NUMÉRO SPÉCIAL
TÉLÉTRAVAIL
La direction donne le tournis !
Pour les salariés de SSG et SBS, nous devons, a
minima, renouveler l’accord sur le télétravail. Pour les salariés de I2S,
l’accord est toujours valide. Pour les salariés de SHRS, la direction qui avait refusé
le principe d’un accord sur ce sujet, consent à ouvrir une négociation.
Tout abord, que signifie négocier ?!?
Dans l’entreprise, une négociation est un processus de
discussion entre une direction et les organisations syndicales représentatives
afin d’aboutir à un compromis acceptable par la majorité des OS et la
direction. Ce processus nécessite plusieurs étapes, présentation des projets
négociation et compromis (sans compromission) afin de déboucher, quand cela est
possible à un accord.
Ce processus donne des droits et des devoirs à chacun
des participants.
Un peu d’histoire sur le télétravail à
SOPRA STERIA
A Steria il y avait un accord de télétravail, mais à
Sopra la ligne de la direction, c’est qu’il n’était pas possible dans notre
entreprise. La pensée managériale était bien :
Au sein de l’entreprise, le risque de délitement de la communauté de
travail, résultant d’une part des modalités différentes d’exercice de
l’activité par les salariés (postes ou salariés pouvant télétravailler et ceux
dont la présence est requise, perception de plus ou moins grande reconnaissance
de certains métiers), et d’autre part de la distanciation des rapports sociaux,
voire de perte du lien social, inhérentes à l’utilisation des outils de
communication à distance …
Toutefois, sans accord signé de télétravail, le
management s’autorisait, pour lui-même, le télétravail.
Pour preuve, un des premiers accords à être dénoncé («
supprimé ») à Steria lors du rachat par Sopra, a été l’accord télétravail
existant à Steria.
Pour autant, le télétravail a toujours été une des
revendications majeures de la CFDT. Après un engagement durable pour les
salariés, la CFDT a obtenu un premier accord, bien loin d’être parfait, mais
pour la première fois le télétravail était officiellement reconnu à Sopra
Steria.
Ainsi, fin 2018 après 4 ans de négociation, un accord
est mis en place, un accord a minima, mais un accord.
Puis arrive la crise sanitaire, et du jour au
lendemain, ce qui n’était pas possible avant devient obligatoire. Le
télétravail a sauvé et sauve encore Sopra Steria. La CFDT,
partant de ce constat, propose à la direction dans un premier temps de
proroger pour 6 mois l’accord existant qui arrive à échéance pour laisser le
temps de négocier un second accord plus favorable aux salariés et plus
responsable pour l’entreprise.
Malheureusement, les priorités ne sont pas les mêmes
pour tous. Six mois se sont passés, mois économiquement difficiles, oui, mais
de négociation point. Nous nous retrouvons dans la même situation qu’au mois de
mars, et la direction nous fait la même proposition, mais en pire !
Un renouvellement rapide de l’accord, avec éventuellement
quelques adaptations (mais peu), et la constitution de « groupe de travail »
pour réfléchir à un futur accord, plus tard (2021, 2022, … ?).
Il n’y a pas, entre temps, la prise en compte de
l’expérience acquise avec la crise ni des manques flagrants de l’accord.
La direction reste figée dans son
analyse d’arrière garde
- Le télétravail est facteur de distanciation des rapports sociaux,
voire de perte du lien social, cependant :
- Qui voit l’entreprise que par le prisme de l’individualisme.
Augmentation individuelle, entretien individuel, plan de carrière … ?
- Qui met en place des outils pour que l’entretien avec son manager ne
se fasse plus qu’au travers d’une messagerie ?
- Qui met les salariés dans des « open space », qui s’isolent en
portant un casque pour ne pas être dérangés à longueur de journée ?
- Qui met en place des formations « virtuelles » (e-learning, …)
- Le télétravail génère des modalités différentes d’exercice de
l’activité par les salariés, mais :
Et maintenant ?
La CFDT peut imaginer que cette négociation soit plus
longue avec beaucoup de réunions rythmées par des thèmes et des invités selon
des sujets à définir avec les organisations syndicales.
Si la direction a besoin de temps pour mener sa
réflexion qu’elle nous le dise. La CFDT a son projet et sa réflexion est déjà
menée en interne et présentée à la direction générale.
Dans ce laps de temps et pour proroger l’accord
actuel, la CFDT revendique impérativement un avenant intégrant :
- Un second jour de base de télétravail pour tous les salariés,
- Une révision à la hausse de l’allocation forfaitaire mensuelle,
- Un montant alloué aux salariés pour équiper leur poste de travail chez
eux.
La CFDT redemande à la direction
d’établir un cadre national clair
avec la
fixation du nombre de jours de télétravail autorisés
et que les dérogations
pour raison de service
soient écrites et argumentées.