Bonjour à tous et à
toutes,
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La
CFDT vous informe des négociations en cours et des nouveautés, en vous abonnant
simplement à la liste Essentiel pour cela un seul mail au robot de yahoo,à
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autour de vous !
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Et voici l’Essentiel de
la dernière réunion du CSE Sopra Steria Group, des 28 et 29 mai 2020 !
Les sujets du CSE :
- Situation de l’entreprise au regard de la pandémie
- Ticket Resto et Carte Apetiz,
- Chômage Partiel
- évaluation des
risques
- Nouvelle Consultation du CSE sur la démarche de
dé-confinement !
- Effectifs
- Le travail du dimanche continue…
Point 1 : Partage d’informations sur l’évolution de l’entreprise |
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1.1 Informations économiques |
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Vincent Paris est présent pour présenter l’état économique. Pas
de grandes nouvelles depuis le dernier CSE : -
Un CA qui a chuté mais qui
semble rester dans la fourchette annoncée aux marchés, -
La marge évidemment chute mais
n’est pas significative à date, -
La projection sur le second
semestre est à reconstruire, -
Une situation préoccupante avec
Airbus sur Toulouse avec de la reformation pour des salariés afin de pouvoir
envoyer des projets d’autres BU sur place et donner du travail, -
Une grosse baisse de charge en
Inde qui subit parallèlement la crise Airbus et celle venant d’Angleterre
(état anglais qui ne veut plus d’offshore). Un grand plan d’analyse des économies possibles (frais
« non indispensables » sur les projets) est en cours afin de mettre
en place des directives pour le second semestre et ainsi en voir les
bénéfices d’ici la fin d’année : -
Frais de déplacements et
évènements clients, -
Sous traitance :
re-internalisation pour donner du travail aux salariés SSG en interchantier, -
Mise à jour des offres
commerciales pour se concentrer sur le digital, -
Accentuer la mise en place
d’outillage sur les projets, -
Continuer à développer les
formations en e-learning. De plus V. Paris annonce que le projet stratégique du groupe
doit être repensé pour prendre en compte l’impact immédiat de cette crise
sanitaire mais aussi l’évolution et les modifications profondes des méthodes
de travail qui vont avoir lieu dans les prochains mois. L’entreprise va continuer à
garantir 100% du salaire des salariés au chômage partiel, et continuera à y
avoir recourt. V. Paris affirme n’envisager ni PSE ni plan de départ
volontaire : cela « n’est pas dans nos têtes aujourd’hui ». Le projet
« Sodifrance » est confirmé par la direction générale, et même s’il
va être retardé de quelques mois par rapport au planning initial, il va être
lancé. (Plus d’informations au CSE de juin). |
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1.2 Effectifs |
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On constate évidemment un tassement important des entrées et des
départs durant cette période de confinement en comparaison de 2019 mais tout
n’a pas été stoppé pour autant. L’entreprise a honoré les contrats signés et
des nouveaux arrivants ont rejoint SSG directement en télétravail à plein
temps pendant la crise sanitaire.
Pourvu que la direction se souvienne que c’est possible de faire
du télétravail dès l’embauche lors de la négociation du prochain accord
télétravail ! (Et pas après minimum 6 mois ou 1 an comme elle nous
l’avait soutenu la dernière fois) Le nombre de démissions reçues durant cette période est lui
aussi en chute libre par rapport à 2019. Rien de très anormal. Il va falloir maintenant suivre et analyser ce que la direction
va pouvoir/vouloir mettre en œuvre afin de recruter et d’éviter de revenir à
un taux de départ élevé. Pour le moment pas d’annonce ni de perspectives
particulières. Le premier indicateur devrait être le taux d’embauche des
stagiaires en septembre. |
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1.3 Consultation du Comité Social et Economique d’Etablissement Sopra
Steria Group sur la démarche et les mesures envisagées dans le cadre du
déconfinement (encore !) |
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La direction a envoyé un questionnaire sur le confinement et le déconfinement
aux 13243 salariés de SSG ! 50% ont répondu. Malgré le biais du
questionnaire qui proposait le plus souvent 2 réponses positives et 1 seule
négative, on peut en tirer quelques enseignements. 91%
des salariés SSG affirme que la poursuite du télétravail ne leur pose AUCUNE
difficulté et qu’il y a des contraintes au retour sur site. Pour seulement 9% des salariés, la
poursuite du télétravail pose difficulté et il n’y a pas de contrainte à
un retour sur site. Pour les autres, la restauration sur place, les
transports et les contraintes personnelles sont les plus fortes. Cela relativise le discours de la direction qui affirme rouvrir
les sites par demandes des salariés ! La CFDT demande la poursuite du télétravail
