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La CFDT a pour rôle de défendre les salariés
en veillant à l’application de la loi et des accords.
La CDFT Sopra Steria fait son travail,
contacte les salariés et remonte les alertes qu’ils signalent.
La CFDT a participé à toutes les réunions de
CSE des différentes sociétés du groupe, elle y a remonté les risques sur le
chômage partiel. Elle en a également parlé à la direction à plusieurs reprises.
Elle a écrit à la direction groupe plusieurs fois (voir notamment ici). En ce
moment de crise pour notre pays, la CFDT serait scandalisée par une mise en
place non conforme à la loi.
Nous avons envoyé un nouveau mail à la
direction le 21 avril 2020,
sans AUCUNE réponse ce jour…
sans AUCUNE réponse ce jour…
Objet : État des lieux sur la mise en
place de l'activité partielle
« Madame, Monsieur,
La CFDT vous a alerté en
réunions des CSE et par mail le 6 avril 2020 concernant les anomalies sur la
mise en place de l’activité partielle au sein du groupe Sopra Steria.
Nous avons constaté
plusieurs irrégularités envers les salariés :
-
Rétroactivité
du chômage partiel
o
Rétroactivité
au 17 mars 2020 (1er jour de confinement) ou au 1er
avril* alors que l’état ne permet qu’une rétroactivité des déclarations
administratives.
o
Il n’y a
eu aucune information préalable des salariés visés, ni sur le fait qu’ils
soient concernés ni sur leurs modalités (dates des périodes de travail, date de
fin de l’activité partielle). (Mail P. Pasquier du 5 avril 2020)
o
L’information
des salariés a posteriori est reconnue et affichée par la direction (mail DRHG,
FAQ).
o
Conséquemment,
les salariés n’étant pas informés de leur statut ont travaillé et étaient à
disposition de l’employeur pendant leur chômage partiel. En effet, ils ont
suivi les consignes de leur hiérarchie : ils étaient connectés, ont lu et
répondu à leurs mails professionnels, ont participé à des points téléphoniques
hebdomadaires, bihebdomadaires ou quotidiens, ont configuré leurs postes et
autres outils pour permettre le télétravail, ont attendu à leur poste les
nouvelles directives de travail, etc. Ils n’étaient donc nullement libres de
vaquer à leurs occupations.
-
Pose de
RTTH sans le délai de prévenance
pourtant prévu à l’accord d’entreprise (7 jours ouvrés pour SSG) voire même
pose de RTTH a posteriori.
-
La mise
au chômage partiel se fait sans aucun écrit. Le salarié est appelé et n’a aucune trace. Les premiers salariés ont
été appelés le 6 avril pour apprendre qu’ils étaient « éligibles au chômage partiel ».
-
L’information
donnée au salarié est incomplète : le plus souvent aucune date de fin
donnée, ou alors au 30 juin 2020, mais de manière « provisoire ».
-
En
conséquence et toujours par oral, la direction exige des salariés d’être
joignables et disponibles sans délai, pour reprendre une activité. Elle
demande les numéros de téléphone personnels. Dans l’incertitude, le salarié est
donc dans l’incapacité d’organiser son emploi du temps, et de s’investir dans
des actions solidaires tant nécessaires dans la crise actuelle. Il est donc
toujours à disposition du groupe Sopra Steria.
-
Les
écrits actant du chômage partiel sont reçus très tardivement (au mieux mi-avril pour l’activité
partielle de mars et parfois toujours rien reçu pour début avril).
-
Il n’est
pas normal que le salarié doive être disponible pour reprendre une activité
temporaire, pendant son chômage partiel, alors que son courrier lui indique
une date de fin postérieure. Par exemple, pour participer à un entretien avec
un client.
-
Le chômage
partiel « sur mesure » a posteriori en fonction de l’activité
visible du salarié, parfois entrecoupée de périodes de travail, de CP
ou de RTT. Les assistantes sont chargées d’identifier les salariés avec des
jours en « intercontrat » sur leur Compte Rendu d’Activité mensuel
(CRA). Ils sont ensuite déclarés en activité partielle. Peu importe qu’ils
aient été à disposition de l’employeur, qu’ils aient fait de la veille
technologique ou une autre activité interne pour l’entreprise. Les cas sont
ensuite corrigés en enlevant les jours où une activité trop visible est
constatée. Par exemple, on retire les jours de déplacement à la demande de
l’entreprise ayant fait l’objet d’un certificat. Ainsi un salarié a été mis au
chômage partiel deux jours, puis plus pendant un jour, puis à nouveau 3 jours,
puis plus, … Alors que de nombreux mails ont été échangés, qu’il était à
disposition de l’entreprise et actif, mais juste non « facturable »
au client. Cela s’appelle le TNF ou Temps non Facturé dans nos entreprises
d’ESN, et cela est inhérent à nos métiers.
