Bientôt un an que l’accord est signé, nous revenons vers vous pour faire un
bilan du travail effectué cette année:
Dès le début, nous avons constaté un refus de la mise
en place de cet accord, ou au mieux une
avancée « à reculons » :
- Mis devant le fait accomplit d’un outil
développé par la direction, sans aucune concertation, présentant des écarts
flagrants avec l’accord (demande de saisir le temps de la pause repas
en plus, pré-remplissage des cases à 7h22, non prise en compte des M2…),
- Décalages répétés de la mise en service de
l’outil (apparition d’un pilote au lieu d’un déploiement général à tous
les salariés, mise en service du pilote seulement en avril 2016,
volonté de la direction d’un report de la mise en place pour tous, finalement
ouverte en juin
2016 seulement),
- Un grand nombre de fonctionnalités
essentielles sont repoussées par la direction à une version ultérieure sans
planning,
- Découverte de fonctionnalités non prévues à
l’accord pour simplifier le refus et la surveillance par les manageurs,
- Refus de communication sur la signature de
cet accord à tous les salariés avant avril 2016, malgré les nombreuses demandes, ce qui n’a pas
permis une mise en place effective.
La commission a donc essayé de faire rétablir les
choses et combler les manques. Une V2 étant incontournable au vu des moyens mis
en œuvre par la direction pour le développement de l’outil.
En avril, la délégation CFDT continue de subir les
réticences de la direction à faire réellement fonctionner l’accord. En effet :
- Les spécifications de la V1 ont
été validées sous réserves, par la commission, mais aucune réserve n’a été levée et aucun
engagement n’a été tenu par la suite,
- Le mail à destination de tous les salariés,
écrit conjointement en commission, a été modifié par la direction avant son envoi, en
enlevant notamment tout encouragement à la saisie !
- Le guide utilisateur a été diffusé dans une
version ne prenant pas en compte les remarques de la commission, il n’a été
modifié que bien plus tard, laissant une version erronée et trompeuse circuler.
- Black-out sur les formations des manageurs
à l’accord, jetant le doute sur les directives réellement passées par la DG aux
opérationnels.
Dès lors la commission travaille sur 2 fronts :
l’analyse de l’utilisation de l’outil TT et la construction de la version
suivante.
Après des discussions avec la DG, nous obtenons
la prise en charge de la rédaction de l’expression de besoin de la V2 et de sa
qualification afin
d’éviter toute mauvaise surprise.
Mais voilà :
- Les 1ères analyses des retours
d’utilisations : douche froide !
Des dizaines de mails de salariés qui remontent leurs
expériences partout en France, à
qui on demande de ne pas saisir, de modifier leurs saisies, de ne saisir que
les heures sup’, de ne pas utiliser leur +/-4h, … et que l’on menace ouvertement !
- Des informations fausses sont relayées par
les hiérarchies locales, comme le cas des M2 qui ne seraient pas concernés par
l’accord !
De plus, l’équipe fait face à de grosses difficultés
dans la gestion du projet par l’équipe DRH :
- Pas de gestion de risques,
- Pas de suivi des exigences actées dans
l’expression de besoins,
- Pas de stratégie de qualification ni de
non-régression,
- Pas de suivi des bugs (même ceux remontés
par nos soins),
… où sont les bonnes pratiques prônées par la direction
industrielle ?!?
Sans parler des obstacles que rencontre la
commission pour faire respecter l’accord dans la rédaction des spec V2 !
On a parfois l’impression de revenir en négociations, en ignorant l’accord
écrit et signé.
La volonté d’avancer de la direction sur la V2 cet été
s’illustre par la fréquence des réunions : une réunion le 13 juillet, la suivante le
21 septembre…
Suite à nos alertes répétées, l’équipe projet se
retrouve modifiée, et nous découvrons un nouveau planning :
· Un découpage en 3 lots,
· Des développements déjà lancés sans
validation des specs,
· Et une phase de qualification décalée et
réduite à peau de chagrin pour la commission.
Par la suite, au fil des réunions, nous comprenons que
la promesse d’être intégrés au projet et de réaliser la qualif’ n’avait pour
but que de nous occuper. Une autre équipe de la DRH est sur le sujet depuis des
semaines, sans échanges autorisés avec nous (stratégie de qualif, tests, jeux
d’essais,…). Finalement, notre tâche se réduirait à refaire des tests déjà
effectués. Nous décidons donc de refuser de participer à cette mascarade et
axons nos efforts sur le suivi et l’analyse des saisies et retours.
À ce jour, les spécifications ne sont toujours pas
validées par la commission de suivi : certains
points ne sont toujours pas conformes à l’accord, peu importe les retours de la
commission : la direction tranche comme
bon lui semble. La date de mise en production de la V2 lot1 ne cesse d’être
décalée alors qu’elle était prévue en septembre.
Nos nombreux mails
et demandes en réunion restent sans réponse, que ce soit sur :
· Les dysfonctionnements remontés à droite ou
à gauche,
· Nos demandes de précisions sur les endroits
où le refus est massif, comme prévu par l’accord,
· Les sujets restants à traiter et du ressort
de la commission selon l’accord, etc…
Le dialogue est rompu, et les réunions se
bornent à une répétition des mêmes questions et remarques sans obtenir
d’avantage de réponses.
Notre analyse est sans appel : des divisions
entières sans une seule heure supplémentaire !
Des aberrations du type :
- pour la région Nord, sur 1055 personnes, 13
saisies et moins de 50 h sup validées.
- pour la région Sud-Est, sur 877 personnes,
15 saisies et moins de 25h sup validées.
- Pour RAA, 1023 salariés dont seulement 8
saisissent et moins de 9h sup validées.
- Défense et sécurité, 4 saisies pour 511 salariés.
- En septembre : 2065 heures sup
validées (sur 3136h déclarées) pour 386 déclarants et 11500 salariés =>
11114 salariés ne font aucune heure sup et 386 en font en moyenne 5h par
mois ?! L’organisation du travail est à revoir chez Sopra Steria.
Le taux de saisie est ridicule (387
déclarants en septembre contre près de 600 en juin) : il évolue
entre 5 et 2% depuis le début de l’année.
Un taux de refus de 85% pour janvier 2016.
Une moyenne de taux de refus
de 55% sur les 9 premiers
mois de l’année.
Vos élus ont tirés la sonnette d’alarme et demandé à la
direction de changer drastiquement les choses : inciter les salariés à
saisir en masse, pour atteindre plus de 50% de saisies, et modifier les
communications sur cet outil pour tordre le cou aux fausses informations, … La
direction refuse tout : mail global envoyé aux salariés, message passé en
V1, communication sur F2F, …
Force est de constater que la direction ne veut pas.
Devant ces
constats, après 37 réunions de la commission entre début février et fin
novembre, la section CFDT, élus et adhérents, ont décidé de dénoncer cet
accord.
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