massivement, avec le choix de chacun de retourner sur site ou non, sans
contrainte. Le syndicat TU demande le retour massif sur site alors que 91%
des salariés demandent le contraire ! Le retour sur site dépend du
management. Dommage de poser des
questions aux salariés, et après de s’assoir sur les réponses ! Et
ce, alors que d’autres entreprises ont déjà annoncé vouloir développer très
fortement le télétravail. Le décalage entre les salariés et la direction de
SSG risque fort de se marquer… La direction change son fusil
d’épaule : plus de masques en tissus
lavables pour les salariés mais des masques jetables. Car entre temps,
une jurisprudence a souligné que dans le cas de fourniture de masques
lavables par l’employeur, c’est à l’employeur de les laver ! Seulement, le changement de masques n’est pas anodin : les
masques jetables ont des règles d’utilisations particulières. Ainsi, selon le
gouvernement et l’INRS, ces masques ne
doivent pas être enlevés, et s’ils le sont, ils doivent être changés ! De
même qu’ils doivent être changés dès que l’on veut boire ou manger ou qu’il
sont humides ( http://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html#becb04ac-6bc8-48a7-8bff-fb851d035605 et https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/faq-masques-_31_mars_2020.pdf ). Impossible avec 2 masques par
jour comme la direction veut les fournir aux salariés. Vos élus CFDT ont proposé l’avis
suivant (un peu long, mais le sujet mérite que l’on s’y attarde) : « Le CSE a
été consulté le 14 mai 2020 pour rendre un avis sur la démarche et les
mesures envisagées dans le cadre du déconfinement. Face à la pandémie mondiale et à la période de
confinement pendant laquelle la plus grande partie des salariés de Sopra
Steria group ont été mis en télétravail, les élus doivent rendre un avis sur
les précautions mises en place pour un déconfinement et un retour sur site. Pour rappel, l’article L 4121-1 du code du
travail: « L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité
et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». Si on reprend l’intitulé de la convocation, les
élus ont encore des interrogations. Car les
documents fournis ainsi que les réponses apportées ne sont que de la théorie
rassurante mais il est déjà constaté des manquements à leur mise en
place : -
L’absence de sollicitation des Représentants du Personnel afin
de les associer à un travail commun avec la Direction pour l’élaboration des
documents, contrairement à l’engagement pris par Pierre Pasquier le 3 mai
2020. -
Des salariés
sur site client et n’ont eu aucune présentation d’un PPR, ni
de distribution de masque par Sopra Steria ni par le client. Il manque déjà
le suivi
de l’application des pratiques. Il n’est nullement indiqué dans
les documents si des inspections ou des contrôles sont organisés dans le
temps. On
rajoutera l’absence : -
Des plans et des sens de circulation sur les sites et à défaut
des calculs des surfaces résiduelles (Cf. Protocole National de déconfinement
pour les entreprises pour assurer la santé et la sécurité des salariés). -
De la présentation du document à signer par le salarié attestant
d’avoir reçu le PPR. -
De la mise en place d’un suivi centralisé des autorisations de
déplacement « employeur » qui aurait pu permettre un suivi exact
des salariés encore sur sites (client/SSG). -
De référents par établissement à contacter si des questions
attendent réponses avant de se déplacer sur site (comment se restaurer le
midi, gamelle ? …) ou une fois sur place (mon masque a cassé …), avec un
traçage par courriel. -
D’une formation spécifique obligatoire (au même titre que celle
mise en place par exemple sur la Sécurité des données de l’entreprise) à
chaque salarié avant son retour sur site, pour s’assurer de ses connaissances
pour sa santé - sécurité. -
D’étude pour chaque poste de travail du moyen de renouvellement
de l’air afin d’imposer des règles adaptées sur l’aération. -
D’un calendrier prévisionnel des ouvertures de site (interne ou
client). -
De l’attribution fixe d’un bureau à chaque salarié présent sur
site pour éviter tout problème sanitaire et tracer les potentielles
contaminations. -
De fourniture de gel hydro-alcoolique à chaque poste de travail
afin de respecter les procédures pour mettre et enlever les masques. -
L’assurance du non dépassement de la capacité d’accueil
restreinte de chaque sites « dé-confinés » par la mise en place et
la transmission périodique au CSE d’indicateurs de suivi des effectifs
présents. -
De prise en compte des RPS liés au déconfinement. -
De règles communes à tous pour les grands déplacements
(utilisation de taxis, voitures, restauration, hôtel, EPI supplémentaires,
barèmes, …). Les élus
remarquent que les PPRs étaient un sujet récurrent dans les ODJ des anciens
CHSCT et qu’il aura fallu une pandémie pour qu’ils commencent à être
existants. Malgré cela et
l’annonce par la direction à tous les salariés qu’un PPR sera fourni avant tout
retour sur site client, après 15 jours seulement, ceci n’est pas respecté.
