TÉLÉTRAVAIL
La direction donne le tournis !
Un peu d’histoire sur le télétravail à
SOPRA STERIA
A Steria il y avait un accord de télétravail, mais à
Sopra la ligne de la direction, c’est qu’il n’était pas possible dans notre
entreprise. La pensée managériale était bien :
Au sein de l’entreprise, le risque de délitement de la communauté de travail, résultant d’une part des modalités différentes d’exercice de l’activité par les salariés (postes ou salariés pouvant télétravailler et ceux dont la présence est requise, perception de plus ou moins grande reconnaissance de certains métiers), et d’autre part de la distanciation des rapports sociaux, voire de perte du lien social, inhérentes à l’utilisation des outils de communication à distance …
Toutefois, sans accord signé de télétravail, le
management s’autorisait, pour lui-même, le télétravail.
Pour autant, le télétravail a toujours été une des
revendications majeures de la CFDT. Après un engagement durable pour les
salariés, la CFDT a obtenu un premier accord, bien loin d’être parfait, mais
pour la première fois le télétravail était officiellement reconnu à Sopra
Steria.
Ainsi, fin 2018 après 4 ans de négociation, un accord
est mis en place, un accord a minima, mais un accord.
Puis arrive la crise sanitaire, et du jour au
lendemain, ce qui n’était pas possible avant devient obligatoire. Le
télétravail a sauvé et sauve encore Sopra Steria. La CFDT,
partant de ce constat, propose à la direction dans un premier temps de
proroger pour 6 mois l’accord existant qui arrive à échéance pour laisser le
temps de négocier un second accord plus favorable aux salariés et plus
responsable pour l’entreprise.
Malheureusement, les priorités ne sont pas les mêmes
pour tous. Six mois se sont passés, mois économiquement difficiles, oui, mais
de négociation point. Nous nous retrouvons dans la même situation qu’au mois de
mars, et la direction nous fait la même proposition, mais en pire !
Un renouvellement rapide de l’accord, avec éventuellement
quelques adaptations (mais peu), et la constitution de « groupe de travail »
pour réfléchir à un futur accord, plus tard (2021, 2022, … ?).
La direction reste figée dans son
analyse d’arrière garde
- Le télétravail est facteur de distanciation des rapports sociaux,
voire de perte du lien social, cependant :
- Qui voit l’entreprise que par le prisme de l’individualisme.
Augmentation individuelle, entretien individuel, plan de carrière … ?
- Qui met en place des outils pour que l’entretien avec son manager ne
se fasse plus qu’au travers d’une messagerie ?
- Qui met les salariés dans des « open space », qui s’isolent en
portant un casque pour ne pas être dérangés à longueur de journée ?
- Qui met en place des formations « virtuelles » (e-learning, …)
- Le télétravail génère des modalités différentes d’exercice de
l’activité par les salariés, mais :
- Qui ne met pas les salariés sur un même pied d’équité (des bureaux
pour qui, des open space pour qui, télétravail accepté à la tête du
client, …) ?
- Qui n’a de reconnaissance que pour le management ?
Et maintenant ?
Si la direction a besoin de temps pour mener sa
réflexion qu’elle nous le dise. La CFDT a son projet et sa réflexion est déjà
menée en interne et présentée à la direction générale.
Dans ce laps de temps et pour proroger l’accord
actuel, la CFDT revendique impérativement un avenant intégrant :
- Un second jour de base de télétravail pour tous les salariés,
- Une révision à la hausse de l’allocation forfaitaire mensuelle,
- Un montant alloué aux salariés pour équiper leur poste de travail chez eux.