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vendredi 28 juin 2024

*** EXCLU CFDT *** LES CHIFFRES DES AUGMENTATIONS par classification DE TOUTES LES SOCIÉTÉS de l’UES !!!

 

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Les augmentations de janvier 2024 sont bien inférieures à l’an passé malgré les 100M€ de dividendes distribués (52% du bénéfice), mais ce n’est pas la disette pour tout le monde !

On constate également que la proportion de femmes diminue toujours autant quand on monte dans les classifications et dans la hiérarchie. Et on a toujours les classifications les plus basses qui sont presque uniquement féminines. L’égalité c’est pour quand ?

 


POUR SSG :

De mieux en mieux : devinez quelle est la classification où le pourcentage d’augmentation est le plus haut ? DHG, avec presque 5% d’augmentation ! Dans les autres classifications, c’est seulement 2 - 3% !

Le maximum, c’est une augmentation de 3000€ par mois, pour un Homme (encore) et encore DHG ! La femme la mieux augmentée a eu 3 fois moins et est aussi DHG.

« On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même ! » Les grands chefs à plumes ne s’oublient jamais !
L’augmentation moyenne DHG est de 1072€, et 472€ pour les I3.3, et 277€ pour les I3.2. En dessous c’est moins de 150€… Rappelez-nous qui décide des augmentations ?

En moyenne, 3 salariés sur 4 grands chefs (DHG, I3.3 et I3.2) ont été augmentés, pour la « plèbe », c’est beaucoup moins (environ 63%) !


POUR SBS :

Les DHG se servent en premiers ! 73% d’augmentés et presque 6% d’augmentation ! Le double de la moyenne ! Alors que la moyenne est de 63% d’augmentés pour 3% d’augmentation.

Les DHG détiennent aussi la palme des montants d’augmentations maximum, avec une augmentation de 4000€ par mois au maximum pour un homme, et 2000€ pour une femme, 2 fois moins !

On note aussi que malgré un plus fort taux d’augmentation, les femmes ont en moyenne une augmentation plus basse que les hommes (car leur salaire est plus bas).

Depuis les communications annuelles post-CRH de la CFDT, la direction veille à vérifier que les augmentations médianes sont les mêmes pour les femmes et les hommes ! Comme quoi la communication et les remarques finissent par avoir de l’impact et entrainer des actions 😊



 

POUR I2S :

Pour une fois, l’augmentation maximale est détenue par une femme (1500€ une DHG quand même)! Et l’augmentation moyenne est plus importante pour les femmes que pour les hommes. Si rien ne va dans l’autre sens, ceci permettra de diminuer les écarts de salaires Hommes/Femmes.

Par contre, les hautes classifications se servent toujours en premier, la restriction des augmentations n’est pas pour tout le monde !



POUR SHR :

C’est la boite spécialisée en RH dans le groupe, mais c’est toujours celle qui donne le moins de détails RH sur ses augmentations !

Encore mieux, l’augmentation maximum ne prend pas compte les augmentations DHG ! Pudeur de violette ?! CHUT ! c’est secret ! Est-ce trop choquant pour la donner ?

La direction ne respecte pas l’accord (pourtant déjà très léger) qu’elle a signé sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, car cette année elle a augmenté moins les femmes que les hommes que ce soit en % de salariés augmentés, ou en % d’augmentation, et aussi en augmentation moyenne !

La direction augmente donc les écarts de salaires entre les femmes et les hommes !

 
83% des DHG se sont augmentés, mais ils ont dû oublier les autres avec un % de salariés augmentés bien inférieur !

Et l’augmentation moyenne est à 400€ pour les DHG et 313€ pour les I3.3, alors que c’est 3 fois moins pour les autres !
Charité bien ordonnée….



POUR TOUT LE GROUPE :

Pour rappel, les notes index égalité pro de 2023 (publié en mars 2024) où le groupe se situe bien bas par rapport aux autres entreprises d’informatique. Comme nous l’annoncions l’an passé, les augmentations de 2023 n’ont pas arrangé la note, et celles de 2024 risquent fort de ne pas changer grand-chose non plus…  Pour plus d’info sur l’index : https://cfdtsoprasteria.blogspot.com/2024/05/groupe-sopra-steria-mauvais-eleve-des.html



mercredi 26 juin 2024

L'EXTRÊME DROITE N'EST PAS UNE SOLUTION - SON HISTOIRE ET SES POSITIONS


 L'EXTRÊME DROITE N'EST PAS UNE SOLUTION - SON HISTOIRE ET SES POSITIONS

L’extrême droite porte un discours et un projet qui sont contraires à ceux de la CFDT, à ce que nous sommes et ce que nous faisons.

Engagée chaque jour pour les droits des travailleurs, la CFDT combat sans relâche l’extrême droite, qui va à l’encontre des intérêts des salarié·es, des agents et des agentes, des travailleurs et travailleuses indépendantes…

L’EXTRÊME DROITE CONSTITUE UN DANGER POUR NOTRE DÉMOCRATIE

L’extrême droite est un danger pour notre démocratie, comme le prouvent les gouvernements populistes dans le monde entier dès qu’ils sont au pouvoir (baisse des droits des travailleurs et travailleuses et des syndicalistes en Finlande, violence envers les syndicalistes et l’opposition en Italie…). Ce n’est pas un hasard si le RN prend régulièrement en exemple et soutient des dirigeants populistes et/ou d’extrême droite tels Vladimir Poutine, Viktor Orbán ou Giorgia Meloni.

