Le
contexte actuel ne permettant pas le fonctionnement habituel des instances, la
direction a mis en place des réunions exceptionnelles :
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Chaque semaine une réunion organisée par la direction générale
avec tous les partenaires sociaux des entreprises de l’UES,
·
Chaque semaine en local, un point avec les représentants de
proximité,
·
Toutes les deux semaines un CSE pour chaque société.
Ce
document rapporte les éléments essentiels qui ont été échangés lors du premier
CSE qui a eu lieu en conférence téléphonique le 26 mars matin avec près de 70
participants dont Vincent Paris et Cyril Malargé.
Comme
vous pouvez l’imaginer cette première réunion, après le début de la crise,
était un peu particulière et cet Essentiel reflète l’ambiance de la réunion qui
était solennelle avec l’écoute de la direction générale qui a donné beaucoup d’informations
désormais relayées.
Point 1.1 : Etat sanitaire dans l’entreprise
|
Vincent Paris commence par présenter l’organisation mise
en place dans la gouvernance de l’entreprise : un comité de crise est
opérationnel dans chaque pays du groupe et effectue un point de situation
sanitaire tous les matins à 8h. Chaque vendredi un point économique est organisé
pour suivre l’évolution du CA. Chaque fin de semaine une communication
officielle de la DG est envoyée aux salariés.
Il nous explique que l’entreprise n’est pas en danger
économiquement que le rachat de Sodifrance suit son court pour le moment.
Vient ensuite le temps des annonces, relayées depuis par les
communications « du dimanche » :
-
Garantie des salaires Net pour
les salariés qui seront mis en chômage partiel,
-
Report des soldes de congés
(aucune date butoir n’a encore été annoncée),
-
Des tickets restaurant pour tout
le monde (envoi différé),
-
Indemnité de télétravail 10€ par
mois pour tout le monde,
-
Proposition au Conseil d’Administration
de ne pas verser les dividendes 2020 au titre de l’exercice 2019,
-
Maintien de l’intéressement
(versement fin Mai),
-
Maintien des cycles des
augmentations de janvier et mars (+2,96% en moyenne annoncé).
Au 25 mars : 50 cas de salariés atteints du
COVID-19 étaient confirmés dans le groupe en France. Évidemment le nombre de
cas est limité à ceux déclarés par les salariés à leur management. 3 salariés
sont hospitalisés. Pas de décès.
A la demande de vos élus, la direction accepte de nous transmettre
les rapports journaliers sur l’évolution de ces chiffres.
Mise à jour au 31 mars :
105 salariés ont contracté la maladie en France à la connaissance du
management dont 6 cas sont graves avec hospitalisation. 1 cas grave en cours
de guérison et pas de décès.
La direction détaille ensuite les mesures qu’elle a prise dès le
début de la crise : achat de gel et acheminement sur les sites et achat
de masques chirurgicaux et FFP2. Les masques FFP2 n’ont pas été livrés suite
aux mesures gouvernementales et les 13 000 masques chirurgicaux ont été livrés
et distribués sur les différents sites. Avec la mise en place du télétravail
obligatoire, le besoin en masques s’est fortement réduit et chaque
gestionnaire de site réserve la quantité nécessaire sur les sites. Le surplus
est distribué à des organismes médicaux (près de 55% des masques).
D’après la direction générale seuls quelques salariés
« productifs » restent présents sur des sites clients (93) et sur
des sites SSG (25). Les élus n’ont pas la vision de ces chiffres avec les
salariés « structure » comme les gestionnaires de site ou la DSI
qui est fortement sollicitée. Les salariés qui ne sont pas encore en
télétravail le sont uniquement s’ils sont volontaires. Cyril Malargé explique
que tout est fait pour que ces salariés télétravaillent et que sur des
contrats où le client ne veut rien mettre en place pour permettre le
télétravail, la direction préfère que les salariés restent en intercontrat
confinés chez eux qu’en danger chez le client.
