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vendredi 5 juin 2020

L'Essentiel du CE des 28 et 29 mai 2020 : dé-confinement, éco, Tickets Resto et Carte, chômage partiel, évaluation des risques,effectifs,...

 

Bonjour à tous et à toutes,

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La CFDT vous informe des négociations en cours et des nouveautés, en vous abonnant simplement à la liste Essentiel pour cela un seul mail au robot de yahoo,à EssentielSopra-subscribe@yahoogroupes.fr ! Transmettez autour de vous !

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Et voici l’Essentiel de la dernière réunion du CSE Sopra Steria Group, des 28 et 29 mai 2020 !

Les sujets du CSE :

-  Situation de l’entreprise au regard de la pandémie

- Ticket Resto et Carte Apetiz,

- Chômage Partiel

- évaluation des risques

-   Nouvelle Consultation du CSE sur la démarche de dé-confinement ! 

- Effectifs

- Le travail du dimanche continue…



Point 1 : Partage d’informations sur l’évolution de l’entreprise

1.1 Informations économiques

Vincent Paris est présent pour présenter l’état économique. Pas de grandes nouvelles depuis le dernier CSE :

-          Un CA qui a chuté mais qui semble rester dans la fourchette annoncée aux marchés,

-          La marge évidemment chute mais n’est pas significative à date,

-          La projection sur le second semestre est à reconstruire,

-          Une situation préoccupante avec Airbus sur Toulouse avec de la reformation pour des salariés afin de pouvoir envoyer des projets d’autres BU sur place et donner du travail,

-          Une grosse baisse de charge en Inde qui subit parallèlement la crise Airbus et celle venant d’Angleterre (état anglais qui ne veut plus d’offshore).

Un grand plan d’analyse des économies possibles (frais « non indispensables » sur les projets) est en cours afin de mettre en place des directives pour le second semestre et ainsi en voir les bénéfices d’ici la fin d’année :

-          Frais de déplacements et évènements clients,

-          Sous traitance : re-internalisation pour donner du travail aux salariés SSG en interchantier,

-          Mise à jour des offres commerciales pour se concentrer sur le digital,

-          Accentuer la mise en place d’outillage sur les projets,

-          Continuer à développer les formations en e-learning.

De plus V. Paris annonce que le projet stratégique du groupe doit être repensé pour prendre en compte l’impact immédiat de cette crise sanitaire mais aussi l’évolution et les modifications profondes des méthodes de travail qui vont avoir lieu dans les prochains mois.

L’entreprise va continuer à garantir 100% du salaire des salariés au chômage partiel, et continuera à y avoir recourt.

V. Paris affirme n’envisager ni PSE ni plan de départ volontaire : cela « n’est pas dans nos têtes aujourd’hui ».

Le projet « Sodifrance » est confirmé par la direction générale, et même s’il va être retardé de quelques mois par rapport au planning initial, il va être lancé. (Plus d’informations au CSE de juin).

1.2 Effectifs

On constate évidemment un tassement important des entrées et des départs durant cette période de confinement en comparaison de 2019 mais tout n’a pas été stoppé pour autant. L’entreprise a honoré les contrats signés et des nouveaux arrivants ont rejoint SSG directement en télétravail à plein temps pendant la crise sanitaire.

Mois 2020

Entrées

Sorties

Effectif total

Janvier

229

343

13 298

Février

181

218

13 261

Mars

144

127

13 278

Avril

43

145

13 176

Pourvu que la direction se souvienne que c’est possible de faire du télétravail dès l’embauche lors de la négociation du prochain accord télétravail ! (Et pas après minimum 6 mois ou 1 an comme elle nous l’avait soutenu la dernière fois)

Le nombre de démissions reçues durant cette période est lui aussi en chute libre par rapport à 2019. Rien de très anormal.

Il va falloir maintenant suivre et analyser ce que la direction va pouvoir/vouloir mettre en œuvre afin de recruter et d’éviter de revenir à un taux de départ élevé. Pour le moment pas d’annonce ni de perspectives particulières. Le premier indicateur devrait être le taux d’embauche des stagiaires en septembre.

 

1.3 Consultation du Comité Social et Economique d’Etablissement Sopra Steria Group sur la démarche et les mesures envisagées dans le cadre du déconfinement (encore !)