Lorsque Marine Le Pen aborde la question démocratique, elle la réduit généralement à la question du droit de vote, à un rapport direct entre le président de la République et le « peuple », ne laissant aucune place aux corps intermédiaires, aux organisations de la société civile, qui sont tout autant le ciment de notre démocratie, à l’échelle des entreprises et des administrations, départementale, régionale…

L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir nuira sans aucun doute à la capacité d’action des organisations syndicales et à la qualité du dialogue social que nous portons. En effet, le Rassemblement national a pour ambition d’abattre le système de représentativité issu de la loi de 2008. Ce système mesure le poids des organisations syndicales, en fonction des votes des travailleurs et des travailleuses et leur accorde le droit de négocier et signer des accords, en fonction de leurs résultats aux élections professionnelles. Cela participe de leur légitimité à agir et porter la voix des salarié.es et des agents et agentes des fonctions publiques. Pour le RN, il s’agit de permettre à quiconque de créer un « syndicat » indépendamment de l’obligation de respecter les règles républicaines.

Pour « revivifier le dialogue social » comme Marine Le Pen le déclarait sur les ondes le 12 avril 2022, l’ambition du RN est de faire émerger des syndicats « autonomes » dans les entreprises et d'interdire aux organisations jusqu’ici représentatives d’être actrices du dialogue social interprofessionnel ou de branches. Cela revient à supprimer les syndicats existants. La vision du travail par le RN est celle, commune à beaucoup de partis d’extrême droite dans l’histoire (sous le pouvoir mussolinien, dans l’Espagne franquiste et dans la France pétainiste) : à savoir un syndicalisme corporatiste, une notion de "collaboration de classes" entre patrons et ouvriers dans le cadre d’une société soi-disant sans conflits et surtout sans compromis, donc, sans dialogue social. Autrement dit, le patron décide, les syndicats valident.

En résumé, tout cela limiterait la liberté d’expression, la possibilité de donner son avis, de s’exprimer pour l’ensemble des citoyennes et des citoyens, des travailleurs et des travailleuses.

LE RASSEMBLEMENT NATIONAL ET SES RACINES NÉOFASCISTES

Derrière le discours lissé du Rassemblement national de ces dernières années se cachent une histoire et des actes lourds de sens. Le Front national a été créé en 1972, à l’initiative de jeunes néofascistes du mouvement Ordre nouveau, avec à sa tête Jean-Marie Le Pen. Nombre de militants et militantes anciens et actuels du Front national sont issus de groupuscules parfois ultraviolents d’extrême droite dont le GUD (Groupe Union Défense) ou l’association Génération identitaire (dissoute en 2021 en raison de ses actions violentes)…

Depuis l’arrivée de Marine Le Pen à sa tête, le Front national, devenu Rassemblement national en juin 2018, a entamé une démarche de « dédiabolisation », tout en conservant la flamme dans son logo – qui tire son origine du mouvement fasciste italien fondé par les partisans du dictateur Benito Mussolini, le MSI (Movimento Sociale Italiano).

Marine Le Pen s’inscrit dans la continuité du FN historique, auquel elle a adhéré en 1987. Un engagement qu’elle n’a jamais renié ni regretté publiquement.

Quant à Éric Zemmour, bien qu’il n’ait jamais adhéré au RN, son discours outrancier, raciste et haineux (il a été plusieurs fois condamné pour incitation à la haine raciale) ne laisse planer aucun doute sur l’extrémisme de son parti, Reconquête!.

Leur accession au pouvoir, l’élection de nombreux candidats et candidates de leur parti à l’Assemblée nationale entraîneront leur lot de violences racistes, antimusulmanes, antisémites, sexistes, homophobes, antisyndicales… L’agression homophobe qui a eu lieu à Paris au lendemain des résultats des élections européennes en est une triste illustration (lien vers un article de Libération sur le sujet)

L’EXTRÊME DROITE : LES ÉTRANGERS RESTENT LEUR BOUC ÉMISSAIRE

Pour l’extrême droite, l’immigration est à l’origine de tous les maux de notre pays. Elle fait un amalgame permanent entre immigration et insécurité, immigration et chômage, immigration et obscurantisme religieux – or aucune étude sérieuse ne valide de tels rapprochements. L’objectif de l’extrême droite est clair : empêcher les étrangers d’entrer en France, hors tourisme.

La CFDT – qui a toujours défendu les droits des travailleurs, qu’ils viennent d’Italie, de Pologne, d’Espagne, du Portugal, du Maghreb, du Vietnam, d’Afrique subsaharienne… –ne peut tolérer une telle vision. Si le propos n’est pas là de défendre les étrangères et étrangers au prisme de leur utilité pour notre société, n’oublions pas que, dans de nombreux secteurs (qualifiés d’essentiels durant la crise Covid…), une part importante de travailleurs et travailleuses est issue de l’immigration (dans la santé, les services, le nettoyage, la sécurité, la restauration…). Nous avons aussi un devoir de solidarité avec des personnes quittant des conditions de vie intenables dans leurs pays respectifs.

LA PRÉFÉRENCE NATIONALE, UNE IMPASSE

La préférence nationale est le coeur idéologique du Rassemblement national, et ce, depuis sa fondation. Concrètement, il s’agit d’attribuer préférentiellement aux Français des emplois, logements sociaux, allocations familiales, aides d’État. Cela signifie donc refuser des logements, des services de soins, des aides comme l’AME (aide médicale d’État) à des personnes qui, comme les autres, travaillent, cotisent, participent par leurs achats à l’économie nationale (la TVA s’applique à tous).