Des échanges ont lieu autour de la désinfection des sites et la
direction explique qu’elle est systématique à partir du moment où des cas
sont connus.
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Point 1.2 : Organisation du travail
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Vincent Paris et Cyril Malargé expliquent que conformément aux
mesures gouvernementales, le télétravail est maintenant la règle dans les
entreprises du groupe. Dans les effectifs de l’entreprise dit
« productifs », au 25 mars, seuls 93 salariés sont encore chez des
clients et 25 salariés sont sur des sites SSG. La direction générale
réexplique sa position quant au fait de protéger les salariés « santé
first ».
La DG explique que le recours au chômage partiel sera mis en
place quand les décrets seront publiés mais que les salaires seront garantis pour
les salariés et que cela sera transparent pour eux. (Note : au moment de la rédaction de cet Essentiel, la position
n’a pas changé. Il reste des éléments flous autour des cotisations de la part
du gouvernement pour les salariés placés en chômage partiel).
La DRH explique ensuite que les personnes en télétravail ne
peuvent pas bénéficier d’arrêt de travail pour « garde d’enfant ».
L’état est particulièrement vigilant sur le sujet et il n’est pas possible de
coupler les deux.
Cyril Malargé annonce qu’au début du confinement et de la mise
en place du télétravail le nombre d’intercontrats est monté à plus de 2 000.
Après une semaine de recherche de solutions, il ne reste plus que 1 000 intercontrats
dans l’entreprise soit moins de 10% de l’effectif. Par contre, il s’attend à
une nouvelle vague d’intercontrats, surtout si le confinement se prolonge car
des clients vont arrêter leurs activités et peut être même interrompre
complètement certains contrats (Note :
avéré au moment de la rédaction de cet Essentiel).
Vincent Paris explique que l’on va probablement vivre beaucoup
d’arrêts de projets et que lorsque la reprise aura lieu, elle sera sans doute
très lente au second semestre. Il ne faut pas s’attendre à un redémarrage
rapide en sortie de confinement.
A la question de « ramener » le travail fait dans les
centres Xshore, la direction générale explique que ce n’est pas une solution
pour du long terme car à la reprise on aura besoin de nos capacités de
production et que les centres Xshore sont indispensables. Tout comme les
sous-traitants. Il va bien évidemment y avoir une réduction de la quantité de
sous-traitance mais les contrats ne seront pas tous arrêtés d’un coup.
La direction générale explique que la mise en place du
télétravail pour tous est complexe et elle se félicite d’y arriver aussi
rapidement, chose que beaucoup d’ESN n’ont pas réussi à faire.
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Point 1.3 : Impact économique
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Vincent Paris explique qu’il faut oublier nos repères en termes
de budget et de marge. Le groupe entre dans un nouveau mode de fonctionnement
et l’indicateur qui va être suivi en premier lieu c’est le chiffre d’affaires.
Il est couplé au fait de maintenir l’emploi qui est une priorité. Les V2
n’ont plus lieu d’être et sont arrêtées.
La direction générale explique que même s’il est nécessaire de
connaitre ce qui est produit sur les projets, il ne peut pas être reproché à un salarié une baisse de productivité
tant les conditions de travail sont complexes (logement exigu, connexion
lente, garde d’enfant en parallèle, etc …). Ce message est passé à tous les
managers.
Chaque vendredi un point économique est réalisé avec toutes les
BU. A la fin de la première semaine, un impact économique est à noter mais ce
n’est pas une rupture totale. L’impact se fera ressentir dans la durée. (Note : à ce moment-là le
gouvernement n’avait pas encore annoncé la prolongation de 15j jusqu’à
mi-avril).
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une adresse électronique perso) ou d’en faire la demande aux Délégués Syndicaux
ou aux élus CFDT (les listes des DS et des élus CSE sont disponibles sur
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