préventions afin d'assurer la sécurité des travailleurs et de préserver leur santé. ». Dans le cas présent, la direction n’a pas informé le CSE d’un accident de travail mortel, contrairement à toutes les obligations ! Les élus ne l’ont appris qu’un an après par la famille.

Le ministère du travail avait déjà constaté « des difficultés de fonctionnement des institutions représentatives du personnel récurrentes et imputables à l'employeur ». Et cela fait 2 fois en peu de temps que la direction de Sopra Steria est condamnée, en espérant qu’enfin la direction respecte la loi et n’oblige pas les IRP à aller en procédure judiciaire !

Les élus CFDT continuent d'être attentifs et mobilisés et feront ce qu'il faut pour qu'enfin les salariés de Sopra Steria soient entendus et respectés !

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Extraits du jugement :

"Le préambule de la constitution du 27 octobre 1946 consacre le droit constitutionnel de chaque salarié de participer, par l'intermédiaire des institutions représentatives du personnel, à la détermination collective des conditions de travail."

"La société Sopra Steria existe depuis 2015, des suites de la fusion des deux groupes créés en 1968 et 1969, compte 13 500 salariés et dispose d'une direction des ressources humaines. Pour ces différents motifs, elle ne saurait ignorer les dispositions du code du travail, ce d'autant plus que pendant la même période, elle était poursuivie en justice pour un délit d'entrave et donc sensibilisée sur un tel sujet."

"En effet, le fait de réunir le CSEE à la suite du suicide de M. X ne signifiait pas pour autant que ce drame devait être reconnu comme un accident du travail mais aurait permis :

- d'une part à la communauté de travail et en faveur de celle-ci aux délégués du personnel de discuter avec l'employeur des conditions d'exercice du télétravail ;

- d'autre part, à l'employeur d'expliciter pourquoi il estimait qu'il ne s'agissait pas d'un accident du travail, compte tenu du message envoyé le matin même de son geste par M. X, et pourquoi il entendait contester la décision de la CPAM."

"Il ressort des pièces versées aux débats que V.P., directeur général de la société Sopra Steria, disposait du pouvoir de convoquer le CSEE, ce qu'il a d'ailleurs effectué pour la réunion extraordinaire du CSEE le 4 février 2022, à la demande des syndicats. En s'abstenant de le réunir, alors qu'il a été informé dès le 5 janvier 2021 du suicide de M. X survenu la veille, il a entravé le fonctionnement de celui-ci. Représentant de la société, agissant en faveur et pour le compte de celle-ci, il a également par cette abstention, engagé la responsabilité pénale de celle-ci."

"En conséquence, il y a lieu de déclarer la société Sopra Steria et V.P. coupables du délit d'entrave au fonctionnement du CSEE entre le 5 janvier 2021 et le 27 janvier 2022, date de la première évocation de ce drame lors de cette instance à l'initiative des syndicats."

"Dans la présente affaire, le trouble causé à l'ordre public économique et social résulte de l'atteinte au droit syndical et à l'expression des salariés au sein de l'entreprise ainsi qu'à la fragilisation du dialogue social qui en a résulté."

"Le casier judiciaire de la société Sopra Steria Group porte mention d'une condamnation prononcée le 7 mars 2022 par la cour d'appel de Paris pour entrave au fonctionnement d'un comité social et économique entre mai 2017 et juillet 2018."

"Le casier judiciaire de V.P. ne porte mention d'aucune condamnation. En conséquence, il y a lieu de condamner la société Sopra Steria Groupe à une peine d'amende de 14 000 euros et V.P. à une peine d'amende de 7 000 euros avec sursis, ces montants étant proportionnés à leur situation financière respective."

"En conséquence, tenus de réparer les conséquences dommageables du délit qu'ils ont commis, il y a lieu de condamner :

* la société Sopra Steria Groupe à verser au CSEE la somme de 10 000 euros en réparation du préjudice subi en ce qu'il n'a pas été informé en temps utile et n'a pas été mis en mesure d'exercer ses prérogatives légales outre 3 000 euros pour ses frais de défense ;

* V.P. au syndicat Solidaires Informatiques la somme de 1 000 euros en réparation du préjudice subi en ce que ses élus au sein du CSEE n'ont pas pu utilement représenter les salariés outre 2 000 euros pour ses frais de défense ;

ce avec exécution provisoire en raison de la nature et de l'ancienneté des faits."