C’est l’application d’un principe de discrimination au sein de la population vivant sur le territoire national en fonction de son origine. Cela est contraire à l’article premier de la Constitution mais aussi à nos valeurs de syndicalistes, nous qui représentons des collectifs de travailleurs quelle que soit leur origine.

L’EXTRÊME DROITE : FAIBLE AVEC LES FORTS, DURE AVEC LES FAIBLES

Pour l’extrême droite, les minima sociaux et aides publiques pourraient être conditionnés afin de contrôler la vie des personnes en situation de précarité. Concrètement, ce serait supprimer ces aides si un enfant adopte un comportement jugé inadapté à l’école, par exemple. Une telle politique aurait des conséquences dramatiques pour les ménages concernés. Cela entraînerait une exclusion sociale et mettrait en danger parents et enfants, alors qu’un enfant sur quatre vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté en France. A contrario, les députés RN se

sont abstenus lors du vote à l’Assemblée nationale relatif au rétablissement de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune) payé par les plus aisés.

L’EXTRÊME DROITE : UN ENNEMI POUR LA CAUSE DES FEMMES

Il suffit de regarder les votes des députés RN au Parlement européen pour avoir la preuve qu’ils ne sont en rien en faveur des femmes : ils se sont abstenus sur la lutte et la prévention des violences faites aux femmes ou encore concernant des mesures favorisant l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Au niveau national, ce n’est pas mieux : en 2023, ils ont voté contre une proposition de loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique.

L’EXTRÊME DROITE : UN LONG SOUTIEN À VLADIMIR POUTINE

Si les candidats d’extrême droite ont commencé à prendre leurs distances avec Poutine après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ils ont jusqu’alors justifié et même soutenu la politique antidémocratique de ce dictateur, qui n’aura eu de cesse de museler toute forme d’opposition. Mais leurs votes ne trompent pas : que ce soit à l’échelle nationale ou européenne, ils se sont abstenus lors du vote de mesures d’aide et de solidarité envers l’Ukraine.

L’EXTRÊME DROITE EST INCOMPATIBLE AVEC LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE JUSTE

Non, la transition écologique n’est pas punitive ! La pointer comme bouc émissaire, c’est regarder ailleurs et ne pas défendre notre pouvoir d’achat, notre santé et l’emploi.

Le RN oppose les sources d’énergie bas carbone entre elles (entre éolien et nucléaire par exemple). Pourtant, nous avons besoin de toutes les énergies bas-carbone, pour sortir totalement des énergies fossiles et défendre notre pouvoir d’achat. Les prix du gaz fossile, du charbon et du pétrole alimentent l’inflation et seuls les plus riches sont capables de payer leurs factures sans réduire leur qualité de vie. Aussi, le RN propose une baisse de la TVA sur l'électricité, le gaz, le fioul et les carburants, une mesure qui profitera... encore une fois aux plus riches qui sont les plus gros consommateurs.

Le RN critique l’interdiction de production de nouvelles voitures thermiques en s’appuyant sur la crainte des citoyennes et citoyennes concernant l’achat de voiture électrique. Mais nous avons besoin d’électrifier nos voitures pour réduire la pollution, défendre le climat et notre santé. La question n’est donc pas de revenir sur cette interdiction mais d’accompagner les foyers pour y accéder.

Le RN prétend défendre une alimentation de qualité accessible à tous mais dénonce le poids des normes environnementales agricoles. Notre monde se réchauffe, il est donc essentiel d’inciter et d’accompagner les agriculteurs et pêcheurs français à réduire leurs impacts environnementaux et à tenir compte de la biodiversité. Moins de pesticides, des fruits et légumes de saison, … cela permettra de garantir des revenus décents aux agriculteurs et l’accès à tous à une alimentation saine et locale.

Enfin, freiner la transition écologique, c’est priver les entreprises françaises d’opportunités de développement économique et d’emplois sur le territoire ; à l’instar des giga factories développées en Haut de France ou des activités de recyclage batterie en Haute Savoie. De plus, dans toutes ces transformations écologiques aujourd’hui inévitables, le RN ne propose aucune mesure d’accompagnement et de sécurisation des parcours des travailleurs.

LE RASSEMBLEMENT NATIONAL : UN MODÈLE D'ÉCOLE D'UN AUTRE TEMPS

S’il est indéniable que l’école en France traverse une crise, les solutions proposées par le Rassemblement national ne feraient que l’aggraver !

Ils proposent pour les élèves :

             Un programme scolaire en primaire concentré sur le français, les mathématiques et l’histoire de France telle que la rêve l’extrême droite, et non plus ouverture sur les autres et le monde, les enjeux climatiques, les sciences, les langues, les matières d’avenir comme le numérique…

 

 

             Une orientation précoce et subie des élèves et non plus l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de compétences et de culture

             • Des méthodes d’enseignement uniformes et non plus des pédagogies adaptées aux besoins des élèves

             Le mérite et le travail comme seuls critères d’évaluation et non plus la prise en compte des inégalités sociales et économiques. La volonté sous-jacente étant de mettre fin à l’ascenseur social.

