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lundi 14 septembre 2020

Sopra Steria : vers une crise économique ?



Suite à l’apparition du COVID 19, les événements récents montrent deux crises (sanitaire et économique), la seconde étant la conséquence de la première. Mais, malheureusement, la crise sanitaire se noie dans la crise économique !

Ceci dit, pour Sopra Steria, nous sommes loin de la catastrophe, contrairement à certains de nos concurrents (Altran, Alten…).

Tout au long de ces mois, la direction a partagé avec les élus CSE les indicateurs classiques de l’activité (chiffre d’affaires, marge opérationnelle, nombre d’inter-contrats, nombre de démissions) et éventuellement ceux liés aux crises actuelles (nombre de malades, activité partielle, transfert d’activité, …).




De ces chiffres communiqués, nous pouvons retenir que, si la marge s’effondre avec une perspective attendue nulle, elle ne devrait pas être négative.
Par ailleurs, si le chiffre d’affaires n’est pas à la hauteur attendue, l’avance prise en début d’année permet de limiter les pertes et d’être similaire à celui de l’année dernière (à mi-année, un peu plus de 2 milliards d’euros, avec une perspective de plus de 4 milliards à la fin de l’année).



Cependant, comme le précise la direction, l’année n’est pas terminée et peut révéler son lot de surprises, bonnes ou mauvaises suivant les circonstances. Mais hormis incident très fâcheux, la base économique de Sopra Steria est bonne et résiste bien à la crise.

Pour Sopra Steria Group, même si notre principal client est AIRBUS, la diversité de nos clients et la bonne tenue de certains marchés ont permis ce résultat. Et surtout, la direction reconnait que la bascule rapide de l’ensemble des salariés en mode télétravail, leurs implications dans la réussite de leurs projets et leurs professionnalismes ont été les facteurs décisifs de cette réussite.

Mais, malheureusement, il n’est pas prévu actuellement ni de grand soir des revalorisations salariales lors des CRH de fin d’année, ni d’avancée significative lors des négociations en cours. Il faut se faire à l’idée que la participation et l’intéressement 2020, versé en 2021, risque fort d’être nul.



Par contre, il est peu probable de voir une seconde année sans versement de dividende…

Nous pouvons également regretter que le CSE, au travers de la commission économique (plutôt passive), n’ait pas été, ni sollicitée, ni informée, et encore moins associée à l’ensemble des décisions prises.

Pour obtenir ce résultat, la direction a joué avec trois leviers à sa disposition, les embauches, la sous traitance et l’activité partielle :



  • Les embauches ont été gelées immédiatement, ne permettant que celles déjà prévues et sauf exception, cela est toujours le cas. En complément, les embauches des stagiaires vont être drastiquement limitées et il est prévu actuellement d’en embaucher au plus 25% (contrairement aux années précédentes où pratiquement 100% des stagiaires avait une proposition).  Même si peu de périodes de préavis ont été cassé (ce qui louable, et contrairement à nombre de nos concurrents), dans au moins une filiale, cette possibilité a été utilisée, ce qui est fort regrettable. Le nombre de salarié SSG ne devrait donc pas évoluer cette année contrairement aux années précédentes.
  • La sous traitance a été divisé par deux et nous pouvons espérer que cela a été réalisé humainement et en tenant compte des contraintes projets, bien que certains éléments puissent nous en faire douter.
  • L’activité partielle a été utilisée d’avril à juin pour toutes les entités du groupe et, uniquement, depuis juillet, par CIMPA. Mais nous n’avons aucune donnée précise puisque la direction mélange les chiffres de l’activité partielle avec ceux de l’interchantier. 
Nous constatons un retour à une certaine normalité, sauf sur les bassins d’emploi en tension, en particulier sur la région toulousaine. Mais là aussi, nous pouvons constater la volonté de la direction à baisser le niveau d’inter-chantiers, avec la mise en place de transfert d’activité tant en métier (avec la mise en place de formation) qu’en localisation.

Cependant "à vouloir trop bien faire", la direction met en difficulté nombre de salariés en les affectant sur des missions nécessitant des déplacements de longue durée sur d’autres régions (sans que le déplacement ne soit obligatoirement justifié).


La CFDT continuera à vous informer
de l’ensemble de l’actualité de Sopra Steria !


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