Les PPR ne sont plus fournis que pour les interventions de plus de 400H. Et
parfois le PPR est « en cours » et cela suffit à anticiper le retour sur
site sans l’avoir ! Est-ce à dire que le salarié ne craint pas
d’attraper le virus s’il passe moins de 400h sur site ou si les mesures de
protections « vont arriver » ? Au regard de la
restriction du nombre de place occupée, il est préférable de retirer les
fauteuils plutôt que de mettre des croix dessus, pour faciliter la
circulation (particulièrement en open-space) et éviter leur utilisation
(particulièrement en salle de réunion). Une salle de réunion ou autre espace
pourrait être utilisée comme stockage. Idem pour les tables et petites
surfaces ne pouvant être utilisées (espace restauration, détente …), elles le
seront, assurément, malgré la croix rouge imprimée sur une feuille A4. Pour le sujet
des masques, plus précisément : -
Procédure impossible à mettre en œuvre : pour enlever son
masque il faut se laver les mains ou les passer à la solution HA, le retirer
par les élastiques sans toucher l’avant, le mettre dans un sac, se laver les
mains…or dans les bureaux il n’y a pas d’eau et la solution HA est dans les
parties communes… donc remettre son masque pour se déplacer et aller se laver
les mains… ça boucle ; il est alors préférable de ne pas permettre de
retirer son masque à son poste de travail. -
Quand on l’enlève il faut le mettre dans un sac…mais si on le
met plusieurs fois dans le même sac ça devient potentiellement contaminant,
il faut alors mettre à disposition un nouveau sac à chaque fois. -
Finalement, ce seront des masques FFP1 qui seront distribués. Le
site du gouvernement comme celui de l’INRS explique qu’il ne faut PAS remettre
un masque qui a été enlevé, mais que dès que ce type de masque est enlevé, il
doit être changé. La direction SSG ne compte pas respecter ces règles, et ne
fournit que 2 masques par jour. Tous ces
éléments factuels ne sont pas exhaustifs. L’organisation
de la prise en charge d’une suspicion de cas de Covid-19 présente des
manquements : -
Qui sera chargé de prendre en charge ces cas, aucune information
des salarié.es sur la conduite à tenir, ce qui est à faire et à ne pas faire
et qui appeler pour prendre en charge ? -
Il est indiqué dans le document en version de travail que des
masques chirurgicaux seront mis à disposition à l’infirmerie ou dans
l’armoire à pharmacie en cas de nécessité, mais où se situent-elles ? -
Au point 5 du Protocole National de déconfinement, on
peut lire qu’« En cas de signe de gravité (ex. détresse respiratoire),
appeler le SAMU - composer le 15 (en étant suffisamment proche de la personne
afin de permettre au médecin de lui parler éventuellement). L’INRS, à propos
du masque chirurgical : ‘Un masque chirurgical est un dispositif médical
(norme EN 14683). Il est destiné à éviter la projection vers l’entourage des
gouttelettes émises par celui qui porte le masque. Il protège également celui
qui le porte contre les projections de gouttelettes émises par une personne
en vis-à-vis. En revanche, il ne protège pas contre l’inhalation de très
petites particules en suspension dans l’air. ». La personne portant
secours ne sera alors pas protégée efficacement d’une infection. Rappel, les
soignants dans ce cas ont : blouse, charlotte, lunettes et masque FFP3.
