Au menu estival :
- Une inspectrice du
travail qui vient chez SSG ;
- L’avis des élus sur la
situation financière et économique de Sopra Steria ;
- Les actions (cocasses ?)
suite au sondage Great Place To Work ;
- Effectif : fuites
des salariés et difficultés de recrutement ;
- Modification de la
prévoyance santé en cas de suspension de contrat ;
- Des PV de CSE toujours
plus fantaisistes ;
- …
CSE ordinaire des 21et 22 juillet 2022 : |
À
noter, deux faits importants lors de ce CSE : -
La présence de l’Inspectrice du Travail (Mme LAVA) le 1er
jour du CSE. Elle indique venir faire connaissance avec l’instance, avoir
déjà rencontré la direction le 3 mai lors d’une visite du site de Kléber (visite
qu’elle a estimée satisfaisante en matière de sécurité). Elle précise avoir
eu du mal à comprendre le fonctionnement de l’outil de suivi du temps de
travail. Elle demande à être destinatrice du guide de l’outil et à être
informée du contenu du nouvel accord Temps de Travail d’ici fin août 2022. - Le retrait des élus minoritaires (sauf S3I et CGC) après la prise à partie d’une élue Solidaires Informatique par la direction et la lecture de la déclaration suivante : « Contrairement aux propos de la direction, ce n’est pas Nathalie Coullet ou les élus minoritaires harcèlent la direction. Selon les élus Solidaires Informatique, CFDT, Avenir et le représentant Sodifrance, c’est bien la direction qui harcèle certains élus, ciblés, de manière répétée jusqu’à ce qu’ils craquent. Les sourires narquois et la réaction hautaine de la direction face à la souffrance manifeste d’une salariée sont inacceptables. Devant cette situation inacceptable, les membres du CSE choqués quittent la séance. » |
Point 2.1 : Consultation sur la situation économique et
financière 2021 |
Le
CSE doit rendre un avis chaque année sur la situation économique et
financière de l’entreprise. Un
expert a été nommé, et il présente une synthèse de son rapport en séance. L’expert
rappelle que malgré les résultats excellents (ROA = 142 Millions € en 2021)
la société Sopra Steria Group SA ne paye pas d’impôts en France ! Elle
touche même des aides, avec 16M€ l’an dernier de Crédit Impôts Recherche
(CIR) par exemple, soit 10% des résultats. Quant
aux économies engendrées par le télétravail, même le dirigeant de CapGemini
reconnait que cela rapporte 1 à 1,5 points de marge, soit jusqu’à 70 millions
€ pour SSG. La direction SSG se borne à dire qu’elle ne suit pas cet impact. Vos élus CFDT font la déclaration suivante : « Les
élus et le représentant syndical CFDT ont entendu l’expert indépendant :
on voit difficilement comment la situation financière de l’entreprise
Sopra Steria Group pourrait être meilleure. Alors
que toutes les conditions sont réunies, qu’attend la direction pour augmenter
enfin les salaires ? Qu’attend-elle pour compenser l’inflation pour ses
salariés ? Qu’attend-elle pour négocier un vrai accord de
participation ? Alors
que les salariés ne cessent de remonter leur insatisfaction, qu’il y a déjà
plus de 1000 démissions et 131 départs en période d’essai depuis le début de
l’année, qu’attend la direction pour agir ? Les
élus et le représentant syndical CFDT s’interrogent sur la volonté de la
direction de maintenir le taux d’activité en France ? ». |
Point 3.1 : Retour sur les ateliers GPTW |
Souvenez-vous,
le sondage Great Place To Work (GPTW) lancé déjà 2 fois par la direction dans
tout le Groupe. Ce sondage est commercial et fait pour permettre aux
entreprises d’afficher une bonne note et une progression dans un soucis de
publicité. Il donne l’illusion que la direction s’intéresse à l’avis des
salariés mais aucune question sur les conditions de travail. Pour
occuper encore le terrain et donner encore l’illusion d’actions, des
ateliers ont été organisés dans les BU sur différents thèmes. Il reste
encore une grande marche à gravir avant d’être au niveau des meilleurs. Mais
pour la direction c’est la somme des petites actions mises en place qui va
permettre d’améliorer les choses. Les
actions proposées par les salariés sont « triées », et étonnamment,
il ne reste rien sur le temps de travail, sur les conditions de travail, sur
le flex office, sur les heures supplémentaires … ! Quelle
surprise ! À
noter, que certains ateliers GPTW ont été annulés faute de participants.