             La multiplication des sanctions, amendes pour les parents d’élèves, parfois en difficultés et non plus la dimension éducative et proportionnée de la sanction.

             Les contrôles et sanctions pour les personnels qui remettraient en cause la doctrine de l’extrême droite et non plus l’éducation aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité.

 

Pour la CFDT, l’école, avec les structures d’éducation populaire, préparent les citoyennes et les citoyens en devenir, qui seront aussi les travailleurs de demain. Elle doit être un lieu d’émancipation, de mixité sociale, d’inclusion des enfants en situation de handicap, de l’ouverture aux autres, du brassage des cultures, de la fraternité, de l’égalité et de l’éducation à la citoyenneté tout au long de la scolarité. Le Rassemblement national prône au contraire un modèle éducatif basé sur la fermeture aux autres et au monde, sur l’autorisé et la sanction. La répression par les sanctions peut exacerber le sentiment de rejet ou de marginalisation des élèves concernés, sans pour autant les aider à surmonter leurs difficultés. Et cela, aux rebours des revendications des personnels enseignants.

LE PROGRAMME DU RASSEMBLEMENT NATIONAL EST UNE ATTAQUE CONTRE LES TRAVAILLEURS ET LES TRAVAILLEUSES

LE RASSEMBLEMENT NATIONAL : UN PROGRAMME ÉCONOMIQUE QUI APPAUVRIRA LES TRAVAILLEURS

Pour le RN les richesses créées sont un gâteau dont la taille ne grossira pas. Pour lui, il faut donc exclure les « assistés » (comprendre les pauvres) et les immigrés pour avoir pour être moins nombreux à se partager le gâteau.

C’est faux : nous créons toujours davantage de richesses capables de satisfaire les besoins. Le problème, c’est que les plus riches accaparent la plus grande partie du gâteau. Il ne faut donc pas réduire le partage mais au contraire une meilleure redistribution des richesses créées.

Le programme économique du RN est aussi ultra-libéral. Il réclame moins d’impôts pour les entreprises en baissant les impôts de production qui financent la Sécurité Sociale. Ces impôts qui participent pourtant à avoir un système de santé accessible à tous et à toutes… L’extrême-droite revendique également moins d’impôts sur les successions, alors que les héritages sont déjà largement sous-taxées (75 % sont déjà exonérés d’impôt) : cette mesure bénéficierait exclusivement aux très aisés, au détriment des caisses de l’Etat et la solidarité encore une fois.

En revanche, rien dans le programme du Rassemblement national n’est proposé afin de réduire les inégalités et les écarts de salaires qui pénalisent surtout les femmes. Au contraire, le RN veut baisser les cotisations sociales, ce qui signifie réduire les salaires bruts. Cela se fera au détriment des travailleurs et travailleuses qui ne gagneront pas plus d’argent et perdront des droits (chômage, retraite, accident du travail…). Une politique qui accentuera les inégalités entre celles et ceux qui peuvent faire face aux accidents et événements de la vie et celles et ceux qui ne le peuvent pas.

En résumé, le programme du RN bénéficierait avant tout aux plus riches et surtout à ceux qui vivent de leur capital et non de leur travail. Le RN ne défend pas des mesures « sociales », mais un programme économique clairement libéral orienté contre les intérêts des travailleuses et des travailleurs.

RASSEMBLEMENT NATIONAL : LE MIRAGE DE L’AUGMENTATION DE 10% DES SALAIRES

Le Rassemblement national propose qu’une entreprise qui augmenterait de 10% les salaires, soit exonérée de cotisations patronales sur cette hausse. Cela pendant 5 ans et à chaque fois que l’entreprise augmenterait de 10 % le salaire.

Cette mesure qui peut sembler intéressante pour les travailleurs est un leurre ! Tout d’abord, il faut rappeler ce que le RN semble ignorer : les employeurs bénéficient déjà d’exonérations quasiment totales sur les salaires au niveau du Smic. Ils n’auraient donc aucun intérêt à augmenter les salaires de 10% puisque cela ne leur offrirait aucune baisse de cotisation. Cette mesure n’aurait donc quasiment aucun effet pour les travailleurs les moins bien payés.

Mais surtout, cette proposition est néfaste pour l’ensemble des travailleurs et des travailleuses. En effet, les exonérations de cotisations sociales sur les salaires produisent des inégalités, et ont un effet négatif sur la politique salariale des entreprises qui bloquent les augmentations de salaire. En effet, plus les entreprises augmentent les salaires, plus la hausse des cotisations est forte : ces exonérations encouragent donc les employeurs à maintenir les salariés dans de bas salaires s’ils ne veulent pas payer (beaucoup) plus de cotisations patronales.

