Le constat
Depuis plusieurs mois, la direction nous balade en annonçant,
de temps en temps, la fermeture de bâtiments, une fois les décisions déjà prises.
TOULOUSE, LYON, BOULOGNE, et derechef TOULOUSE,
puis NANTES ont le douteux privilège de voir certains de leurs sites fermés
sans concertation.
Souvent, la direction nous délivre des excuses bidon pour expliquer que les procédures légales n’ont pu être respectées :
- La principale justification donnée est la date de fin de bail pour ces bâtiments ;
- Une autre, le faible remplissage des bureaux.
La loi impose à l’employeur de fournir les moyens
de travailler. Cela passait par la règle qu’un salarié devait avoir un bureau
dédié. Ce n’est plus de mise.
La direction change son paradigme sans
discussion et veut imposer les bureaux partagés ou même passer au « flex
desk ». Les jours de télétravail, qui doivent être choisis par les salariés,
seront au final imposés par la direction.
L’annonce
Enfin, lors de l’annonce aux actionnaires,
surprise, le directeur général de Sopra Steria, Cyril Malargé indique l’existence
d’un plan de « sobriété immobilière » qui va impacter l’ensemble
du Groupe, tant à l’étranger qu’en France. Pour une fois, des chiffres sont
donnés.
Une réduction de 25% des locaux est annoncée d’ici
4 ans, avec l’objectif d’économie important (plusieurs dizaines de millions
d’euros).
Les conditions de travail des salariés, le sujet
n’est même pas évoqué. L’intérêt est uniquement financier !
Les faits
Partout, les bruits de couloir fusent. QUI, OU, QUAND sont des questions
récurrentes qui alimentent l’inquiétude des salariés.
L’entreprise considère que la moitié des locaux n’est
pas utilisée (lié au télétravail imposé – ce qui n’est pas légal – ou non), et notre
directeur général déclare : « Nous n’allons pas payer
pour des locaux inutilisés ».
Nous pouvons donc estimer que ces réductions seront
importantes et concerneront tous les sites.
À LYON, prévision de fermeture d’un bâtiment.
À TOULOUSE, un bâtiment déjà fermé, le second est
en cours, et il est prévu de remplacer l’ensemble des bâtiments actuels par un
seul, de capacité moindre.
À NANTES, prévision de la fermeture de deux
bâtiments et la direction refuse de s’engager sur le futur des bâtiments
restant.
À BOULOGNE, bye bye, le beau bâtiment actuel, …
À PAU, un bâtiment fermé.
À FONTENAY-SOUS- BOIS, fermeture du bâtiment fin
2022.
Etc …
Tout cela représente déjà une économie
de plus de 10 millions
d’euros cette année.
Pour les redistribuer en
augmentation générale aux salariés ? 😊
En parallèle, la direction se décharge de ses
obligations légales citant une vague présentation en CSE Central, sans aucune
donnée chiffrée. Cela montre bien la qualité du dialogue social dans
l’entreprise et la volonté de tenir compte des besoins et aspirations des
salariés, bien aidé par le silence assourdissant du syndicat majoritaire.
La suite et les conséquences
Au vu de l’annonce de 25% de réduction de locaux faite
aux actionnaires, on devine déjà que la direction va accélérer ce mouvement et
vise plus haut pour dépasser cet objectif !
Dans les bassins d’emplois avec plusieurs bâtiments (BORDEAUX, RENNES, NANTES, LILLE, AIX, SOPHIA …), ou avec plusieurs étages, nombre de ceux-ci risquent d’être fermés, ou encore réduits, sous loués.
Et pour les salariés ? Des bureaux partagés et donc du télétravail imposé. Et des conditions de travail dégradées !Sur certains sites, le passage en flex desk sera mis
en place sans concertation (comme c’est le cas actuellement pour le site de
LATITUDE et bientôt à NANTES).
En échange, rien pour les salariés, toujours aucune
augmentation de l’indemnité malgré la hausse des prix !
Que se passe-t-il si le salarié ne demande pas le
télétravail ou s’il ne peut travailler chez lui ?
L’accord télétravail à durée indéterminée a été signé par la direction et le syndicat maison il y a quelques mois seulement, et déjà la direction s’assoit dessus, sans susciter aucune réaction du signataire…
L’indemnité de télétravail atteindrait 2 Millions d’€ par an (si tout le monde déclare bien son télétravail régulier et/ou exceptionnel).
2 millions d’un côté, versus 10 millions de l’autre,
voici l’idée de l’équité pour la direction !
Sans oublier que cette réduction de site augure d’une diminution ou d’une stagnation du nombre de salariés en France ! Quel avenir pour le groupe en France ? Quand on sait que la part d’off-shore dans les effectifs augmente et atteint déjà 20% ...
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