Preuve que les salariés ne sont pas dupes de la nature et de l’honnêteté de ces
actions. À
noter aussi que la direction ne souhaite pas présenter en CSE les résultats
par agence. Trop compliqué à produire soi-disant, alors qu’elles sont
présentées en local. Ne serait-ce pas plutôt une volonté de la direction de cacher
sous le tapis les difficultés remontées par les salariés de certaines agences. Les
actions choisies méritent le détour en termes de langue de bois et de belles
paroles pour ne rien faire. On ne résiste pas à vous les partager : Notre préférée ? On hésite entre la 1ère, dans le mode : tu considères que tu es mal payé, on va t’expliquer que tu es bien payé, sans te verser 1 centime de plus… et la 3ème dans la série : ça n’engage à rien et ça ne veut rien dire « construire une promesse collaborateur »… |
Point 2.3 : Effectifs : fuites des salariés et difficultés
de recrutement… |
Les chiffres à fin juin : -
Entrées : 1 024 -
Sorties : 1 511 dont 1 165 démissions et 131 fin de
périodes d’essai ! Pour la
direction, pas de péril en la demeure puisqu’il s’agit d’une variation
saisonnière même s’il y a toujours trop de sorties. Ses prévisions sont de
18% de taux de départs à la fin de l’année. Nous sommes pourtant déjà à plus de
11% en 6 mois, soit plutôt 22% dans l’année ! Selon tous
les acteurs du secteur, même à 18%, , ce taux est beaucoup trop haut pour
préserver la santé de l’entreprise ! Il
semblerait qu’à SSG il n’y ait qu’une seule saison sur toute l’année ;
celle des démissions en série. Le fait de proposer des contrats à 12 mois + 13 prime
équivalente à un 13ème mois n’est pas positif pour les embauches
(attention, ce n’est pas un vrai 13ème mois, mais bien une prime,
et donc soumis à conditions). La direction envisage donc de modifier cela
pour les nouveaux… à suivre donc ! Vos élus CFDT alertent encore sur certains bassins d’emploi
où le taux de démissions reçues est encore plus important. Paris est
habituellement le plus haut, au vu du dynamisme du bassin, mais ce n’est plus
le cas ! Il est à seulement 9,6% de taux de démissions reçues alors que
Bordeaux est à 10%, Clermont à 11%, Strasbourg – Lilles -Lyon à 12% chacun,
Tours à 13%, Niort à 14% et Montpellier à presque 16% ! Quant à Angers, il
atteint 18% avec une véritable hémorragie, certes sur des petits effectifs,
mais cela pose question ! Quelle
analyse de la direction ? Comment l’explique-t-elle sur des bassins pas
aussi actifs en offre d’emploi ? Aucune analyse ni recherche des causes… Elle « va
voir » (même réponse que depuis des mois). Comme à son habitude la direction « note le point »,
et pratiquera une descente verticale de ladite « note » vers
un réceptacle connu de tous. En espérant qu’elle respectera les consignes du tri
sélectif. Vos élus
CFDT s’interrogent sur la réelle volonté de la direction d’augmenter les
effectifs en France. |
Point 1 : Approbation des PV |
PV CSE extraordinaire du 4 mai 2022 : les élus
CFDT votent CONTRE ce PV, leurs remarques n’ayant pas été prises en compte
(pire elles se sont égarées entre deux versions). PV CSE extraordinaire du 9 mai 2022 : les élus
CFDT votent CONTRE ce PV, leurs remarques n’ayant pas été prises en compte
(pire elles se sont égarées entre deux versions). PV CSE ordinaire des 18 et 20 mai 2022 : les élus
CFDT votent CONTRE ce PV, des propos tenus dans une déclaration de la CFDT
ayant été modifiés. Vos élus CFDT font la justification de vote
suivante : « De
mieux en mieux ! Le secrétaire se permet de modifier une déclaration
faite en CSE ! On
réécrit carrément l’histoire et ce qui a été lu en séance plénière. En
l’occurrence, la CFDT a bien cité nommément Jean-Yves Perceau et son bras
d’honneur lors de sa déclaration lue en séance du CSE du 18 et 20 mai 2022 et
maintient ses propos. Les Traid-Unions n’ont jamais eu ces pudeurs de
violette et ont déjà cité nommément des élus des autres syndicats dans les
PV. La
CFDT se pose la question sur l’intégrité des secrétaires Traid-Unions. » PV CSE extraordinaire du 21 juin 2022 : les élus CFDT votent CONTRE ce PV reçu sans
marque de révision, ce qui ne permet donc pas de savoir quelles remarques ont
été prises en compte. Suite à des déclarations du secrétaire du CSE (Traid-Union)
faisant référence « aux élus du CSE », les élus minoritaires (CFDT,
Solidaires Informatique et Avenir) demandent au secrétaire de ne pas les associer
ainsi que leur syndicat à ces déclarations. |
Point 3.2 : Information et consultation du CSE sur une mise à
jour des décisions unilatérales santé et prévoyance |
Les élus CFDT sont surpris de voir ce
point à l’ordre du jour alors que la commission santé prévoyance qui devait