Mais les cotisations sociales, c’est aussi du salaire indirect pour les travailleurs. Les réduire, c’est diminuer les droits futurs au chômage, à la retraite, aux accidents du travail… Par ailleurs, en 2022, il était estimé (par l’institut Montaigne) que la mesure représenterait un manque à gagner pour les recettes de l’Etat et de la Sécurité Sociale compris entre 7 et 10 milliards d’euros dès la première année (s’ajoutant aux 90 milliards d’euros d’exemptions et d’exonérations dont bénéficient déjà les entreprises qui impacte déjà notre système de solidarité). Et le manque à gagner augmenterait avec le temps dès lors que davantage d’entreprises y auraient recours. Ainsi, ce que ne dit pas le RN, c’est que pour compenser ce manque à gagner, il faudra augmenter ou créer de nouveaux impôts : au détriment de qui ? Probablement pas des plus aisés…

RASSEMBLEMENT NATIONAL = MOINS DE FONCTIONNAIRES ET LA CASSE DES SERVICES PUBLICS

Pour faire des économies, le rassemblement national propose de réduire drastiquement les postes administratifs dans les hôpitaux ou à l’Education nationale (-10%). Concrètement cela signifie supprimer des postes considérés comme inutiles pour le RN… et pourtant essentiels au bon déroulement des services publics. Comment un hôpital ou une école pourraient-ils fonctionner sans celles et ceux qui s’occupent des commandes, de la comptabilité, de l’enregistrement des dossiers, … ? Sans ces agent.es efficaces, les soignants risqueraient d'être débordés par des tâches supplémentaires à leurs missions, ce qui nuirait à la qualité du service rendu. De plus, et cela le RN le cache bien, cela pourrait se traduire par le recours à des prestations privées, augmentant alors le coût de ces missions qui ne peuvent être supprimées. Cela entraînera indéniablement des conséquences négatives sur le fonctionnement, le coût et la qualité des services publics, qui sont l’un des piliers de notre solidarité et notre vivre ensemble.

vendredi 21 juin 2024

NI NEUTRE, NI PARTISANE : VOILÀ POURQUOI LA CFDT PREND POSITION CONTRE L'EXTRÊME DROITE AUX PROCHAINES LÉGISLATIVES !

 



 NI NEUTRE, NI PARTISANE : VOILÀ POURQUOI LA CFDT PREND POSITION CONTRE L'EXTRÊME DROITE AUX PROCHAINES LÉGISLATIVES !

Indépendante des partis politiques, la CFDT s’engage dans la campagne des législatives pour ne donner qu’une consigne de vote : tout sauf l’extrême droite !

Les femmes et hommes de ce pays, travailleurs, retraités, adhérents ou sympathisants de la CFDT sont des citoyens libres de leurs opinions et de leurs engagements. Ils ont leur mot à dire sur la vie de notre société, son organisation, les règles qu’elle se donne, le projet collectif qu’elle poursuit. En tant que première organisation syndicale de ce pays, la CFDT ne peut être indifférente à ce qui se passe dans le pays, en prenant sa part pour faire barrage à celles et ceux qui menacent la démocratie.

S’EXPRIMER SUR DES ÉCHÉANCES POLITIQUES ET DÉFENDRE LES INTÉRÊTS DES TRAVAILLEURS ET DES TRAVAILLEUSES

La bataille pour l’emploi ou pour de meilleures conditions de travail n’est pas incompatible avec le fait de prendre position dans le cadre d’une échéance politique. La CFDT connaît son rôle et sa place : être aux côtés des travailleurs et des travailleuses au quotidien, pour défendre leurs intérêts. Ainsi, tout faire pour qu’un parti qui est contraire aux intérêts des travailleurs et travailleuses n’arrive pas au pouvoir, c’est justement… défendre leurs intérêts ! C’est aussi pour cela qu’elle s’est exprimée dès le 10 juin en intersyndicale, pour réclamer des politiques plus justes, plus sociales, plus écologiques, pour de meilleures rémunérations et pensions de retraites, l’égalité femmes/hommes… Nous pouvons donc continuer à nous opposer à la réforme de l’assurance chômage, négocier dans les entreprises et les administrations et lutter activement contre le Rassemblement national ou Reconquête !

FAIRE BARRAGE À L’EXTRÊME DROITE

L’engagement de la CFDT s’inscrit dans une longue histoire dont les militantes et militants d’aujourd’hui sont les héritiers. Cette histoire s’est fondée sur des valeurs qui définissent son identité : émancipation, indépendance, solidarité, égalité et démocratie. Nous dénoncerons toujours les propos et les comportements qui contredisent nos valeurs, celles de la République et de la Démocratie, d’où qu’ils viennent. Nous combattons toutes les formes de discriminations et de discours d’exclusion, toutes les formes de totalitarisme et d’extrémisme. Nous nous opposons à tous ceux qui jouent sur les peurs, qui véhiculent la peur de l’autre en général et la haine des étrangers en particulier, promeuvent une image fausse de la société française et souhaitent mettre en place une société autoritaire. En résumé, tout ce qui fait l’extrême droite, qui est, plus que jamais, une menace en France. La présence d’un ou d’une candidate d’extrême droite est la seule circonstance qui peut amener la CFDT à s’impliquer dans le processus électoral. Ainsi, elle appellera systématiquement à faire battre les candidates et candidats d’extrême droite là où ils sont en mesure de l’emporter.

POURQUOI LA CFDT NE DONNE-T-ELLE PAS DE CONSIGNE DE VOTE CLAIRE ?

La CFDT a pour tradition depuis 30 ans de ne pas donner de consigne de vote. Ses adhérentes et adhérents, ses sympathisantes et sympathisants, comme n’importe quel citoyen, sont pleinement libres de leurs opinions. Organisation réunissant des travailleurs aux opinions diverses, la CFDT n’a pas à influer sur le choix qu’ils font des dirigeants politiques. C’est aussi ce qui nous rend libre : nous avons ainsi toute latitude pour contester ou soutenir des politiques, sans devoir de loyauté vis-à-vis de qui que ce soit. Seuls nos adhérentes et adhérents peuvent influer sur nos positions et il n’y a qu’à eux que nous devons des comptes.