La direction a envoyé un questionnaire sur le confinement et le déconfinement aux 13243 salariés de SSG ! 50% ont répondu. Malgré le biais du questionnaire qui proposait le plus souvent 2 réponses positives et 1 seule négative, on peut en tirer quelques enseignements.

91% des salariés SSG affirme que la poursuite du télétravail ne leur pose AUCUNE difficulté et qu’il y a des contraintes au retour sur site. Pour seulement 9% des salariés, la poursuite du télétravail pose difficulté et il n’y a pas de contrainte à un retour sur site. Pour les autres, la restauration sur place, les transports et les contraintes personnelles sont les plus fortes.

Cela relativise le discours de la direction qui affirme rouvrir les sites par demandes des salariés !

La CFDT demande la poursuite du télétravail massivement, avec le choix de chacun de retourner sur site ou non, sans contrainte. Le syndicat TU demande le retour massif sur site alors que 91% des salariés demandent le contraire !

Le retour sur site dépend du management. Dommage de poser des questions aux salariés, et après de s’assoir sur les réponses ! Et ce, alors que d’autres entreprises ont déjà annoncé vouloir développer très fortement le télétravail. Le décalage entre les salariés et la direction de SSG risque fort de se marquer…

La direction change son fusil d’épaule : plus de masques en tissus lavables pour les salariés mais des masques jetables. Car entre temps, une jurisprudence a souligné que dans le cas de fourniture de masques lavables par l’employeur, c’est à l’employeur de les laver !

Seulement, le changement de masques n’est pas anodin : les masques jetables ont des règles d’utilisations particulières. Ainsi, selon le gouvernement et l’INRS, ces masques ne doivent pas être enlevés, et s’ils le sont, ils doivent être changés ! De même qu’ils doivent être changés dès que l’on veut boire ou manger ou qu’il sont humides ( http://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html#becb04ac-6bc8-48a7-8bff-fb851d035605 et https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/faq-masques-_31_mars_2020.pdf ). Impossible avec 2 masques par jour comme la direction veut les fournir aux salariés.

Vos élus CFDT ont proposé l’avis suivant (un peu long, mais le sujet mérite que l’on s’y attarde) :

« Le CSE a été consulté le 14 mai 2020 pour rendre un avis sur la démarche et les mesures envisagées dans le cadre du déconfinement.

Face à la pandémie mondiale et à la période de confinement pendant laquelle la plus grande partie des salariés de Sopra Steria group ont été mis en télétravail, les élus doivent rendre un avis sur les précautions mises en place pour un déconfinement et un retour sur site.

Pour rappel, l’article L 4121-1 du code du travail: « L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

Si on reprend l’intitulé de la convocation, les élus ont encore des interrogations.

Car les documents fournis ainsi que les réponses apportées ne sont que de la théorie rassurante mais il est déjà constaté des manquements à leur mise en place :

-          L’absence de sollicitation des Représentants du Personnel afin de les associer à un travail commun avec la Direction pour l’élaboration des documents, contrairement à l’engagement pris par Pierre Pasquier le 3 mai 2020.

-          Des salariés sur site client et n’ont eu aucune présentation d’un PPR, ni de distribution de masque par Sopra Steria ni par le client.

Il manque déjà le suivi de l’application des pratiques. Il n’est nullement indiqué dans les documents si des inspections ou des contrôles sont organisés dans le temps.

On rajoutera l’absence :

-          Des plans et des sens de circulation sur les sites et à défaut des calculs des surfaces résiduelles (Cf. Protocole National de déconfinement pour les entreprises pour assurer la santé et la sécurité des salariés).

-          De la présentation du document à signer par le salarié attestant d’avoir reçu le PPR.

-          De la mise en place d’un suivi centralisé des autorisations de déplacement « employeur » qui aurait pu permettre un suivi exact des salariés encore sur sites (client/SSG).

-          De référents par établissement à contacter si des questions attendent réponses avant de se déplacer sur site (comment se restaurer le midi, gamelle ? …) ou une fois sur place (mon masque a cassé …), avec un traçage par courriel.

-          D’une formation spécifique obligatoire (au même titre que celle mise en place par exemple sur la Sécurité des données de l’entreprise) à chaque salarié avant son retour sur site, pour s’assurer de ses connaissances pour sa santé - sécurité.

-          D’étude pour chaque poste de travail du moyen de renouvellement de l’air afin d’imposer des règles adaptées sur l’aération.

