
Une obligation conventionnelle enfin reconnue
Le montant de cette prime est précisé dans l’article 7.3 (anciennement 31) de notre convention collective des bureaux d’études (BETIC) qui précise :
« L’employeur réserve chaque année l’équivalent d’au moins 10% de la masse globale des indemnités de congés payés acquis prévus par la convention collective, au paiement d’une prime de vacances à tous les salariés de l’entreprise. «
Un combat judiciaire victorieux
Des élus du CSE ont constaté que Sopra Steria n’intégrait pas dans l’assiette de cette prime, les Congés Payés des salariés ayant quitté la société avant le 30 juin.
A la suite de la fin de non-recevoir de la direction, ceux-ci ont donc saisie la voie judiciaire pour obtenir la régularisation des sommes non payées aux salariés concernés.
La chambre sociale de la Cour de cassation dans son arrêt du 7 juin 2023 confirme définitivement que Sopra Steria a volontairement sous-estimé le montant qu’elle verse annuellement à ses salariés et demande à la direction un re-calcul des sommes sur les 3 années (2016 – 2017 – 2018). La direction aurait rectifié le calcul d’elle-même à partir de 2019 avant même que la décision finale ait été rendu …
Une victoire en demi-teinte
Contrainte par cette décision, la Direction a donc effectué le calcul sur cette période mais, prenant au mot la décision judiciaire, ne régularise pas le paiement (chacun appréciera le coté mauvais perdant).
Néanmoins, la direction dans son infinie mansuétude accorde le droit à chaque salarié éligible de demander le paiement de cette somme.
Cette régularisation concerne tous les salariés, peu importe qu'ils aient ou non quitté l'entreprise depuis 2016 :
Ex-Sopra (avant le 01/01/2015)
Sopra Steria (après le 01/01/2015)
N'attendez plus ! Faites valoir vos droits !
Cette somme vous revient de droit. La justice a tranché en votre faveur. Il ne tient qu'à vous de la réclamer
Les élus CFDT encourage donc tous les salariés éligibles à envoyer un simple message à notre nouvelle Directrice des Ressources Humaines en ces termes :
A : Fabienne LENGRAND
CC : Pierre TULARD
Objet : Demande de régularisation de ma(es) prime(s) vacance(s)
Madame Fabienne LENGRAND, Directrice des Ressources Humaines,
En application de la décision de l'arrêt de la Cour de cassation du 7 juin 2023 (Pourvoi n° 21-25.955), je vous prie de bien vouloir régulariser le montant de ma prime vacance au titre des années 2016 et suivantes
Veuillez recevoir, Madame Fabienne LENGRAND, Directrice des Ressources Humaines, l'expression de mes sentiments distingués.
Cordialement,
Titre Prénom NOM (N° Matricule)
Vos représentants CFDT restent à votre disposition pour tout accompagnement dans cette démarche.
Une petite idée de la somme que cela représente pour un salarié concerné par ces trois années de régularisation?
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