Sopra HR Software : avis négatif des élus du CSE sur la Politique Sociale 2024

   

Avis négatif des élus CSE sur la Politique Sociale 2024

Lors de la réunion ordinaire du CSE Sopra HR Software du 25 septembre 2025, les élus ont rendu un avis négatif sur la Politique Sociale, les Conditions de Travail et l’Emploi 2024.

Cet avis repose sur l’expertise indépendante du cabinet Ethix et sur des constats préoccupants.

1. Résultats financiers exceptionnels, redistribution inéquitable

Sopra HR Software affiche en 2024 une rentabilité record. Pourtant, la redistribution reste très défavorable aux salariés :

• 27,7 M€ de dividendes (45% de la masse salariale, +300% depuis 2019).

• Augmentations limitées à +2,3% (contre +3,1% en 2023).

• 28% des salariés sans aucune augmentation, tandis qu’une minorité a cumulé deux hausses (+8% en moyenne).

• Primes projets en recul (-13%).

• Bonus et variables toujours opaques.

2. Carrières bloquées et inégalités persistantes

• Le taux de promotion s’effondre (7,5% en 2024 vs 15,4% en 2022).

• 75 salariés sans promotion depuis plus de 10 ans.

• 128 salariés (14% de l’effectif) n’ont reçu ni augmentation, ni prime, ni bonus.

3. Recrutement fragile et alternance dévalorisée

• Ruptures de période d’essai en forte hausse (22,2%).

• 40% des jeunes embauchés depuis 2019 ont déjà quitté l’entreprise.

• Seulement 30% des alternants sont embauchés en CDI.

• Malgré un investissement en formation initiale, l’entreprise peine à fidéliser.

4. Conditions de travail et absentéisme préoccupants

• Effectifs stables malgré une hausse d’activité → surcharge de travail.

• Absentéisme long en forte progression (+42%).

• Risques psychosociaux (surcharge, manque de reconnaissance, conflits de valeurs) insuffisamment pris en compte.

5. Conclusion des élus

Les élus du CSE estiment que la politique sociale 2024 :

• privilégie les dividendes et les hauts salaires,
• entretient une forte opacité dans la gestion RH,
• bloque les perspectives de carrière,
• ignore la montée des risques psychosociaux.

Ils demandent :

• une redistribution plus équitable de la valeur créée,
• des règles transparentes sur les rémunérations variables,
• un plan clair de gestion des carrières et de formation,
• une stratégie de recrutement et de fidélisation plus ambitieuse.