-          D’un calendrier prévisionnel des ouvertures de site (interne ou client).

-          De l’attribution fixe d’un bureau à chaque salarié présent sur site pour éviter tout problème sanitaire et tracer les potentielles contaminations.

-          De fourniture de gel hydro-alcoolique à chaque poste de travail afin de respecter les procédures pour mettre et enlever les masques.

-          L’assurance du non dépassement de la capacité d’accueil restreinte de chaque sites « dé-confinés » par la mise en place et la transmission périodique au CSE d’indicateurs de suivi des effectifs présents.

-          De prise en compte des RPS liés au déconfinement.

-          De règles communes à tous pour les grands déplacements (utilisation de taxis, voitures, restauration, hôtel, EPI supplémentaires, barèmes, …).

Les élus remarquent que les PPRs étaient un sujet récurrent dans les ODJ des anciens CHSCT et qu’il aura fallu une pandémie pour qu’ils commencent à être existants.

Malgré cela et l’annonce par la direction à tous les salariés qu’un PPR sera fourni avant tout retour sur site client, après 15 jours seulement, ceci n’est pas respecté. Les PPR ne sont plus fournis que pour les interventions de plus de 400H. Et parfois le PPR est « en cours » et cela suffit à anticiper le retour sur site sans l’avoir ! Est-ce à dire que le salarié ne craint pas d’attraper le virus s’il passe moins de 400h sur site ou si les mesures de protections « vont arriver » ?

Au regard de la restriction du nombre de place occupée, il est préférable de retirer les fauteuils plutôt que de mettre des croix dessus, pour faciliter la circulation (particulièrement en open-space) et éviter leur utilisation (particulièrement en salle de réunion). Une salle de réunion ou autre espace pourrait être utilisée comme stockage. Idem pour les tables et petites surfaces ne pouvant être utilisées (espace restauration, détente …), elles le seront, assurément, malgré la croix rouge imprimée sur une feuille A4.

Pour le sujet des masques, plus précisément :

-          Procédure impossible à mettre en œuvre : pour enlever son masque il faut se laver les mains ou les passer à la solution HA, le retirer par les élastiques sans toucher l’avant, le mettre dans un sac, se laver les mains…or dans les bureaux il n’y a pas d’eau et la solution HA est dans les parties communes… donc remettre son masque pour se déplacer et aller se laver les mains… ça boucle ; il est alors préférable de ne pas permettre de retirer son masque à son poste de travail.

-          Quand on l’enlève il faut le mettre dans un sac…mais si on le met plusieurs fois dans le même sac ça devient potentiellement contaminant, il faut alors mettre à disposition un nouveau sac à chaque fois.

-          Finalement, ce seront des masques FFP1 qui seront distribués. Le site du gouvernement comme celui de l’INRS explique qu’il ne faut PAS remettre un masque qui a été enlevé, mais que dès que ce type de masque est enlevé, il doit être changé. La direction SSG ne compte pas respecter ces règles, et ne fournit que 2 masques par jour.

Tous ces éléments factuels ne sont pas exhaustifs.

L’organisation de la prise en charge d’une suspicion de cas de Covid-19 présente des manquements :

-          Qui sera chargé de prendre en charge ces cas, aucune information des salarié.es sur la conduite à tenir, ce qui est à faire et à ne pas faire et qui appeler pour prendre en charge ?

-          Il est indiqué dans le document en version de travail que des masques chirurgicaux seront mis à disposition à l’infirmerie ou dans l’armoire à pharmacie en cas de nécessité, mais où se situent-elles ?

-          Au point 5 du Protocole National de déconfinement, on peut lire qu’« En cas de signe de gravité (ex. détresse respiratoire), appeler le SAMU - composer le 15 (en étant suffisamment proche de la personne afin de permettre au médecin de lui parler éventuellement). L’INRS, à propos du masque chirurgical : ‘Un masque chirurgical est un dispositif médical (norme EN 14683). Il est destiné à éviter la projection vers l’entourage des gouttelettes émises par celui qui porte le masque. Il protège également celui qui le porte contre les projections de gouttelettes émises par une personne en vis-à-vis. En revanche, il ne protège pas contre l’inhalation de très petites particules en suspension dans l’air. ». La personne portant secours ne sera alors pas protégée efficacement d’une infection. Rappel, les soignants dans ce cas ont : blouse, charlotte, lunettes et masque FFP3. En entreprise, un simple masque chirurgical suffirait ?

