Message de la CFDT CS Group, dont la société va être rachetée par Sopra Steria : à méditer !
ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION À L’USAGE DES
DIRIGEANTS ACTUELS ET/OU FUTURS
1er
trimestre 2022 : 550 000 salariés ont démissionné, du jamais vu
En France, au
premier trimestre 2022, environ 550 000 salariés, hors ruptures
conventionnelles, ont démissionné. Ce phénomène s’observe aussi dans nos
entreprises.
Le système est à bout de souffle. Les communications d’entreprise vides de sens
et sans rapport avec la réalité du travail, n’arrivent plus à duper personne.
Ceci est une opportunité : les directions qui veulent attirer des salariés
devront proposer des conditions de travail (matérielles et sociales) dignes et
respectueuses du travail.
Si l’organisation du travail imposée ne donne pas satisfaction, les salariés peuvent aller voir ailleurs pour avoir mieux…et ils seraient bien bêtes de s’en priver
Respect
du travail des salariés
Dans la situation actuelle, la survie des entreprises passe par leur capacité à recruter et garder son personnel. Pour cela, une seule solution : mettre en place une organisation centrée sur la question du travail.
Dès lors, nous pourrions conseiller aux dirigeants actuels et/ou futurs :
- d’arrêter leur
communication insipide et creuse ayant pour vocation d’emballer du vide et
de la coercition. Il n’y a pas pire répulsif que l’impression d’être pris
pour un imbécile. Stop au baratin. Les salariés n’ont que faire de l’agilité,
de la proactivité, de la marque employeur, des territoires / villages de flex-office et autres
bureaux dynamiques…
- d’arrêter de dégrader
les conditions de travail : densification des bureaux, matériel
obsolète, flex-office,
généralisation contrainte du télétravail, dégradation des salaires du fait
de l’inflation, etc...
- d’arrêter de casser les
collectifs de travail qui ont développé un savoir-faire pour travailler
ensemble car c’est dans ces relations informelles que se niche le plaisir
de travailler,
- d’arrêter la prétention
d’ « apprendre » aux équipes comment travailler (alors même
que ces « élites » ne connaissent pas le travail que nous
effectuons).
En revanche, nous pourrions leur
conseiller :
- une communication
d’entreprise centrée sur le travail réel,
- une amélioration des
conditions matérielles de travail,
- une prise en compte, en
priorité, de la richesse des collectifs de travail qui n’ont pas besoin
des directions pour apprendre à travailler et avoir du plaisir à le faire.
C’est
à ces conditions que les entreprises pourront attirer et fidéliser les salariés
Rachat
par SOPRA : les fusions sont toujours synonymes de casse sociale
La réalisation
du projet de rachat de CS-Group par Sopra entre pleinement dans ce cadre.
Partout l’expérience a montré que ces fusions-acquisitions provoquent une casse
sociale importante avec :
- l’hémorragie des
effectifs allant jusqu’à mettre en danger le travail à réaliser,
- la casse des collectifs
de travail ayant, au fil des projets, développé la capacité à travailler
ensemble de façon efficiente (richesse inestimable).
- un cortège interminable
de salariés mis à l’écart, laissés pour compte, en arrêt maladie, en
dépression, etc..
Avec le rachat
de CS-Group par Sopra, deux possibilités incompatibles existent :
- maintenir les équipes de
travail et les collectifs de salariés sans les déstructurer
- ou détruire la structure
de CS-Group avec pour conséquence l’hémorragie des effectifs et une casse
sociale importante.
Le
maintien d’une structure juridiquement autonome permettra à la direction de
Sopra de limiter l’hémorragie de salariés et la casse sociale. Nous demandons à
la direction de CS-Group et de Sopra d’œuvrer en ce sens.
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