Une fois l’élection passée, les nouveaux élus seront les interlocuteurs de la CFDT, dès lors qu’ils respectent les valeurs de la République. La CFDT s’engage par contre résolument pour inciter au vote. Le vote est un acte d’expression démocratique, il est aussi un des moyens de donner corps à la société. La CFDT appelle donc tous ses adhérentes et adhérents, comme l’ensemble des travailleurs et travailleuses, à voter pour participer au choix de leurs dirigeantes et dirigeants politiques et de leurs programmes.

LA CFDT EST INDÉPENDANTE

Selon l’article premier de ses statuts, la CFDT est une organisation syndicale « autonome vis-à-vis des pouvoirs politiques […] qui entend garder à son action une entière indépendance à l’égard de l’État, des partis. » Cet article précise également que « la confédération et ses organisations combattent toutes les formes d’abus de pouvoir, d’autoritarisme, de totalitarisme et participe à la consolidation de la démocratie. »

PAS DE CONSIGNE DE VOTE DEPUIS 30 ANS

Les élections présidentielles et législatives de 1981 sont les dernières élections nationales pour lesquelles la CFDT appelle à voter pour un candidat. Dans la période qui suit, la CFDT se démarque de plus en plus nettement de la politique gouvernementale. Cette prise de distance débouche dès 1986 sur la décision de ne plus donner de consigne de vote. En 1988, le congrès de Strasbourg entérinera la nouvelle orientation : « ni neutre, ni partisane dans les élections » (c’est-à-dire, ni soutien d’un parti, ni neutre par rapport à l’extrême droite), « ni adversaires, ni alliés face aux partis ». La volonté d’être un interlocuteur sans complaisance des gouvernements, quels qu’ils soient, ont conforté cette pratique.

QUELQUES RÈGLES POUR LES MILITANT·ES CFDT

Tout adhérent ou militant CFDT est libre, à titre personnel, de s’engager politiquement et de soutenir un parti ou un candidat, dans la mesure où celui-ci est compatible avec les statuts et les valeurs défendues par le syndicat. Être militant dans un parti politique est un acte d’engagement citoyen qui mérite le respect. La diversité d’opinions et de convictions au sein de la CFDT est une richesse. C’est aussi un atout pour rassembler largement les travailleurs, au-delà de leurs sensibilités partisanes. Mais parce que nous tenons à notre indépendance, nul ne peut utiliser le sigle CFDT ou ses responsabilités syndicales pour marquer son soutien à un candidat ou un parti, quel qu’il soit

mardi 18 juin 2024

Communiqué de presse - Bureaux d'études : Mobilisez vous contre le risque démocratique !

 


14 juin 2024

Salariés des bureaux d’études, la CFDT et la CGT vous appellent à vous mobiliser les 30 juin et 7 juillet face à la menace démocratique.

 

L’extrême droite est aux portes du pouvoir. 

Les résultats des élections européennes partout en Europe et surtout en France, montrent que l’extrême droite progresse fortement. La dissolution de l’Assemblée Nationale et l’organisation rapide d’élections législatives portent en elles le risque de voir revenir la menace brune. 

En tant qu’organisation syndicale, la CFDT et la CGT, sont sensibles à l’impact d’un tel parti, non démocratique, sur les droits des travailleurs et des travailleuses que nous représentons. Nous ne voulons pas voir au pouvoir un parti qui tourne le dos au social, qui divise les travailleurs entre eux, qui est passé en force contre la réforme des retraites…et surtout qui banalise les thèses racistes et sexistes. 

Nous ne pouvons pas laisser prospérer de telles idées en France et au sein des entreprises de notre branche des bureaux d’études. 

Laisser venir au pouvoir un parti d’extrême droite c’est prendre le risque de voir les droits pour lesquels nous nous sommes battus ne plus exister ou ne pas créer de nouveaux droits innovants. Ce n’est pas avec un parti d’extrême droite que nous aurions pu obtenir une loi relative à l’obtention de congés pour interruption involontaire de grossesse…droits acquis en primauté sur la branche des bureaux d’études. 

Sur le champ économique, là encore les positions de l’extrême-droite prennent les atours de revendications provenant du monde du travail mais pour mieux les contourner. Se refuser à parler de hausse de salaires pour préférer le thème du pouvoir d’achat en dit long sur le devenir des services publics, hôpital, écoles… dans une société gouvernée par le Rassemblement National.
Laisser venir au pouvoir un parti d’extrême droite c’est prendre le risque d’une opposition des travailleurs en fonction de leur religion, leur couleur, leur nationalité ou leur genre. La diversité est l’essence même de notre branche. 

Laisser venir au pouvoir un parti d’extrême droite c’est prendre le risque de remettre en cause le rôle des organisations syndicales. Sans organisation syndicale quels seront les droits dans nos entreprises, et en particulier les TPE ? 

Nous ne souhaitons pas prendre ce risque pour notre République et notre Démocratie. 

Nous appelons à manifester le plus largement possible ce week-end pour porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail. 

