Nos organisations appellent à se mobiliser y compris par la grève le 8 mars 2024.
Portons haut les couleurs de l’égalité entre les femmes et les hommes pour
revendiquer une société de progrès et de justice.
Malgré les effets d’annonces gouvernementales de faire de la cause des femmes la
grande cause du quinquennat, les inégalités persistent dans le travail, dans les foyers
et dans la société.
Les inégalités salariales et de carrières ne diminuent pas ou très peu. Les femmes
perçoivent 1/4 de salaire de moins que les hommes et à la retraite l’écart des pensions
se creuse à hauteur de 40 %. C’est comme si les femmes s’arrêtaient de travailler tous
les jours à 15h40. Elles sont 58 % à être payées au SMIC et y restent plus longtemps.
Alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes, elles ne sont que 39 % à occuper
des emplois de cadre. Les métiers à prédominance féminine sont dévalorisés et mal
rémunérés. L’index dit « Pénicaud » doit être amélioré et cet outil ne doit pas remplacer
les accords et les plans d’action dans les entreprises. Ses trop bonnes notes ne
reflètent pas la réalité des inégalités salariales que subissent les femmes alors même
qu’il ne concerne que 1% des entreprises et que seules 0,5% ont des index
calculables.
Assignées à leur rôle de mère, elles occupent 80% des emplois à temps partiel et 95%
des congés parentaux sont pris par les femmes. Le poids de la parentalité, incluant la
double journée et la charge mentale, pénalise exclusivement la carrière des mères,
accentuant encore les inégalités salariales. Tout est à craindre concernant
l’émancipation des femmes, lorsque le président parle de « réarmement
démographique » alors que les conditions de travail et de vie des femmes sont
l’impensé des politiques publiques. Il manque plus d’un million d’emplois dans les
métiers du soin et du lien et plus de 200 000 places dans la petite enfance.
Les discours masculinistes se renforcent dans la sphère publique, prônant un retour
aux « vraies valeurs » et à un sexisme décomplexé. Le Haut Conseil à l’Égalité, dans
son rapport annuel, fait le constat que le sexisme s’aggrave d’année en année.
Les moyens alloués à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles sont très en
deçà des besoins, 80 % des plaintes sont classées sans suite, et le gouvernement
français refuse d’inclure la notion de consentement et le viol dans la directive
européenne contre les violences faites aux femmes. De la même manière qu’il refuse
d’appliquer au-delà du droit constant la convention 190 et à plein la recommandation
206 de l’organisation internationale du travail pour lutter contre la violence et le
harcèlement au travail.
Pour toutes ces raisons, nous devons faire du 8 mars 2024 une puissante journée de
grève et mobilisation partout. Pour :
- l’égalité salariale et de carrière entre les femmes et les hommes
- la revalorisation des métiers à prédominance féminine
- des services publics de qualité répondant aux besoins notamment dans la petite enfance
- des moyens pour la lutte contre les violences sexistes et sexuelles
Ne laissons pas passer les discours passéistes, sexistes, masculinistes. Nous ne
voulons plus de promesses, nous voulons des actes.
Le 8 mars, toutes et tous en grève et en manifestation !
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