"En application des dispositions de l'article 800-1 du code de procédure pénale, la société Sopra Steria Group supportera la charge des dépens."

"Déclare la SA SOPRA STERIA GROUP responsable du préjudice subi par le COMITE SOCIAL ECONOMIQUE DE LA SOCIETE SOPRA STERIA GROUP, partie civile ;

Condamne la SA SOPRA STERIA GROUP à payer au COMITE SOCIAL ECONOMIQUE DE LA SOCIETE SOPRA STERIA GROUP, partie civile, la somme de dix mille euros (10 000 euros) à titre de dommages-intérêts, outre la somme de 3000 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale ;

Déclare V.P. responsable du préjudice subi par le SYNDICAT SOLIDAIRES INFORMATIQUE, partie civile ;

Condamne V.P. à payer au SYNDICAT SOLIDAIRES INFORMATIQUE, partie civile, la somme de mille euros (1 000 euros) à titre de dommages-intérêts, outre la somme de 2 000 euros au titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale."


mardi 19 mars 2024

Droit à congés pendant les arrêts maladie, ne créons pas de discriminations !

 Communiqué de presse Inetersyndical :

 

18 MARS 2024

Droit à congés pendant les arrêts maladie, ne créons pas de discriminations !


Depuis 2009 au moins, le Code du travail français n’est pas conforme à une directive européenne plus favorable : les salariés en arrêt maladie, autre que d’origine professionnelle, ne peuvent pas bénéficier de leurs congés payés.

 

Rappelons qu’il s’agit notamment des travailleuses et travailleurs les plus fragiles, ayant été confrontés à des maladies graves les ayant obligés à subir des arrêts longs pour le traitement, par exemple, d’affections de longues durées (cancer, dépression, etc.) ou des personnes n’ayant pu faire reconnaître la cause professionnelle de leur arrêt - les victimes de l’amiante connaissent trop bien ce parcours du combattant. 

Les organisations syndicales ont mené de multiples procédures pour faire valoir ce droit. La Cour de cassation a jugé définitivement le 13 septembre 2023 que la France devait accorder le droit sans condition. 

 

Le gouvernement vient d’annoncer une transposition dans la loi DDADUE soumise au vote ce lundi 18 mars. Or celle-ci ne respecte pas la décision de la Cour de cassation. 

 

En s’appuyant sur un avis du Conseil d’État orienté par les questions du gouvernement, les salariés auront enfin droit jusqu’à quatre semaines par année, (ou deux jours par mois), dispositions conventionnelles comme le prévoyait l’arrêt de la Cour de cassation. 


De plus, de multiples exclusions sont prévues : délai de prescription à trois ans empêchant de remonter jusqu’aux contrats rompus avant 2021, délai de forclusion limitant, au grand maximum, à deux ans le droit à faire valoir et, pour le futur, délai de 15 mois pour les longues maladies dès la fin de la période d’acquisition et non à partir du retour du salarié. Ces décisions trop restrictives limitent les droits des salariés.


Elles sont tout sauf simples.  À l’heure où l’on nous parle de « simplification », les organisations syndicales demandent une solution lisible pour tous, qui consiste à changer quelques mots dans l’alinéa 5 de l’article L. 3141-5 du Code du travail :

ouvriraient droit à congés, « les périodes pendant lesquelles l'exécution du contrat de travail est suspendue pour cause d'accident du travail ou de maladie, quelle qu’en soit l’origine. » 


Cette rédaction éviterait aux salariés de devoir recourir à de nouvelles années de longues procédures. Elle permettrait la justice et l’égalité pour les salariés.

Nous demandons à l’Assemblée nationale de voter un texte qui répond à ces exigences à entendre la voix des plus fragiles, la voix de la justice.