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mardi 10 juin 2025

Le travail c’est la santé ?

Chez Sopra Steria Group, se poser la question, c’est y répondre : NON !

Chaque mois en CSE, vos élus remontent de nombreux cas d’infraction à la législation sur le temps de travail :

  • Nombre d’heures de travail maximum par jour dépassé (10h)
  • Temps de récupération minimum entre deux journées de travail non respecté (11h)
  • Travail du dimanche non déclaré
  • Nombre de jours consécutifs de travail dépassé
  • Astreintes à répétition, consécutives sur de longues durées
  • Journées de récupération non prises ou prises hors délai, etc ...

Chaque mois, la direction : 

  • Feint l’étonnement,
  • Prend note du cas, pour un classement vertical,
  • Jure par ses grands dieux que cela ne se reproduira pas,
  • Évoque l’existence de référents temps de travail censés veiller aux respects des réglés
  • Explique la situation par :
    • Les demandes clients, 
    • Les nécessités opérationnelles, 
    • L’absence de connaissance de la loi et des accords par les managers,
    • L’acceptation et parfois même le volontariat des salariés.

Vous l’avez bien compris, nous n’évoquons pas ici des choix managériaux de gestion de l’activité, mais de graves manquements au code du travail :  ceux qui régissent nos relations de travail et qui s’appliquent à tous y compris à la direction à son grand regret ! 

Quant à l’acceptation et le volontarisme supposé du salarié, la direction fait mine d’oublier le lien de subordination, la pression du résultat, la peur de malfaire ou d’être mal vu, de ne pas être promu et augmenté ou même de voir sa période d’essai suspendue sans explication (un grand classique de 2024 et 2025). 

Les temps sont compliqués pour les salariés et la direction le sait bien, en abuse et l’assume !

De plus, avec des taux de déclaration d’heures supplémentaires ridiculement bas (moins de 300 salariés en moyenne sur 2024 soit moins de 2 %), vos élus CFDT ne voient malheureusement que la partie immergée de l’iceberg, tant est forte la pression managériale sur les salariés pour les décourager à les déclarer.

Cette semaine, vos élus CFDT ont malheureusement découvert un cas d’activité hors norme d’un salarié :

  • En astreinte chaque jour du samedi 8 mars au samedi 15 mars de 20h00 à 08h00.
  • Deux semaines « normales » du 17 mars au 28 mars
  • En astreinte chaque jour du samedi 29 mars au samedi 12 avril de 20h00 à 08h00.
  • De travail du dimanche le 13 avril
  • Une semaine « normale » du 14 avril au 18 avril
  • En astreinte chaque jour du samedi 19 avril au 25 avril de 20h00 à 08h00 (incluant le lundi 21 avril férié)
  • Mardi 22 avril et jeudi 24 avril : 11h22 de travail déclaré (4 heures supplémentaires et pas une minute de plus)
  • Mercredi 23 avril : 09h22 de travail déclaré

Pour le simple mois d’avril ce salarié a effectué près de 35 heures d’heures supplémentaires dont 13 heures en astreintes sur ses 25 plages d’astreintes.

Comment s’étonner ensuite de l’arrêt de travail de ce salarié d’un mois du 26 avril au 25 mai ?

Vous pensez tous que la direction aurait pris enfin conscience des conditions de travail de ce salarié et aurait rempli son obligation légale de sécurité ?

Et bien, non : ce salarié a de nouveau été placé en astreinte chaque jour du samedi 31 mai au samedi 7 juin de 20h00 à 08h00  pendant 8 jours consécutifs.

N’hésitez pas à remonter à vos représentants CFDT, toutes vos difficultés dans le cadre de l’exercice de votre travail. 

Nous sommes tous et toutes impliqués dans nos fonctions de représentant du personnel pour le respect de vos droits et de vos conditions de travail.


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