Nous appelons les salariés des bureaux d’études à voter massivement aux élections législatives. Notre branche a besoin de diversité de salariés, ce sont eux qui font notre richesse. 
 




lundi 17 juin 2024

Communiqué de presse : SYNDICALISATION, UNE CFDT PLUS NOMBREUSE, PLUS FÉMININE ET PLUS JEUNE

DÉCLARATION DE
LYDIE NICOL, 
SECRÉTAIRE NATIONALE DE LA CFDT


N°24
24 MAI 2024

SYNDICALISATION

Une CFDT plus nombreuse, plus
féminine et plus jeune

Comme chaque année, par souci de transparence, la CFDT a fait certifier ses comptes et attester son nombre d’adhérents par les commissaires aux comptes. 

Au 31 décembre 2023, la CFDT comptait 634 278 adhérents et adhérentes ce qui représente une hausse nette de 3,61 % par rapport à 2022, soit 22 073 adhérents de plus. 

La CFDT se félicite de ce regain du nombre d’adhérents dans un contexte 2023 marqué par une mobilisation exceptionnelle contre la réforme des retraites. Au-delà, cette dynamique souligne la vitalité du syndicalisme et l’action des équipes CFDT partout en France, au quotidien, pour accompagner et défendre les intérêts des travailleurs et travailleuses.

La CFDT est un syndicat majoritairement et de plus en plus féminisé, puisqu’il compte désormais 52 % de femmes et 48 % d’hommes et ses adhérents sont de plus en plus jeunes : le nombre de jeunes de moins de 35 ans a augmenté de 14 % entre 2022 et 2023. 

Ces femmes et ces hommes qui l’ont rejoint renforcent encore la CFDT dans sa place de 1ère organisation syndicale.


vendredi 14 juin 2024

REJOIGNEZ-NOUS ! Du 1er juin au 30 septembre 2024, découvrez la CFDT avec l'Adhésion "découverte" !

AVEC L'ADHÉSION DÉCOUVERTE : 2 MOIS
POUR FAIRE CONNAISSANCE AVEC LA CFDT

Du 1er juin au 30 septembre 2024, l’Adhésion découverte vous permet, de bénéficier pendant 2 mois des services et avantages des adhérents de la CFDT : votre première cotisation sera prélevée au terme du second mois après la date de votre adhésion.

Ce temps vous est offert pour découvrir notre organisation. Vous serez accompagné par les militants CFDT et aurez accès à tous nos services.

Au bout de ces deux mois :

  • vous souhaitez continuer à adhérer à la CFDT. Vous n’avez rien à faire de plus : Bienvenue à la CFDT ! Votre adhésion est officielle, et vous pouvez bénéficier, en plus, d’un accompagnement juridique et d’assurances ;
  • vous avez changé d’avis ? C’est très simple : vous résiliez votre adhésion en ligne via le formulaire de contact de votre espace adhérent.

La CFDT est 1ère Organisation Syndicale dans notre branche, elle négocie pour vous quelque soit votre entreprise !


L'ADHÉSION DÉCOUVERTE, C'EST QUOI ?

Cette adhésion vous permet de bénéficier de tous les avantages et services de la CFDT pendant une période d’essai à l’issue de laquelle vous réglerez votre première cotisation.
  • J’adhère avec le dispositif d’adhésion découverte du 1er au 30 juin 2024Je règle ma première cotisation le 1er septembre 2024
  • J’adhère avec le dispositif d’adhésion découverte du 1er au 31 juillet 2024 ► Je règle ma première cotisation le 1er octobre 2024
  • J’adhère avec le dispositif d’adhésion découverte du 1er au 31 août 2024 ► Je règle ma première cotisation le 1er novembre 2024
  • J’adhère avec le dispositif d’adhésion découverte du 1er au 30 septembre 2024 ► Je règle ma première cotisation le 1er décembre 2024

L'ADHÉSION DÉCOUVERTE, C'EST POUR QUI ?

C’est pour tous les travailleurs et travailleuses, salarié·es, agentes et agents, indépendantes et indépendants, y compris celles et ceux en recherche d’emploi, les jeunes, qu’ils ou elles soient étudiantes ou étudiants salarié·es, en service civique, en contrat d’engagement jeune, etc.

QUELS SONT LES SERVICES AUXQUELS VOUS AVEZ ACCÈS ?

Comme tous les adhérentes et adhérents CFDT, vous pouvez bénéficier :
  • du réseau et de l’expertise des militantes et militants CFDT pour vous guider, vous accompagner dans votre parcours professionnel (conditions de travail, formation, mutation, conflit, etc.).
  • d’un accès à l’espace adhérent sur cfdt.fr où vous trouverez un kiosque de publications (CFDT Magazine, Syndicalisme hebdo, etc.) et des services pratiques : Réponses à la carte (qui répond à toutes vos questions y compris sur les sujets en lien avec votre vie privée)
  • Avantages & moi (une billetterie loisirs et culture à tarifs réduits pour les salariés des petites entreprises et du particulier employeur).

COMMENT ÇA MARCHE ?

Cette offre est uniquement disponible en ligne, sur cfdt.fr/adhésion
À l’issue de la période d’essai, pour rester adhérent ou adhérente à la CFDT vous n’avez rien à faire ! Vous avez changé d’avis ? Il suffit de résilier votre adhésion via le formulaire de contact de votre espace adhérent.

La complainte du P3



avec les paroles originales / revisitées par vos élus CFDT




Mention : chanson interprétée par Jean Yanne "La complainte du P3" Banc d'essai - 31.01.1958 (INA, https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i15106466/jean-yanne-la-complainte-du-p3)

Projet P3 : Plan Pognon Plus


Le projet P3 prévoit la scission et la cession de Sopra Banking Software (SBS) à Sopra Steria Group (SSG) et Axway Software. Cette réorganisation inclut le transfert de certaines activités de SBS à SSG et la vente des actions d'Axway par SSG à Sopra GMT. Le projet implique également la cession des actions de Sopra Solutions à SSG et des actions de SBS à Axway, englobant divers aspects sociaux et opérationnels.

