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vendredi 10 juillet 2020

Déconfinement ne pas relâcher la vigilance face au risque épidémique

Déconfinement :
ne pas relâcher la vigilance
face au risque épidémique


Depuis le 11 mai 2020, un protocole national de déconfinement prescrit par les autorités publiques et sanitaires s'appliquait pour autoriser la reprise progressive des activités avec un ensemble de mesures à mettre en place par la direction pour assurer la santé et la sécurité des salariés.

Devant l'amélioration de la situation sanitaire et depuis le 24 juin, une nouvelle mouture du protocole national se substitue à la première version et introduit des assouplissements des mesures, notamment en terme de distanciation physique entre les salariés qui se traduit maintenant par une règle d'au moins un mètre entre les personnes.

L'esprit du déploiement de ce nouveau protocole n'est pas au rendez-vous à Sopra Steria, la direction faisant fi du dialogue social de proximité avec vos représentants du personnel comme avec les représentants syndicaux.  

Ainsi la déclinaison de ces nouvelles mesures sera effectuée via un avenant à la note de déconfinement Sopra Steria sans aucune consultation de vos élus mais uniquement une information par mail :
  • l'avenant exclut désormais l’idée d’un recours prioritaire au télétravail (ce n'est plus la norme) mais elle reste une solution à privilégier dans le cadre d’un retour progressif à une activité présentielle, y compris alternée, là encore sans plus de précision ou de description des situations d'alternance des salariés sur site
  • l'avenant prévoit la désignation d’un « référent Covid-19 » sur chaque site (rôle attribué aux responsables de site), qui doit être connu en transparence des salariés mais dont le rôle et les missions ne sont que très partiellement définis.
  • l'avenant prévoit d'assouplir et d'autoriser officiellement l’utilisation des masques personnels textiles des salariés qui le souhaitent  en lieu et place des masques FFP1 (masques chirurgicaux) fournis jusqu'à maintenant par l’entreprise sans que la direction apporte de réponse quant au contrôle que les masques textiles des salariés soient conformes aux préconisations AFNOR.
  • l'avenant reprend toutefois dans son intégralité les préconisations du gouvernement concernant les salariés à risque de forme grave de COVID-19 que nous reprenons ici : « il convient de limiter les contacts et sorties aux personnes elles-mêmes en raison de leur fragilité à l’égard du SARS-CoV-2. Le télétravail est une solution à privilégier : il doit être favorisé par les employeurs, sur demande des intéressés et si besoin après échange entre le médecin traitant et le médecin du travail, dans le respect du secret médical. Il doit être favorisé aussi, pour les salariés partageant le domicile de personnes à risque de forme grave ou exposées (conjoint professionnel de santé, etc.) et pour les salariés en situation de handicap. Lorsque le télétravail ne peut être accordé, il convient d’assortir le travail présentiel de mesures de protection complémentaires dans des conditions de sécurité renforcée :
    • mise à disposition d’un masque à usage médical par l’entreprise au travailleur, qui devra le porter sur les lieux de travail et dans les transports en commun lors des trajets domicile-travail et en déplacements professionnels (durée maximale du port de masque : 4 heures) ;
    • vigilance particulière de ce travailleur quant à l’hygiène régulière des mains ;
    • aménagement du poste de travail : bureau dédié ou limitation du risque (ex. : écran de protection).


Par ailleurs, les travailleurs à risque de forme grave et les personnes partageant le domicile de personnes à risque de forme grave qui ne peuvent pas télé-travailler peuvent consulter leur médecin traitant ou leur médecin du travail pour se voir établir une déclaration d’interruption de travail [certificat d’isolement]. »

La direction doit tenir compte du protocole national qui, bien que non contraignant, constitue un socle de mesures dont l’employeur ne devrait pas s’écarter au risque de voir sa responsabilité engagée sur le terrain du non-respect de son obligation de sécurité, notamment par exemple sur le « risque d’affluence et de croisement (flux de personnes) et de concentration (densité) des salariés » sur les sites ou encore des mesures à adapter aux déplacements professionnels des salariés.


La CFDT réaffirme que la reprise doit obligatoirement se faire dans le respect de la protection et de la santé des salariés. La reprise des activités ne doit pas conduire à relâcher la vigilance face à un risque épidémique qui subsiste fortement : nous sommes encore loin « d'une vie revenue à la normale ».  Le gouvernement a d’ailleurs demandé aux entreprises de prévoir dix semaines de stocks de masques pour leurs salariés pour se prémunir face au risque d'une 2ème vague de l'épidémie de Covid-19.




Source : @FLAHAULT, Prof, MD, PhD, Dir. of the Institute of Global Health at the University of Geneva, and Deputy Dir. of the Swiss School of PH, Zürich