En entreprise, un simple masque chirurgical suffirait ? -
Une formation spécifique de type « prise en charge cas
COVID-19 » doit être proposée aux SST et référents COVID-19 avant toute
réouverture de site. Les élus
demandent : -
une information-consultation au préalable de toute prochaine
ouverture de site Sopra Steria, -
une information préalable de tout renvoi de salarié sur site
client avec les PPR associées. -
à être intégrés dans le processus de consultation et de recevoir
tout document le plus en amont possible. -
que les visites de sites interne ou client soient systématiques. En
conclusion, les élus ont accueilli avec bienveillance les premiers documents
et les processus proposés sur le sujet des mesures envisagées pour le déconfinement,
mais se rendent compte que la mise en application n’est pas effective. Les élus ont
relevé des manquements et regrettent que les mesures assurant la santé des
salariés ne soient que le reflet du strict minimum de celles préconisées
officiellement. Les élus
rendent donc un avis défavorable. » Cet avis n’a pas été adopté à 1
voix près, les TU ont proposé et rendu un avis positif ! |
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1.4 Présentation de la mise à jour du Document unique d’évaluation des
risques professionnels liée au COVID-19 et consultation sur la mise à jour du
Programme annuel de Prévention des risques professionnels liée au COVID-19 |
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Déclaration CFDT : « La CFDT et ses
élus constatent que le PAPR a été mis à jour pour la pandémie COVID19,
cependant de nombreux écueils sont à relever : -
Les Risques Psycho
Sociaux (RPS) sont oubliés : o
RPS dûs au retour sur site o
RPS dûs à la crainte d’être obligé de retourner sur site
client/SSG o
RPS dûs à l’incertitude sur sa situation personnelle
d’organisation, les salariés n’étant informés que tardivement pour la semaine
suivante s’ils doivent revenir ou non. o
RPS dûs à l’activité partielle (stress, retour inconnu, stress
du retour, …). -
La direction demande d’éviter les transports en commun aux
heures de pointes, mais les salariés
n’ont pas les moyens de les éviter au vu de l’accord Temps de Travail
(latitude maximale de 7h-19h). -
Plan de Continuité d’Activité non mis à jour et toujours en
version « draft ». -
Pas de
prévention en face du manque d’ergonomie en télétravail, aucune action
n’est prévue, alors que la levée du confinement permet de faire livrer le
matériel nécessaire ou que la direction pourrait prendre en charge les frais
d’installation. -
Une mesure de prévention est l’affichage légal. Or il n’y a aucun affichage légal pour la
majorité des salariés, qui sont en TTV : Ils n’ont pas l’affichage de la
médecine du travail, de l’inspection du travail, et des IRP sans accès à leur
site. Ils ne peuvent pas attendre la fin de la période de crise, qui dure, et
il n’est pas compréhensible de ne pas
l’ajouter sur l’intranet. -
Immeubles IGH ignorés
alors qu’ils ont de fortes spécificités surtout avec les climatisations et aération au regard du virus. Rien n’est précisé
autre qu’une « vérification ». -
Les PPR ne sont fait que si 400H dans l’année prévues chez le
client. Et sinon ? Rien n’est prévu !! Même pour les missions chez
l’AP-HP. Aucune prévention, ce qui n’est pas acceptable. -
Aucune
diffusion de ce document auprès de tous les salariés. Rien n’est prévu autre que par affichage sur
sites (tous à accès restreints). Ceci est inacceptable dans la période
actuelle. Pourquoi ne pas le mettre en ligne, ainsi que le DU et les notes de
dé-confinements de leur site? Pour une société d’informatique… -
La reprise d’activité (site dé-confiné) n’apparait pas non
plus. » L’avis sur ce point est remis à une
prochaine séance, en espérant que ces points soient pris en
compte ! |
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1.5 Point sur le chômage partiel |
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Sur le chômage partiel, c’est le grand flou. Après avoir dû
attendre mi-mai pour avoir les chiffres du chômage partiel du mois d’avril,
il faudra attendre mi-juin pour celui de mai… évidemment. Pourquoi ? Quant aux chiffres de l’interchantier,
il y a dedans les chômages partiels, ah bon ? mais pourquoi ? En retraitant les chiffres, cela donne : Les
élus constatent aussi que dans le CRA le motif de chômage partiel n’existe
pas. Les salariés doivent remplir en interchantier. Entre ces jours de
chômage partiel qui n’apparaissent pas, les jours de récupération qui
