Bureaux partagés ou Flex desk, Flex office, free seating …
Tout d’abord, la première question qui se pose est celle des définitions. Que se cache-t-il dernière ces vocables réunis par l’appellation « FLEX DESK » ?
La définition la plus simple et compréhensible est :
Espace de travail où personne ne dispose de bureau attitré
La seconde question est celle de l’impact de la mise en
place de ces nouvelles conditions de travail des salariés. L’expérience acquise
par de nombreuses sociétés de notre secteur, nous permet d’identifier un
certain nombre de prérequis qui favorise ou non cette mise en place.
Le premier d’entre eux est de reconnaitre qu’il s’agit d’une
modification de l’organisation du travail, et que cela demande une réflexion
approfondie sur l’objectif à atteindre. Se limiter à une équation comptable
(économie sur les locaux) ne peut aboutir qu’à une augmentation des risques
psycho-sociaux et de ses impacts, et ainsi à l’échec de cette solution.
Le second est bien d’admettre qu’il s’agit d’une
modification autonome sans lien direct avec le télétravail. Le télétravail
répond à d’autres problématiques, en particulier, aux crises sanitaires, à un
meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle, à la diminution du temps de
trajet, à la crise écologique, etc. …
Ceci dit, les questions sont nombreuses sur les impacts d’une telle organisation (sans être exhaustives) :
- Comment maintenir un lien de proximité dans une équipe, si dans un même lieu, les membres de cette équipe sont dispersés au gré des présents dans l’ensemble des locaux disponibles ?
- Comment retrouver quelqu’un sans savoir où il est ?
- Que faire des salariés qui arrivent sur site quand toutes les places disponibles sont occupées ?
- Comment permettre à l’ensemble des salariés présents une pause méridienne de qualité ?
- Comment éviter le stress engendré par les changements réguliers de poste de travail (disponibilité, gestion des affaires personnelles, …)
- …
Et à Sopra Steria, où en sommes-nous ?
Les prémisses de cette organisation sont déjà là. Des bureaux, dits « de passage », permettent une certaine flexibilité pour une minorité de salariés présents à la fois sur site client et sur site Sopra Steria. Ces bureaux sont gérés par les salariés concernés, au petit bonheur la chance, sans gestion organisée.
Pour la suite, malheureusement, comme d’habitude, la
direction a un discours très ambigu sur le sujet du Flex desk.
En juillet encore, la direction déclarait qu’il n’était pas
question de mettre en place un dispositif de Flex desk et même précisait que
chaque salarié aurait un bureau attitré. Et surtout, elle refusait de discuter
sur ce sujet !
Mais pendant ce temps, cette même direction commençait à
diminuer la taille de nos locaux, dès qu’elle le pouvait, partout en France
avec des cas concrets à Paris (perte de plus de 1 000 places de bureaux), à
Toulouse, à Montpellier et à Rennes en moindre proportions.
Même dans certaines de nos filiales (en particulier à SHRS),
sous couvert d’un manque « passager » de locaux, cette organisation
du travail va être mise en œuvre sous d’autres noms, de façon unilatérale, sans
négociation, ni même discussion, au moins temporairement, mais ….
Par ailleurs, un certain nombre de directions locales SSG
nous indiquent être, peut-être, éventuellement, sans doute, dans l’obligation
de mettre en place cette organisation, cela dépendant des décisions de nos
clients, d’accepter, ou non, les prestations sur leurs sites.
Mais aucune négociation ou même simplement discussion sur ce
changement d’organisation du travail, ne sont actuellement prévues par la
direction, malgré nos nombreuses demandes. La direction a décidé tout
simplement de présenter son projet tout finalisé au CSE central du mois
d’octobre.
Effectivement, la période actuelle, induite par la crise sanitaire, a diminué temporairement et drastiquement le nombre de postes nécessaires pour réaliser l’ensemble des activités (cela est lié au télétravail massif). Mais cette situation est vouée à se terminer (actuellement à fin octobre), avec des questions sur la disponibilité réelle de poste de travail pour chaque salarié (fermeture de bâtiments et/ou suppression d’étages).
La CFDT interpelle la direction afin que chaque salarié est
un poste de travail disponible sans dégradation de son temps de transport
quotidien et de ses conditions de travail.
La CFDT demande l’ouverture urgente d’une négociation sur
cette nouvelle organisation du travail.
Quelques références :
https://www.syndicalismehebdo.fr/article/enquete-flex-office-attention-prudence
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