se dérouler il y a deux jours a été annulée au prétexte que les comptes
n’étaient pas prêts. Ces modifications des DUE santé et prévoyance auraient
donc pu être discutées lors de cette réunion. Le sujet est compliqué à comprendre,
mais les implications sont loin d’être nulles. La majorité des élus présents n’a pas
lu ou pas compris le document, et peu interviennent sur ce point. De plus, la direction impose l’information
et la consultation dans la même séance, laissant peu le choix d’un avis
éclairé aux membres du CSE. Le CSE devient un simple bureau d’enregistrement,
avec les bonnes dispositions du syndicat pro-patronal TU. Déclaration CFDT : « La
direction impose une information et une consultation dans la même séance, et
sans avoir informé et échangé avec la commission santé-prévoyance prévue à
cet effet. Et ce, alors même qu’une réunion était prévue l’avant-veille du
CSE. Contrairement
à ce que dit la direction, les modifications ne sont pas que
techniques ! Par
exemple : ·
Le
fait de demander aux salariés en suspension de contrat de payer la cotisation,
sans préciser comment elle sera calculée, n’est pas une modification
technique. ·
Le
fait de ne plus maintenir les garanties santé et prévoyance quand le contrat
est suspendu moins d’un mois, comme c’est le cas actuellement ! et de
limiter ces garanties à 15 jours, changent les conditions pour les salariés de
cette entreprise et n’est pas une modification technique ! ·
Le
fait de modifier les conditions de rattachement pour les salariés qui
quittent l’entreprise (portabilité) n’est pas qu’une modification
technique !
Sans
oublier que cette façon de faire sans échanges ne permet pas de discuter des
modifications apportées, alors que la nouvelle réglementation permet des
adaptations alternatives plus positives pour les salariés !
Les
élus et le RS CFDT ont demandé à ce qu’une commission santé prévoyance soit
convoquée sur ce sujet avant de demander l’avis du CSE afin de l’éclairer. La
majorité TU rend un avis, qui plus est positif, sur la bonne confiance qu’ils
ont de la direction ! Est-il
besoin de rappeler que les élus ne sont pas là pour baser leur avis sur la
seule affirmation de la direction que ces modifications ne sont que
techniques. Ils doivent s’en assurer et donner LEUR avis éclairé ! » Solidaires
Informatique et Avenir se sont associés à cette déclaration. |
Point 2.2 : Informations économiques France |
Le
DG n’est pas présent pour ce point, ni pour le point sur la consultation
économique. Il l’est de moins en moins. Ce n’est pas un très bon signe pour
les salariés. Nos
collègues anglais seraient-ils plus chanceux que nous ? Au 1er
octobre, il leur sera attribué une prime de 500£ et une augmentation de
salaire de 1 000£ annuelle. Étonnant
pour une Société dont la direction ne jure que par l’augmentation
individuelle. Et
en France ? Toujours pas d’augmentation générale en ligne de mire. |
Point 2.4 : Information en vue de la consultation du CSE sur un
projet d’évolution d’organisation du Conseil : On recommence ! |
Un nouveau projet de réorganisation du conseil, comme tous les
5-10 ans. Cette fois-ci, mouvement inverse de 2013, où l’on avait
réparti les agences conseil dans les BU sectorielles. On recrée une BU
Conseil avec toutes les entités conseil dedans, quel que soit leur secteur
d’activité. Ce qui est « amusant », c’est que les motivations du
projet sont les mêmes que celle du projet inverse de 2013 : valoriser
les salariés, renforcer un modèle qui a fait ses preuves, donner de la
visibilité au conseil. En plus de récupérer les agences conseil de chaque BU pour les
mettre dans cette nouvelle BU, on en fusionne certaines pour créer des
entités « transverses ». Ainsi Conseil SSE + Conseil Secteur Public
= entité conseil Secteur Public. Et les agences conseil Energie&Utilities
+ Transport + TélécomMédia + Retail Auto = entité conseil Industrie et
Services. Soi-disant personne ne sera laissé de côté malgré les fusions et
changements qui provoquent des doublons. La direction nous parle des rares
doublons de directeurs d’entité, mais nous nous voulons parler des
autres : administratifs, adjoints, MRH, DVO, et surtout assistantes, qui
ont déjà pâti des dernières réorganisation… Un des atouts de cette nouvelle réorganisation serait pour la
direction une meilleure visibilité et une meilleure projection des
consultants dans les phases de recrutement. La direction préfère donc parler
d’entité que d’agences. Jeu de mot, jeu d’organisation, le malaise est -il
vraiment là dans nos difficultés de recrutement ? La majorité du CSE veut faire intervenir un expert sur ce projet.