Les experts ont émis des avis unanimement négatifs, soulignant l'absence de documents indispensables pour une évaluation complète du projet. Ils critiquent la logique patrimoniale du dirigeant, qui néglige les aspects industriels et sociaux, et prédisent des conséquences préjudiciables pour les emplois, notamment pour les salariés R&D de SBS à Annecy, Tours et Nantes. Le directeur général d'Axway a évoqué un excès d'effectifs en R&D chez SBS, suggérant une future réduction des effectifs par attrition naturelle et repositionnement. Les experts pointent également le manque de communication claire et le flou autour des transferts de personnel, ce qui accroît l'incertitude et l'inquiétude parmi les salariés. Ils notent des lacunes dans la préparation organisationnelle et soulignent que la partie sociale du projet est bâclée, avec des questions non résolues sur l'application des accords existants et la gestion des contrats de travail. Les experts estiment que le projet manque de synergie entre SBS et Axway et qu'il pourrait entraîner plus de désavantages que d'avantages en raison de la faible synergie potentielle.

La CFDT est fermement opposée au projet P3, le considérant comme une conséquence de mauvaises décisions stratégiques passées. 

La CFDT critique la direction pour son refus d'ouvrir des négociations pour un accord de sauvegarde de l'emploi et pour son manque d'intérêt pour les aspects sociaux.

La CFDT exige des garanties pour les transferts de salariés et souligne les risques de diminution des effectifs, d'incertitude économique, et de pérennité des produits et des sites.

La CFDT considère que les salariés paient les conséquences de décisions stratégiques erronées, et insiste sur la nécessité de clarifier les conditions des transferts et de protéger les droits des travailleurs.

En conclusion, la pérennité du projet P3 semble compromise par les nombreuses incertitudes et critiques négatives émises par les experts et la CFDT. Les risques de rupture de contrat de travail pour les salariés sont élevés, avec des perspectives de diminution des effectifs, une incertitude sur la pérennité des produits et des sites, et des conséquences potentielles sur la santé et le bien-être des employés en raison des risques psychosociaux accrus.

🔈 Pour écouter la complainte du P3

jeudi 13 juin 2024

Effectifs et départs en 2023 : les démissions baissent mais les autres départs augmentent !

Les effectifs de Sopra Steria SA, la société mère du Groupe, sont stables (+121 sur l’effectif moyen annuel soit moins de 1%). 




Le taux de départ a été de 17% sur 2023


Le taux de départs était de 20,5% en 2022, il est donc en baisse. Le nombre et le taux de démission baissent également par rapport à 2022 qui était une année « noire ».

En 6 ans, c’est plus de 100% de l’effectif qui est parti !




Le nombre et le taux des départs « hors démissions » augmentent depuis des années !


Si on zoome sur les départs hors démissions, on constate que les Ruptures Conventionnelles sont en hausse, comme les Fins de période d’essai.


Les retraites, elles, ne sont toujours que de l’ordre de 72 pour plus de 13 000 salariés, ce qui corrobore une année de plus notre analyse que SSG pousse ses salariés dehors bien avant cette date et qu’il est encore plus difficile de travailler jusqu’à la retraite dans nos métiers ! (cf. Sopra Steria pousse pour reculer l’âge de la retraite, mais refuse de garder ses salariés âgés !).



Marches des fiertés LGBTI 2024


CHAQUE JOUR, DES HOMOSEXUELLES ET DES HOMOSEXUELS, DES BISEXUELLES ET DES BISEXUELS, DES TRANSGENRES SONT VICTIMES DE VIOLENCES, D’INTIMIDATIONS OU DE MENACES.

UNE PERSONNE SUR TROIS CONSIDÈRE QUE RÉVÉLER SON HOMOSEXUALITÉ AU TRAVAIL PEUT LUI PORTER PRÉJUDICE.

EN FRANCE, 39 % DES PERSONNES LGBT ONT DÉJÀ SUBI DES ATTITUDES NÉGATIVES AU TRAVAIL. 20 % D’ENTRE ELLES SE SONT SENTIES DISCRIMINÉES DANS LA RECHERCHE D’UN EMPLOI OU DANS LEUR CARRIÈRE DANS L’ANNÉE ÉCOULÉE.

LA LUTTE CONTRE LA DISCRIMINATION REPRÉSENTE UN COMBAT D’ENVERGURE.

La CFDT, profondément attachée aux valeurs de tolérance et de liberté d’expression, soucieuse de défendre l’égalité au travail de toutes et tous, combat les préjugés et se bat contre toute forme de violence ou de mise à l’écart du fait de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre.

Expliquer la diversité, sensibiliser à l’acceptation des orientations sexuelles et identités de genre sont autant d’objectifs que nous poursuivons.

Nous sommes toutes et tous concernés pour faire face, lutter et éliminer toutes les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.

Les victimes peuvent compter sur le collectif CFDT et leurs élus pour être écoutées, aidées et accompagnées.

Les élus et représentants CFDT sont également des acteurs incontournables dans la lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre, notamment au sein de l'entreprise.


Dates des prochaines marches des fiertés :