Les résultats sont là
Alors que nous sommes tous en télétravail complet ou presque, la direction dans son dernier communiqué financier se félicite d’un retour à la croissance :
Chiffre d’affaires en croissance,
rebond, dépassement du niveau atteint au premier semestre 2019, taux de marge
en hausse, progression du résultat, augmentation du flux net de trésorerie
disponible, n’en rajoutons pas
L’année 2020 et ses difficultés semblent bien dernière nous,
sauvé grâce à ce télétravail massif.
Ces expressions prouvent que le télétravail fonctionne très
bien (équipe du Groupe entièrement mobilisées) et permet d’atteindre les
ambitions de la société. Si bien que le résultat de base s’est élevé à 4,20 €
par action au 1er semestre 2021, en hausse de 94,6 % (2,16 € par
action au 1er semestre 2020) !
Et, oh surprise, qu’avons-nous obtenu de la direction, à
contre sens des autres sociétés du secteur, dans l’accord télétravail ?
Ø
Uniquement deux jours flexibles pouvant être demandés
par le salarié à planifier 3 mois à l'avance, mais, hélas, modifiables par le
manager jusqu'au dernier moment et sans justification !
Ø
Éventuellement, en sus, un jour demandé par le
manager à la tête du client, ce jour supplémentaire existait dans l’ancien
accord et il a été constaté qu’il était rarement octroyé.
Ø
Une compensation dérisoire et égalitariste des
frais générée par le télétravail
Alors pourquoi cette restriction à 2 jours, alors qu’il a
été démontré que le télétravail n’est pas un frein à la croissance ?
Nous sommes convaincus que le télétravail à 100% n’est pas
encore la solution idéale et que des retours sur site pour renforcer la
cohésion d'équipe sont parfois nécessaires. La CFDT estime que le salarié a
largement démontré qu’il est suffisamment mature et responsable pour gérer
lui-même son télétravail sans pourtant rester sous le joug d’un manager qui
peut à tout moment lui modifier ses jours de télétravail.
Souhaitons que ceux qui ont signé l’accord se réunissent
après quelques mois d’application de l’accord afin de s’interroger réellement
sur une révision de ces modalités à contre-courant.
Y croyiez-vous ? Nous l’espérons sans grand espoir …
Peut-être un sondage "baromètre" des salariés pour
cette fois-ci prendre en compte ce que les salariés veulent vraiment ?
Mais, la direction veut elle seulement écouter les
salariés ?
Elle a démontré lors de ces négociations sur le télétravail
une capacité de non-écoute, d’autosuffisance et de certitude assez
stupéfiante !
Des préambules édifiants
En parlant des salariés, lire le préambule des accords de télétravail de différentes sociétés peut nous éclairer sur la place et la considération des salariés dans la société !
Chez CAPGEMINI on peut lire :
… la capacité
de Capgemini et de ses salariés à faire
preuve d’agilité …
… il a été
décidé d’engager une enquête sur le
télétravail bâti de manière paritaire
avec les représentants du personnel…
...La direction
s’est par la suite rapprochée des
organisations syndicales …
… la qualité de vie des salariés …
… la recherche
d’un meilleur équilibre vie privée/vie
professionnelle …
… en vue de diminuer l’émission des gaz à effet de
serre et la fatigue induite par ces
déplacements …
… l’indispensable
confiance envers les salariés, leur autonomie et leur responsabilisation.
Chez SOPRA STERIA :
… incertitudes
sur l’organisation du travail post crise sanitaire …
… concilier les attentes de leurs salariés avec les impératifs de l'activité …
… répondre avec réactivité et pertinence à la demande des clients …
… respect des valeurs de l’entreprise et préservation
du sentiment d’appartenance…
… maintien de la satisfaction des clients et la prox
imité
avec eux
… maintien de la proximité au
sein des équipes et du sens des responsabilités de chaque salarié pour la prise en compte des contraintes de
projets …
… montée en valeur des opérations et montée en compétences des salariés.
… atteinte de la performance requise par notre projet d’entreprise tout en veillant au bien-être de nos salariés et l’attractivité des talents.
Tout est dit!
Il est vrai qu’à Sopra Steria, la qualité de vie au travail des salariés se limite à des IK vélo et une phrase dans la signature des mails concernant la déconnexion, mais cela est une autre histoire.
À QUAND UN RESPECT ET UNE ÉCOUTE DES SALARIÉS ?!…
l'adn sopra (avant soprateria) à toujours du mal à se transformer
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