-          Une formation spécifique de type « prise en charge cas COVID-19 » doit être proposée aux SST et référents COVID-19 avant toute réouverture de site.

Les élus demandent :

-          une information-consultation au préalable de toute prochaine ouverture de site Sopra Steria,

-          une information préalable de tout renvoi de salarié sur site client avec les PPR associées.

-          à être intégrés dans le processus de consultation et de recevoir tout document le plus en amont possible.

-          que les visites de sites interne ou client soient systématiques.

En conclusion, les élus ont accueilli avec bienveillance les premiers documents et les processus proposés sur le sujet des mesures envisagées pour le déconfinement, mais se rendent compte que la mise en application n’est pas effective. Les élus ont relevé des manquements et regrettent que les mesures assurant la santé des salariés ne soient que le reflet du strict minimum de celles préconisées officiellement.

Les élus rendent donc un avis défavorable. »

Cet avis n’a pas été adopté à 1 voix près, les TU ont proposé et rendu un avis positif !

1.4 Présentation de la mise à jour du Document unique d’évaluation des risques professionnels liée au COVID-19 et consultation sur la mise à jour du Programme annuel de Prévention des risques professionnels liée au COVID-19

Déclaration CFDT : « La CFDT et ses élus constatent que le PAPR a été mis à jour pour la pandémie COVID19, cependant de nombreux écueils sont à relever :

-          Les Risques Psycho Sociaux (RPS) sont oubliés :

o    RPS dûs au retour sur site

o    RPS dûs à la crainte d’être obligé de retourner sur site client/SSG

o    RPS dûs à l’incertitude sur sa situation personnelle d’organisation, les salariés n’étant informés que tardivement pour la semaine suivante s’ils doivent revenir ou non.

o    RPS dûs à l’activité partielle (stress, retour inconnu, stress du retour, …).

-          La direction demande d’éviter les transports en commun aux heures de pointes, mais les salariés n’ont pas les moyens de les éviter au vu de l’accord Temps de Travail (latitude maximale de 7h-19h).

-          Plan de Continuité d’Activité non mis à jour et toujours en version « draft ».

-          Pas de prévention en face du manque d’ergonomie en télétravail, aucune action n’est prévue, alors que la levée du confinement permet de faire livrer le matériel nécessaire ou que la direction pourrait prendre en charge les frais d’installation.

-          Une mesure de prévention est l’affichage légal. Or il n’y a aucun affichage légal pour la majorité des salariés, qui sont en TTV : Ils n’ont pas l’affichage de la médecine du travail, de l’inspection du travail, et des IRP sans accès à leur site. Ils ne peuvent pas attendre la fin de la période de crise, qui dure, et il n’est pas compréhensible de ne pas l’ajouter sur l’intranet.

-          Immeubles IGH ignorés alors qu’ils ont de fortes spécificités surtout avec les climatisations et aération au regard du virus. Rien n’est précisé autre qu’une « vérification ».

-          Les PPR ne sont fait que si 400H dans l’année prévues chez le client. Et sinon ? Rien n’est prévu !! Même pour les missions chez l’AP-HP. Aucune prévention, ce qui n’est pas acceptable.

-          Aucune diffusion de ce document auprès de tous les salariés.  Rien n’est prévu autre que par affichage sur sites (tous à accès restreints). Ceci est inacceptable dans la période actuelle. Pourquoi ne pas le mettre en ligne, ainsi que le DU et les notes de dé-confinements de leur site? Pour une société d’informatique…

-          La reprise d’activité (site dé-confiné) n’apparait pas non plus. »

L’avis sur ce point est remis à une prochaine séance, en espérant que ces points soient pris en compte ! 

1.5 Point sur le chômage partiel

Sur le chômage partiel, c’est le grand flou. Après avoir dû attendre mi-mai pour avoir les chiffres du chômage partiel du mois d’avril, il faudra attendre mi-juin pour celui de mai… évidemment. Pourquoi ?

Quant aux chiffres de l’interchantier, il y a dedans les chômages partiels, ah bon ? mais pourquoi ?

En retraitant les chiffres, cela donne :

 Vos élus CFDT alerte encore la direction : il faut avertir avant les salariés AVANT, et par écrit. Ceci éviterait les dérives des jours qui passent en chômage partiel après coup !

