Mes chers collabs, je pars Je vous aime, mais je pars Vous n'aurez plus dirigeant ce soir Je n'm'enfuis pas, je vole Comprenez-bien, je vole Sans regret, sans parole Je vole, je vole C'est mardi Il est 19h J'ai bouclé ma p’tite mallette Et je traverse furtivement le couloir à Paris J'ouvre la porte du hall en retenant mon souffle Et je marche sur la pointe des pieds Comme les jours où je rentrais l’après-midi Après un restau à La Muette Hier en réunion J'ai bien cru que certains se doutaient de quelque chose Ils m'ont demandé si j'étais malade Pourquoi j'étais si pâle J'ai dit que j'étais très bien Tout à fait clair Je pense qu'ils ont tous gobé mon histoire Et Pasquier m’a souri En passant à côté de son bureau J'ai senti comme un air de liberté Je pensais que ce serait plus dur et plus stressant Un peu comme un divorce En moins déchirant Oh, surtout ne pas se retourner S'éloigner un peu plus Il y a Sopra, et après Sopra Il y a Alten Et après Alten...
| C'est bizarre, cette espèce de rage Qui me gonfle la poitrine Ça m'empêche presque de regretter Je me demande si tout à l'heure Mes collabs se douteront que je vais les abandonner
Oh, surtout ne pas se retourner Ni des yeux ni de la tête Ne pas regarder derrière Seulement voir ce que je me suis promis Et pourquoi, et où, et comment Il est vingt heures moins dix Je me suis enfui dans la nuit Je m'éloigne un peu plus Oh, surtout ne plus se retourner Jamais Mes chers collabs, je pars Je vous aime, mais je pars Vous n'aurez plus dirigeant ce soir Je n'm'enfuis pas, je vole Comprenez-bien, je vole Sans regret, sans parole Je vole, je vole Je n'm'enfuis pas, je vole
Je n'm'enfuis pas, je vole Comprenez-bien, je vole |
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