Vos élus CFDT n’en voient pas l’intérêt mais nous ne voulons pas bloquer et
nous abstenons. L’avis du CSE est à rendre au CSE d’octobre. |
Point 2.5 : Point sur la situation sanitaire |
Ce point permet d’avoir la fréquentation des sites en
fonction du nombre de postes, et notamment les « pics ». On apprend
ainsi que Colomiers 2 a été occupé à plus de 128% et Chartres de Bretagne à
112%. Nous soulignons ces anomalies auprès de la direction. Nous avons aussi des chiffres sur le télétravail. Le nombre de
télétravail Exceptionnel et Occasionnel est important, ce qui souligne que
l’accord n’est pas adapté et qu’il y a beaucoup d’« à côté » au
télétravail régulier selon les entités. La direction promet un rappel des règles à la rentrée (les salariés
seront priés de tendre leur doigts) car elle sait que certains salariés ne les
respectent pas. Nous soulignons que s’ils ne les respectent pas c’est surtout
parce qu’elles ne sont pas adaptées à leurs conditions de travail ! La direction pointe du doigt les salariés (comme d’habitude),
comme les grands fautifs de la désorganisation sanitaire. Preuve de leur
malhonnêteté, certains ne pointeraient en TT que le 1er jour du
mois pour toucher l’énorme prime de 20€. Scandaleux ! Vos élus CFDT soulignent que les
conditions dans les locaux ne permettent pas de travailler correctement 3
jours par semaine sur site : en open space, il est impossible de passer la journée
sur des réunions Teams, nombreuses, au milieu de ses collègues. Mais comment
faire devant l’absence de salle de réunion ou leur non-aération en temps de
covid ? Quant à passer la journée dans les « aquariums »
disponibles sur certains locaux, comme à Latitude par exemple, c’est ingérable
et épuisant pour les salariés ! Le
mois dernier la direction nous remontait les premières mesures (inquiétantes)
des mesureurs de CO2. Rien ce mois-ci, ni actions tirées des mesures
passées, ni nouvelles mesures… Nous vous conseillons l’excellent outil de
l’INRS pour estimer la quantité de ppm dans l’air en fonction du temps dans
une pièce aérée ou non, selon le nombre d’occupants https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=outil97. Très
instructif ! Où l’on apprend que les sites non aérés avec des fenêtres
ouvrant à 9 cm ne peuvent pas permettre de descendre le taux de CO2, même en
maintenant la fenêtre ouverte en permanence ! Alors les instructions de
la direction d’ouvrir 10 min par heure… |
Point 3.3 : Travaux du dimanche |
Sur les cas de repos hebdomadaires légaux non respectés,
remontés depuis des mois et encore plus nombreux en juin, la direction répond
« ce qui doit être fait sera fait » en refusant d’expliquer ce
qu’elle va faire et pour quels cas. Une note aurait été envoyée aux manageurs
pour rappeler les règles, mais elle refuse de nous la fournir. Des salariés ont effectué des travaux du dimanche en juin sans
que le CSE n’en soit informé. La direction ne voit pas l’intérêt de revenir sur ces travaux
passés, puisqu’ils sont passés, sic ….Ce qui est certain, c’est que ces
travaux sont passés à travers l’information du CSE. Pas grave, ce n’est juste
que le droit du travail sur lequel on peut s’assoir sans problème. Pire, la direction, bien qu’ayant été alertée par les élus du
CSE, n’a pas rajouté ces interventions du dimanche dans le suivi des retours
fait à l’instance. La direction parle de faire un travail de terrain pour
« re-sensibiliser » les manageurs à ces travaux du dimanche et à
leurs règles. Étonnant, un peu plus tôt dans la même séance, la direction
parlait de « rappel à l’ordre » pour les salariés sur le
télétravail, mais quand il s’agit de manageurs et de respect de la loi sur le
repos légal c’est une « sensibilisation » ! 2 poids, 2
mesures ? |
Point 3.4 : Retour sur les astreintes du 1er mai 2022 |
Point abordé en l’absence de vos élus et du Représentant
Syndical CFDT. |
Point 3.5 : Informations trimestrielles |
Point abordé en l’absence de vos élus et du Représentant
Syndical CFDT. |
Point 4.1 : |
Point abordé en l’absence
de vos élus et du Représentant Syndical CFDT. |
Point 4.2 : Désignation d’un nouveau membre de la Commission
Développement des Compétences |
Point
abordé en l’absence de vos élus et du Représentant Syndical CFDT. |
Point 5 : Points divers |
Point abordé en l’absence de vos élus et du Représentant
Syndical CFDT. |
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