Les élus constatent aussi que dans le CRA le motif de chômage partiel n’existe pas. Les salariés doivent remplir en interchantier. Entre ces jours de chômage partiel qui n’apparaissent pas, les jours de récupération qui n’apparaissent pas, on commence à se demander à quoi sert le CRA.

Point 1 : Ressources humaines

2.1 Information du CSE Sopra Steria Group sur les projets de travail du dimanche

Sur 4 projets qui auraient dû recevoir la compensation prévue pour annulation tardive du travail du dimanche, après interrogation des salariés, AUCUN ne l’a reçu ni n’a connaissance d’y avoir droit…

Concernant les travaux à venir, que penser des conditions d’intervention de nos collègues de Nantes et Paris qui doivent partir à Evreux le 14 juin prochain : 11 jours de travail d’affilé, un déplacement de + de 700 km A/R pour certains, des conditions d’hébergement et de restauration incertaines, une procédure de mise à disposition des EPI peu claire.

En cette période de déconfinement où la vigilance et les mesures de précautions doivent rester de mise, il est impératif que la direction s’assure que les salariés aient connaissance de toutes les modalités entourant le travail du dimanche avant de se porter volontaires.

2.2 Tickets restaurants : Présentation du projet de mise en place de la carte dématérialisée

Le projet de mise en place de la carte APETIZ a été présenté aux élus par une commerciale du prestataire.

Il est toutefois bien difficile, malgré la mise en avant des différents avantages de cette carte, de savoir si elle est réellement aussi avantageuse qu’on veut bien nous le faire entendre.

Cela est intimement lié à la manière dont chacun utilisera ce nouveau moyen de paiement. En tout état de cause le passage du format papier au mode dématérialisé passera obligatoirement par une mutation de nos habitudes d’utilisation.

Terminé, la possibilité de donner un ticket restaurant à un proche, ou encore, à quelqu’un dans le besoin à qui un ticket restaurant constitue, dans ces cas-là, la promesse d’un vrai repas. Fini aussi la possibilité de dépanner un collègue !

La carte présente cependant quelques avantages :

-           le plafond journalier qui devrait passer à 38€ au lieu de 19€, dans les restaurants uniquement, pour cette fin d’année 2020 suite à une mesure gouvernementale ( à paraitre ! rien n’est fait !),

-          l’utilisation d’un millésime donné sera possible jusqu’à la fin du mois de février de l’année N+1 et le report d’une année sur l’autre se fait simplement,

-          en cas de perte de la carte, le montant pourra être bloqué et transféré sur une nouvelle carte sans que cela ne vous soit facturé. Plus de perte de tickets comme cela pouvait arriver avec la formule papier,

-          plus de plancher lors de l’utilisation de la carte donc plus de bons et avoirs que donnaient souvent les restaurateurs pour ne pas rendre de monnaie.

La direction précise tout de même que les salariés auront la possibilité de revenir aux tickets papier l’année prochaine en pensant bien à en faire la demande au mois de décembre 2020. Pourquoi ne pas avoir procédé dans l’autre sens ? Proposer la carte à ceux qui la veulent en janvier ? La direction se cache derrière la simplicité pour eux de distribuer tous les TR des mois de mars et avril d’un coup sur la carte.

Mais après insistance de vos élus CFDT la direction consent que la part patronale des TR des mois de mars et avril soient directement versés aux salariés comme l’URSSAF le permet à titre exceptionnel ! Alors à quoi bon cette carte ?!?

Vos élus CFDT se battent aussi pour que le différé de versement des TR soit supprimé. Par exemple : le 1er juin je reçois mes tickets pour le mois de Juin et la régulation est faite en Juillet. Cette méthode est pratiquée dans la plupart des grands groupes … mais évidemment pas chez nous. Sopra faire une avance de trésorerie ? Tutututut … s’ils pouvaient payer tous nos salaires avec notre solde de tout compte ils le feraient !

Bref, la direction est égale à elle-même sur ce sujet : elle squeeze les négociations annuelles obligatoires (NAO) pour éviter d’avoir à rediscuter du montant de la part patronale sur les TR et elle campe sur sa position de mettre en place SON idée. La campagne de com est prête, les contrats signés avec le prestataire. Circulez, plus rien à voir.

Pour toutes celles et ceux qui voudront repasser aux tickets papiers : notez bien dans vos agendas de le réclamer fin décembre 2020 !


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