Des mesures
contrastées !
Le Parlement vient d’adopter le projet de loi « portant mesures d’urgence
pour la protection du pouvoir d’achat » et le projet de loi de finances
rectificative.
Ces deux textes devaient répondre à
l’envolée de l’inflation, qui pèse sur de nombreux Français, en particulier les
plus fragiles. S’ils contiennent des mesures attendues pour améliorer le
pouvoir d’achat, la CFDT regrette des choix qui ne stimulent pas assez les
politiques salariales des entreprises et qui ne prennent pas en compte
l’évolution du travail.
La CFDT salue le relèvement des minimas
sociaux, le plafonnement des hausses de loyer et la mise en place d’une prime
de rentrée pour les bénéficiaires de minimas sociaux ou de la prime d’activité.
Ce sont des mesures d’urgence qui vont apporter rapidement du pouvoir d’achat
aux Français. La réduction de 3 mois à 45 jours pour l’ouverture de
négociations salariales de branches lorsque les minimas conventionnels sont
inférieurs au SMIC est aussi une bonne nouvelle. Mais la CFDT regrette que
toute conditionnalité des aides publiques aux entreprises ait été rejetée.
De plus, certaines mesures vont à
l’inverse avoir des conséquences négatives pour les travailleurs. Ainsi, pérenniser et
tripler la « prime de pouvoir d’achat » revient à inciter à substituer des
primes à des augmentation salariales, qui, elles, ouvrent des droits futurs aux
travailleurs – en termes d’assurance-chômage, de retraite, etc. Là où il aurait fallu
être créatif, et développer par exemple les dispositifs d’intéressement et de
participation, le Parlement sert de vieilles recettes avec la monétisation des
RTT.
L’enjeu fondamental de la juste
répartition de la richesse créée dans l’entreprise est également absent de ces
textes, tout comme la question de la solidarité fiscale, avec le rejet de la
contribution exceptionnelle des plus hauts revenus.
À nouveau, la CFDT interroge ces choix,
ainsi que celui de la diminution des cotisations patronales et la
défiscalisation des heures supplémentaires, qui vont peser sur les ressources
de l’État et nos capacités de financement de la protection sociale.
La CFDT continuera de
porter ses revendications, sur les rémunérations, la fiscalité, le logement et
l’énergie, pour répondre aux préoccupations des travailleurs. La période que
nous vivons et les défis, écologiques et sociaux, auxquels nous faisons face,
nous appellent à changer nos logiciels de pensée pour passer enfin du pouvoir
d’achat au pouvoir de vivre.
Découvrez le pacte du pouvoir de vivre ! :
https://drive.google.com/file/d/11jgJvsbIRP2Cy5uS99j76zVLTECCJUtE/view?usp=sharing
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire