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vendredi 12 septembre 2025

Sopra HR Software : Politique économique & financière 2024

  

Sopra HR : 3% des effectifs… mais 31% du dividende !

Encore une année record, mais toujours peu pour les salariés.

En 2024, Sopra HR Software a de nouveau affiché des résultats financiers exceptionnels : profitabilité record, forte contribution au dividende du Groupe et endettement minimal. Pourtant, ces performances ne se traduisent toujours pas par une meilleure reconnaissance des efforts fournis par les salariés.

Les élus CFDT du CSE alertent : ce décalage grandissant entre les résultats et la redistribution fragilise la cohésion et la motivation des équipes.

 

Des résultats exceptionnels… et un effort collectif énorme

  • Chiffre d’Affaires solide, malgré la baisse des licences et des services.
  • Résultat net en forte hausse, au-delà des années précédentes.
  • Profitabilité record : Sopra HR contribue pour 31% au dividende du Groupe, alors qu’elle ne représente que 3% des effectifs.
  • France en progression : la part d’activité française dépasse les objectifs budgétaires, quand l’international reste disparate.
  • Hausse du Crédit Impôt Recherche (CIR) et du résultat fiscal servant de base à la participation (+12%).
  • Cloud en forte croissance : nombre de bulletins produits en hausse.

 

 

Des équipes sous pression

Ces résultats ne sont pas tombés du ciel. Ils ont été obtenus grâce à l’intensification du travail :

  • Effectifs stables malgré une activité en hausse, ce qui signifie que la charge par salarié augmente.
  • Sous-traitance en léger recul, mais sans embauches supplémentaires, donc plus de pression sur les équipes internes.
  • Heures supplémentaires souvent non déclarées — pensez à les déclarer systématiquement ou refusez-les si elles ne sont pas payées !

 

 

Un pilotage budgétaire qui interroge

Un autre point étonne : chaque ligne du budget R&D a été exécutée exactement comme prévu, au centime et au jour près.

Comment, dans une activité aussi mouvante que la recherche et le développement, peut-on atteindre une telle "perfection" ?

Pour les élus, cela soulève des doutes sur la flexibilité réelle du pilotage et sur la transparence des données communiquées.

 

 

Redistribution : des choix qui interrogent

Malgré ces résultats records, les salariés ne voient pas la couleur des efforts fournis.

  • Hausses de salaires faibles, inférieures à l’inflation.
  • Pas de plan WeShare (actionnariat salarié).
  • Plans d’actionnariat (LTI) réservés à une minorité de dirigeants.
  • La participation reste la seule vraie redistribution collective… mais ce n’est pas suffisant !

Pendant ce temps, les bénéfices sont presque intégralement remontés au Groupe pour financer les dividendes, parfois même au détriment des réserves.

Et si on faisait un autre choix ?

Avec une réduction de ces ponctions, Sopra HR pourrait augmenter les salaires, verser des primes exceptionnelles, renforcer l’intéressement, ou investir dans les compétences et l’emploi.

 

 

Des questions stratégiques sans réponse

Malgré nos demandes répétées, de nombreuses questions restent sans réponse :

  • Quelle stratégie pour le développement international de Sopra HR ?
  • Quels indicateurs sont utilisés pour prévenir la surcharge de travail ?
  • Comment sont ventilés les investissements par solution (Pléiades, HR Access…) ?
  • Quelle politique de formation et de mobilité pour accompagner les équipes ?

 

 

Chaque année, le discours change : "prudence", "avenir incertain", "contexte difficile"… mais le résultat reste le même : les salariés ne sont jamais véritablement revalorisés.

Pendant ce temps :

  • Les actionnaires reçoivent des dividendes importants.
  • Le haut management continue de bénéficier de dispositifs très avantageux.

Il est temps d’ouvrir un vrai dialogue sur :

  • La redistribution des résultats,
  • L’investissement dans l’emploi et la formation,
  • La reconnaissance réelle des efforts collectifs.


Nouveau site de Bordeaux

  

Une présentation a été faite aux élus lors du CSE de juillet 2025.

Les Informations essentielles :

  • Sopra Steria devrait avoir réceptionné ce site, qui fait partie d’un ensemble de 4 Bâtiments, le 31 juillet 2025.
  • Situé dans la zone Industrielle de Mérignac à proximité de l’extension de la Ligne A du Tramway en direction de l’aéroport, Sopra Steria occupera le bâtiment A sur environ 11 000 m2 et sur 5 étages.
  • L’installation prévue début février 2026 regroupera les équipes de SSG (bâtiments de Pythagore et Galilée), ainsi que celles des sociétés du Groupe : CS-Group, SHRS et une partie de celles de CIMPA pour environ 350 postes de travail.
  • Ce nouveau bâtiment sera accessible en mode « environnement dynamique », c’est-à-dire avec pré-réservation des espaces de travail avec les outils RoomZ ou Outlook (salles de réunion).
  • Des espaces de convivialité, de restauration, de repos (allaitement), de douches ainsi que d’une salle de « Fitness » sont prévus.
  • Des espaces dédiés sont aussi prévus pour les Représentants du Personnel (RP), pour le CSE ainsi qu’un local infirmier avec un poste ad-hoc en cours de recrutement.

Fort de ces informations, vos élus CFDT ont formulé des remarques et ont alerté la direction sur les points suivants :

  • Places de parking automobile :
    • 85 places de parking prévues en diminution de plus de 50% par rapport aux sites actuels et largement insuffisantes par rapport au nombre de postes prévus
    • La direction assure que la proximité du tramway compensera ce manque (ou pas)
    • 30 places de parking supplémentaires mais non effectivement attribuées à Sopra
    • La direction ne peut confirmer que ces places supplémentaires seront attribuées (mais a bon espoir)
    • Le PLU de la commune prévoit une obligation supérieure du nombre de places de parking
    • La direction se renseigne (c’est un peu tard)
  •  Espace de restauration insuffisant (44 places) et à proximité d’espace de jeux :
    • La direction reconnaît le fait, mais pense que les salariés auront l’intelligence d’organiser leur temps de pause déjeuner en services différents (ben voyons)
    • La direction va étudier le déplacement de la salle de jeux (bien vu)
  • Espace de travail principalement en Open Space (risque de RPS accentué) :
    • La direction veut renforcer le travail d’équipe et la productivité (au détriment de la santé des salariés)
  • Les Représentants du Personnel ne sont pas associés à l’accueil des salariés et à la conduite du changement. Ils demandent à faire partie des ambassadeurs :
    • La direction répond qu’il faut voir cela avec la directrice de site (syndrome de la patate chaude)
  • Caractéristiques du Poste Infirmier :
    • La direction ne sait pas s’il s’agira d’un poste à temps complet ou partiel, prestataire ou salarié avec ou sans délégation de visite médicale (flou total) 
  • Nuisances sonores des travaux sur la réalisation des 3 autres bâtiments et sécurité pour les salariés lors de leurs déplacements :
    • La direction a confiance dans le promoteur/bailleur dans la gestion des travaux (circulez, il n’y a rien à voir)
  • Information sur l’utilisation de la salle de Fitness (accessibilité, horaires, sécurité, prise en charge, coach éventuel) :
    • La direction n’a rien prévu du tout, et assure un libre accès sans formateur et compte sur la responsabilité des salariés. Agacée, elle menace même de supprimer cet espace si les élus continuent à lui poser des questions (vive le dialogue social)

Au regard des non-réponses de la direction et des préoccupations importantes (accessibilité, santé, sécurité), vos élus CFDT ont demandé une expertise sur le sujet comme cela se fait habituellement sur les aménagements de sites importants :

  • La direction monte sur ses grands chevaux et s’offusque d’une telle demande, sûrement au vu de la qualité prétendue de sa présentation et de la qualité de ses réponses
  • La direction en rajoute avec phrases désormais mythiques :
« On est de bonne foi dans ce cas-là » ainsi que
« Je n’ai pas parlé pendant 2h pour avoir une expertise »


Un vote est donc organisé sur la question de réaliser une expertise.

Les syndicats « patronaux », au garde-à-vous et doigt sur la couture du pantalon, votent « naturellement » contre et préfèrent que les salariés essuient les plâtres à leurs risques et péril.

La demande d’expertise est rejetée à 17 voix pour et 17 contre.


vendredi 5 septembre 2025

Presque 250 Millions d’€ versés pour les actionnaires ! soit 98% du résultat 2024 ! Dividendes et cadeaux :

Au titre de l’année 2024, encore 95 Millions d’€ de dividendes,
à ajouter aux 150 Millions d’€ de l’opération de suppression d’actions !

Pendant ce temps-là, les augmentations les plus faibles depuis au moins 15 ans pour les salariés de l’entreprise….
(https://cfdtsoprasteria.blogspot.com/2025/05/augment-2025-enfin-les-chiffres-grace.html)




La CFDT est la seule à calculer et fournir ces chiffres. Et cela depuis des années.
Votez CFDT et rejoignez-nous pour nous permettre de continuer !
Une image contenant texte, capture d’écran, Police, nombre

Le contenu généré par l’IA peut être incorrect.

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Pour l’année 2024, le résultat RNPG (bénéfice) a été de 251 Millions d’€, le conseil d’administration a proposé de distribuer 4,65€ par action encore cette année, soit près de 100 millions d’€ de dividendes. En plus, le CA a décidé d’utiliser 150 millions d’€ pour racheter des actions afin de les supprimer. Nouveau cadeau aux actionnaires, cela augmentant ainsi la part de l’entreprise détenue par action et la valeur à distribuer par action dans le futur.

Au total, c’est donc près de 98% du bénéfice qui a servi aux actionnaires !

 

Pour les plus gros actionnaires :

Les dividendes aux plus importants actionnaires versés cette année au titre des résultats 2024 :

·        10,5M€ de dividendes pour Pasquier

·        Plus de 5M€ pour Odin

·        1,3M€ pour les « Manageurs ».

Retrouvez ci-dessous les dividendes versés depuis 2019 : (les dividendes sont versés n+1 des résultats)

 

Et cette année +20% d’augmentation de la rémunération du président du groupe et du DG… https://cfdtsoprasteria.blogspot.com/2025/04/augmentations-primes-ruissellement.html

Sans oublier les actions gratuites versées aux « Top Manageurs » dans le cadre des plans « incentive » chaque année.

 

Pendant ce temps-là, les augmentations les plus faibles depuis au moins 15 ans pour les salariés de l’entreprise….
https://cfdtsoprasteria.blogspot.com/2025/05/augment-2025-enfin-les-chiffres-grace.html

mardi 2 septembre 2025

Les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit ! - Communiqué de presse intersyndical -

 




Communiqué de presse intersyndical CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU du 29 août 2025


 

Les travailleurs et travailleuses que nos organisations représentent sont en colère. La multiplication des mobilisations sous diverses formes le confirme. Personne ne peut méconnaitre le mécontentement et la fatigue de la population.

Représentant.e.s de la CFDT, CGT, CGT-FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, SOLIDAIRES, nous nous sommes réunis à Paris ce vendredi 29 août 2025. 

Les pistes de budget présentées le 15 juillet par le premier Ministre ont été immédiatement et unanimement condamnées par nos organisations. 

En effet, les différentes mesures budgétaires avancées sont d’une brutalité sans précédent. Le Gouvernement a choisi encore une fois de faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraité·es, les malades : la suppression de deux jours fériés, des coupes dans les services publics, la remise en cause du droit du travail, une énième réforme de l’assurance chômage, le gel des prestations sociales et celui des salaires des fonctionnaires comme des contractuel·les, la désindexation des pensions de retraites, le doublement des franchises médicales, la remise en cause de la 5ème semaine de congés payés… Autant de mesures aussi brutales que profondément injustes. Ce qui creuse la dette, ce sont aussi les baisses d’impôts pour les riches et les 211 Mds d’aides publiques captées par les plus grandes entreprises ! 

Ensemble, nous alertons solennellement sur ce contexte et la situation de notre pays. Depuis le passage en force du Président de la République sur la réforme des retraites notre pays s'enfonce dans une profonde crise sociale et démocratique.

Les inégalités et le nombre de personnes basculant en dessous du seuil de pauvreté explosent, les conséquences du changement climatique se multiplient et ont des impacts directs sur les travailleurs et travailleuses, les fermetures d’entreprises et suppressions d’emplois se multiplient, les services publics sont en crise, les salaires ne permettent pas de vivre dignement de son travail, les travailleurs et travailleuses essentielles attendent toujours reconnaissance et dignité au travail…. 

Plus que jamais, le partage de la valeur et des richesses, la revalorisation des salaires et l’égalité entre les femmes et les hommes sont indispensables.

Plutôt que de modifier son projet de budget afin de répondre à la situation inédite du déficit, le premier Ministre a décidé d’une stratégie de diversion en se soumettant à un vote de confiance le 8 septembre. Pour nos organisations, la construction d’un tout autre budget porteur d’espoir, de justice sociale et de justice fiscale est impérative. 

Nos organisations syndicales refusent que ce soient encore les travailleuses et travailleurs, les demandeurs d’emploi, les jeunes et les retraité·es qui payent la facture, à la fois financièrement, mais aussi par une flexibilité accrue. 

Depuis le mois de juillet, elles se mobilisent dans l’ensemble des entreprises et administrations, dans les territoires et professions en allant à la rencontre des travailleurs et travailleuses afin qu’elles et ils signent la pétition intersyndicale stopbudgetbayrou.fr  

Aujourd’hui, nos organisations appellent à une journée de mobilisation sur l’ensemble du territoire, le 18 septembre 2025, y compris par la grève et la manifestation.

Le musée des horreurs du projet de budget doit être abandonné. Les exigences sociales doivent être enfin prises en compte !

Nous voulons : 

  • des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques ;
  • des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité ;
  • des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements ;
  • la justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
  • une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64 ans.       

 Nous appelons les travailleuses et les travailleurs à se mobiliser massivement pour changer la donne et gagner des avancées ! Nos organisations restent en contact, conviennent de se revoir après cette journée de mobilisation et de grève et se réservent la possibilité de prendre toute initiative nécessaire. 

 

jeudi 28 août 2025

Budget 2026 : les travailleurs et les travailleuses ne se laisseront pas faire !


9 aout 2025

Budget 2026 : les travailleurs et les travailleuses ne se laisseront pas faire ! 


Alors que le chômage repart à la hausse dans une conjoncture économique déprimée. 

Au moment où une commission d’enquête sénatoriale met au jour le maquis des dispositifs permettant de transférer 211 milliards d’argent public vers les entreprises sans évaluation rigoureuse de leur efficacité, sans contrôle ni condition pour certains. 

En plein milieu de l’été, au moment où les françaises et les français tentent, pour ceux qui en ont encore les moyens, d’oublier un quotidien qui se dégrade, le gouvernement décide une nouvelle attaque en règle des droits des travailleurs et travailleuses. 

Sans rien écouter de l’avertissement unanime des organisations syndicales face à un projet de budget qui éreinte les travailleurs (malades, chômeurs ou retraités), et sans même prendre le temps de rencontrer toutes les organisations syndicales, la ministre du travail publie une lettre de cadrage pour la réforme de l’assurance chômage et un document d’orientation pour l’ouverture d’une négociation précisant les modalités de suppression de deux jours fériés. Une première étape, le gouvernement ayant annoncé sa volonté de réformer de nouveau le droit du travail à la rentrée, ouvrant ainsi « en même temps » grand les portes du musée des horreurs de la stigmatisation des demandeurs d’emploi et de la dérégulation du marché du travail. 

Les constats et propositions du gouvernement contenus dans les documents transmis affichent une volonté explicite de revenir sur 70 ans de luttes et d’acquis sociaux avec de nombreuses contrevérités. Le gouvernement prétend que la trajectoire budgétaire de l’assurance chômage s’est fortement dégradée depuis la loi de programmation des finances publiques pour 2023-2027. Or ces prévisions étaient fausses et même faussées comme le montraient celles de l’Unedic, de la Banque de France ou de la commission européenne. De plus, le gouvernement a agréé l’ANI du 14/11/2024 sans objection. 7 mois après, les prévisions économiques sont sensiblement identiques. Il n’y a donc aucune justification légale à exiger une nouvelle négociation sur l’assurance chômage. L’article L1 du Code du Travail s’inscrit dans une volonté, par la négociation, de maintenir un équilibre et une cohésion au sein de la société. Avec une négociation supprimant deux jours fériés, le projet du gouvernement vise exactement l’inverse. 

Les organisations syndicales regrettent profondément cette précipitation du gouvernement et avertissent solennellement que nous sommes à un tournant social et démocratique. Fortes des plus de 300 000 signatures sur la pétition stopbudgetbayrou.fr, elles se réuniront le 1er septembre pour examiner ensemble les moyens de réagir pour contrer ce nouvel accès de brutalité envers la société et le monde du travail.

ndlr : la réunion intersyndicale a été avancé à vendredi 29 août suite aux annonces de M Bayrou.