Face à un gouvernement qui refuse pour l’heure de sortir de sa seule
vision budgétaire de la transformation de l’action publique, la CFDT Fonctions
publiques lance un appel mardi 22 mai.
TOUTES ET TOUS MOBILISÉS LE MARDI 22 MAI
La CFDT entend affirmer le refus d’une fonction publique,
sans vision d’un service public de qualité, garant de la cohésion sociale et
accessible à tous.
La mobilisation a pour objectif :
• de réaffirmer son exigence de mesures collectiv valeur du
point,
• d’exiger la mise en œuvre du protocole rémunération
(PPCR),
• d’obtenir la compensation de la CSG et la suppression du
jour de carence
• dénoncer la dégradation des conditions de travail.
L’inquiétude des agents est bien réelle sur le recours
accrus aux contractuels, le salaire « au mérite », l’avenir des
missions de service public social. Le gouvernement se doit d’apporter des
réponses.
Les organisations syndicales CFE-CGC, CFTC, FO, FSU, UNSA et Solidaires
appellent les agents de la fonction publique à une journée de grève le 22 mai.
Avis aux usagers/usagères des services publics :
Pourquoi les fonctionnaires seront en grève le 22 mai ?
« Privilégiés et trop
nombreux, les fonctionnaires ». « Dépassé, rigide, inapproprié leur statut»
Ces affirmations, assénées comme des évidences jamais démontrées, visent encore
une fois à justifier de prétendues réformes qui, présentées comme de simples
modernisations, minent en fait le statut général des fonctionnaires. Elles
manifestent une ignorance délibérée de l’histoire, de la réalité et du rôle de
la fonction publique dans notre société et esquivent le débat sur leurs enjeux
en termes de cohésion sociale, de solidarités, de développement économique,
d’effectivité des droits, de développement durable…
Si le choix a été
fait d’un statut défini par la loi et non le contrat, c’est
fondamentalement que les fonctionnaires ont en charge l’intérêt général lequel
ne peut se réduire à une somme d’intérêts particuliers. La fonction publique
est une construction rationnelle qui répond aux besoins des services publics et
aux principes qui les régissent : l’égalité, la continuité, l’adaptabilité, la
laïcité. Elle repose sur un certain nombre de principes liés aux fondements de
notre démocratie : égalité, indépendance, responsabilité. Ce qui est souvent
dénoncé comme des privilèges n’est qu’un ensemble de droits mais aussi de
contraintes qui s’articulent pour répondre aux besoins des services publics et
des usagers/ères.
Notre statut n’est ni
un monument ni une pièce de musée. Il n’a cessé de vivre, d’évoluer, de
s’adapter aux besoins de la société et il doit continuer à le faire. Mais ces
évolutions doivent prendre appui sur les principes qui le fondent et être
démocratiquement débattues avec les agents et les usagers/ères, à l’inverse de
ce qui se dessine actuellement.
Nous devons penser
l’avenir, faire face aux enjeux du XXIe siècle, ceux d’une prise de
conscience accrue d’un destin commun de l’humanité et d’une affirmation
nouvelle de valeurs universelles : droits fondamentaux, protection de
l’écosystème mondial, accès aux ressources naturelles indispensables, droit au
développement, mobilité des personnes, diversité culturelle, égalité femmeshommes,
devoir d’hospitalité, sécurité… Ils nécessitent que tous, fonctionnaires,
usagers/ères, élu.e.s, citoyen.ne.s, construisent une véritable prise en charge
collective d’un intérêt général de plus en plus étendu : c’est précisément ce
que permettent les services publics et la fonction publique et ce qui fonde
leur modernité et la nécessité de les préserver. Et c’est pourquoi nous sommes
mobilisé.e.s aujourd’hui et en grève pour défendre et promouvoir ce projet
éminemment moderne et progressiste.
Manifestations le 22
mai à l’appel des syndicats : CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA
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