-
Désinformation
des salariés sur leur statut en chômage partiel : la communication de la direction est tournée de telle manière
que les salariés confondent l’inter chantier, pendant lequel ils sont à
disposition de l’employeur, et le chômage partiel, où ils ne sont plus sous son
autorité.
-
Désinformation
des salariés en écrivant qu’ils ne peuvent faire que du bénévolat pendant leur
chômage partiel (FAQ). Les salariés sont ainsi informés qu’ils ne peuvent pas
travailler pour un autre employeur pendant leur activité partielle,
contrairement à ce qu’encourage le gouvernement pour soutenir les secteurs
vitaux.
-
Désinformation
des salariés sur la formation pendant l’activité partielle : il est dit
que le salarié ne peut utiliser que les formations de l’employeur.
-
Désinformation
des salariés sur une pseudo obligation de se former pendant l’activité
partielle.
-
Désinformation
des salariés sur la formation pendant l’activité partielle : la direction
affirme au salarié qu’il est obligé de suivre des formations Sopra pendant son
activité partielle (Mail P.Pasquier du 19/4).
-
Mise en
place d’un suivi du temps de formation en ligne des salariés sans qu’ils en
soient informer.
L’entreprise chercherait
ainsi à faire payer son TNF, son inter chantier et son plan de développement de
compétences prévu, par l’État et l’effort collectif.
La CFDT considère que ce
n’est pas à la hauteur d’une entreprise importante et florissante comme la
nôtre, qui se targue de valeurs tout en se justifiant qu’elle ne fait que faire
comme les autres concurrents.
Nous avons
également constaté des manquements dans les informations collectives aux
Représentants du Personnel :
-
Refus
de communiquer la liste nominative des salariés en activité partielle, contrairement à l’obligation conventionnelle de
l’article 2 de l’accord de Branche de 2013. (Réponses écrites aux questions
CFDT : refus)
-
Pas de
justification sur le chômage partiel positionné : celui-ci est mis en
place non pas par site ou par BU (Business Unit ou Division), mais par projet.
Aucune visibilité des CSE sur les projets suspendus ou arrêtés. Les notes
transmises aux différents CSE ne descendent qu’au niveau des sites et non des
projets, et sans explication. La note transmise à chaque CSE ne permet
nullement de faire un quelconque lien entre les baisses d’activités par BU,
souvent même non chiffrées, et le nombre de salariés éligibles au chômage
partiel fournis par site. Il n’y a aucune bijection entre BU et sites.
-
Non fourniture
des critères de choix du positionnement de tel ou tel salarié en activité
partielle sur un projet ou dans une équipe.
-
Informations
incomplètes sur les mesures de protection et de sécurité des salariés toujours
présents sur site client ou site Sopra (moyen de transport, restauration, PPR
non fournis).
-
Non
présentation du plan de développement des compétences 2020 aux CSE alors que la
direction le déploie et le communique aux salariés pour l‘utiliser pendant le
chômage partiel.
-
Non consultation
des CSE sur les formations envisagées en activité partielle (contrairement à
l’article 5 de l’accord de branche).
-
Non
application de l’accord de branche (article 5), qui précise que les formations
au cours du chômage partiel doivent être de préférence celles donnant lieu à
une certification, une qualification ou à un diplôme.
La CFDT Sopra Steria ne
met pas en cause l’usage du chômage partiel. Elle dénonce les pratiques qui en
détournent le principe.
Le groupe ne cesse
pourtant de claironner son utilisation responsable de ce dispositif.
La CFDT Sopra Steria ne
revendique rien de plus.
* Nous apprenons ce
jour par plusieurs mails à tous les salariés SSG, I2S, HR et SBS (mais quid
dans les autres sociétés du groupe ?) traitant de divers sujets que la DRH
ne mettrait plus d’activité partielle à partir du 17 mars, mais seulement à
compter du 1er avril, pour une raison technique et non légale. Cela
n’invalide aucun des points ci-dessus, l’information à l’oral des salariés
ayant commencé au plus tôt le lundi 6 avril 2020. »
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