n’apparaissent pas, on commence à se demander à quoi sert le CRA. |
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Point 1 : Ressources humaines |
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2.1 Information du CSE Sopra Steria Group sur les projets de travail du
dimanche |
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Sur
4 projets qui auraient dû recevoir la compensation prévue pour annulation
tardive du travail du dimanche, après interrogation des salariés, AUCUN ne
l’a reçu ni n’a connaissance d’y avoir droit… Concernant les travaux à venir, que penser des conditions d’intervention
de nos collègues de Nantes et Paris qui doivent partir à Evreux le 14 juin
prochain : 11 jours de travail d’affilé, un déplacement de + de 700 km A/R
pour certains, des conditions d’hébergement et de restauration incertaines,
une procédure de mise à disposition des EPI peu claire. En cette période de déconfinement où la vigilance
et les mesures de précautions doivent rester de mise, il est impératif que la
direction s’assure que les salariés aient connaissance de toutes les
modalités entourant le travail du dimanche avant de se porter volontaires. |
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2.2 Tickets restaurants : Présentation du projet de mise en place de
la carte dématérialisée |
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Le projet de mise en place de la carte APETIZ a été présenté aux
élus par une commerciale du prestataire. Il
est toutefois bien difficile, malgré la mise en avant des différents
avantages de cette carte, de savoir si elle est réellement aussi avantageuse
qu’on veut bien nous le faire entendre. Cela
est intimement lié à la manière dont chacun utilisera ce nouveau moyen de
paiement. En tout état de cause le passage du format papier au mode
dématérialisé passera obligatoirement par une mutation de nos habitudes
d’utilisation. Terminé,
la possibilité de donner un ticket restaurant à un proche, ou encore, à
quelqu’un dans le besoin à
qui un ticket restaurant constitue, dans ces cas-là, la promesse d’un vrai
repas. Fini aussi la possibilité de dépanner un collègue ! La
carte présente cependant quelques avantages : -
le plafond journalier qui devrait passer à
38€ au lieu de 19€, dans les restaurants uniquement, pour cette fin d’année
2020 suite à une mesure gouvernementale ( à paraitre ! rien n’est fait !), -
l’utilisation d’un millésime donné
sera possible jusqu’à la fin du mois de février de l’année N+1 et le report
d’une année sur l’autre se fait simplement, -
en cas de perte de la carte, le
montant pourra être bloqué et transféré sur une nouvelle carte sans que cela
ne vous soit facturé. Plus de perte de tickets comme cela pouvait arriver avec
la formule papier, -
plus de plancher lors de
l’utilisation de la carte donc plus de bons et avoirs que donnaient souvent
les restaurateurs pour ne pas rendre de monnaie. La direction précise tout de même que les salariés auront la
possibilité de revenir aux tickets papier l’année prochaine en pensant bien à
en faire la demande au mois de décembre 2020. Pourquoi ne pas avoir procédé
dans l’autre sens ? Proposer la carte à ceux qui la veulent en
janvier ? La direction se cache derrière la simplicité pour eux de
distribuer tous les TR des mois de mars et avril d’un coup sur la carte. Mais après insistance de vos élus CFDT la direction consent que
la part patronale des TR des mois de mars et avril soient directement versés
aux salariés comme l’URSSAF le permet à titre exceptionnel ! Alors à
quoi bon cette carte ?!? Vos élus CFDT se battent aussi pour que le différé de versement
des TR soit supprimé. Par exemple : le 1er juin je reçois mes
tickets pour le mois de Juin et la régulation est faite en Juillet. Cette
méthode est pratiquée dans la plupart des grands groupes … mais évidemment
pas chez nous. Sopra faire une avance de trésorerie ? Tutututut … s’ils
pouvaient payer tous nos salaires avec notre solde de tout compte ils le
feraient ! Bref, la direction est égale à elle-même sur ce sujet :
elle squeeze les négociations annuelles obligatoires (NAO) pour éviter
d’avoir à rediscuter du montant de la part patronale sur les TR et elle campe
sur sa position de mettre en place SON idée. La campagne de com est prête,
les contrats signés avec le prestataire. Circulez, plus rien à voir. Pour toutes celles et ceux qui voudront repasser
aux tickets papiers : notez bien dans vos agendas de le réclamer fin
décembre 2020 ! |
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