Le résumé de l'Essentiel de la réunion de CE des 18 et 19 mai 2017, vu par vos élus CFDT :
n Point 1 : Et si on
filmait les salariés tout le temps ?! suite…
Point sur l’Agilité et les « KAD » Kit Agilité Distribuée : |
Après nous avoir vanté les vertus de la méthode
Agile et des KAD utilisés pour mettre en application cette méthode devenue
incontournable dans le monde du numérique, la direction se trouve bien dépourvue pour nous donner le cadre légal
de ces nouveaux Kit Agilité Distribuée, les risques psychosociaux qui
peuvent en découler, les évolutions du référentiels métier induite par cette
nouvelle méthode Agile. Et pourtant 86 projets en France sont déjà concernés
par quelques 176 KAD.
À ce jour la
direction est incapable de nous certifier que les salariés ne sont pas enregistrés
en continu, et que le client n’a pas à sa disposition ces enregistrements.
Aucune procédure écrite n’a été faite par la
direction pour expliquer comment ces caméras ou KAD doivent être utilisés. Face à un tel flou, les élus demandent une consultation de
l’ensemble des CHSCT car ces KAD constituent bien une modification des
conditions de travail et ont été mis en place sur de nombreux site sans avoir
respecter l’obligation de consulter les
instances représentative du personnel nécessaire en pareil cas.
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n Point 2 : Point sur
la formation des manageurs à la prévention des risques psychosociaux
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La
direction concède que la formation Management Motivationnelle de 4 jours
suivie à ce jour par 1700 managers n’est pas une formation de prévention des
risques psychosociaux mais qu’elle y participe.
Les
élus ne sont pas de cet avis et demandent à ce que les managers suivent une
vraie formation aux Risques Psycho Sociaux.
À
ce jour, tous les nouveaux managers (niveau N4 et N3) suivent la formation.
Les N1 et N2 ne sont pas concernés car selon le référentiel
« métiers » ils ne sont pas en situation de management (sic !).
Une formation est également dispensée aux managers de proximité.
Suite
à une nouvelle demande des élus de participer à cette formation, jadis
refusée par la direction, Cyril Malargé se prend au jeu en CE et d’un « chiche ! »
lancé nonchalamment, il accepte que les
membres du CE, qui le souhaitent, puissent suivre cette formation au
Management Motivationnel. La surprise s’est largement lue sur les visages
des autres membres de la direction présents …
Du
coup vu le nombre d’élus intéressés, la garantie qu’une session ne leur soit
pas dédiée exclusivement est demandée afin qu’ils puissent réaliser cette
formation avec des managers. La direction s’y engage.
Nous reviendrons donc vers vous une fois la formation suivie. |
n Point 4 :
Informations économiques à fin avril 2017
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La
situation économique de l’entreprise est globalement dans « les
clous » du budget, en avance sur le budget pour le Chiffre d’Affaire
mais pas sur la marge, c’est assez habituel, comme le reste des informations.
SBS a toujours du mal à finaliser ses progiciels et l’investissement
augmente, HR va bien, I2S s’améliore (marge positive) ainsi que l’Europe hors
UK. UK va bien grâce aux services publics mais « rame grave » sur le
reste (y compris la banque). Pour ce qui est de Sopra Steria France c’est
bien, mais les marges de manœuvres sont très limitées. Cimpa et Cassiopé sont
de « bonne affaires » et font mieux que prévu.
Le
délai de paiement n’est pas assez court et pénalise la génération de cash, dommage
pour la capacité à investir … mais rassurez-vous les salariés vont faire des
efforts ce qui permettra de verser quand même les parts variables des grands
managers et les dividendes !!
Soulignons quelques points qui ont
un impact significatif pour les salariés :
- La province est globalement
assez développée mais l’île de France manque d’effectifs (nouveau)
- La sous-traitance est devenue officiellement une variable
d’ajustement des effectifs, aujourd’hui à environ 15% de l’effectif, elle
pourrait encore augmenter (tendance
nette depuis un an)
- L’off-shore n’est plus un mal nécessaire sur demande client mais
un élément de gestion des coûts et effectif intégré dans la politique de
gestion de l’entreprise (tendance lente
depuis plusieurs années). Aujourd’hui 6500 salariés : Pour la France
en Inde (1500), Espagne (800) et Pologne (700) ; pour UK en Inde(3500).
- Recrutement Sopra a du mal à recruter !
- Rassurez-vous la direction va s’en occuper
elle pense que c’est une question de communication,
- Inquiétez-vous elle ne
pense pas, comme vous/nous, que c’est un problème de « gestion humaine
» : autonomie, moyens, salaire, respect, qualité de vie au travail,
articulation vie personnelle, mobilité, non-discrimination, gestion de
carrière,… Les salariés parlent de leur vie au travail et avec les réseaux
l’information va vite !!
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n Point 5 : Ce que disent les experts sur la stratégie de
Sopra Steria Group
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Suite à la
demande des élus, le CE a fait réaliser par le cabinet SEXANT une expertise
sur la stratégie de SSG.
Les points
marquants de cette expertise :
-
Le
groupe doit développer sa partie conseil plutôt en région parisienne.
-
Le
groupe doit devenir un acteur majeur de la transformation digitale.
Ce que
fait ressortir également cette expertise, c’est un taux de sortie important que la direction ne sait pas expliquer,
il apparaît nécessaire d’accorder plus de moyens pour améliorer la qualité
des processus de recrutement, d’intégration et de fidélisation.
Comment SSG
compte prendre le tournant du conseil et de la transformation digitale sur le
plan des compétences, de la formation, du recrutement ? Très peu
d’explication, l’expert insiste sur le peu
de moyen mis en face des enjeux, elle révèle un manque de maturité
entre la stratégie volontariste des opérationnels et les moyens mis en œuvre
par la RH pour y parvenir. M
Pasquier et M Paris doivent revenir vers les élus en juin pour défendre cette
stratégie.
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n Point 6 :
Travail du dimanche et des jours fériés : 1er mai
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Toujours
des interrogations sur le travail du dimanche auxquelles la direction ne sait
pas répondre. Mais le plus inquiétant, c’est qu’elle elle ne se les pose pas
et qu’elle n’interroge pas les managers sur des points qui pourtant
interpellent vos élus.
Cerise
sur le gâteau, des salariés ont même travaillé le 1er mai (jour
férié et chômé). On aurait pu
s’attendre à ce que le cas remonté par les élus soit un cas isolé mais non
une vingtaine de personnes sont concernées par des interventions ou des
astreintes ce jour-là. La direction
confirme que c’est illégal et que l’on ne doit pas travailler le 1er mai
sauf cas prévu par la loi. Les interventions réalisées devront être saisies
dans l’outil de suivi du temps de travail. En compensation, les salariés
concernés se verront verser une prime (en plus du paiement normal) de 300€
brut pour les astreintes et de 500€ brut pour les interventions.
Pour rappel, l’amende au pénal est de 750€/salarié. La direction nous garantit qu’elle sera vigilante à ce que cela ne se reproduise pas l’année prochaine. Date est prise. |
n Point 9 :
Invitation de Gustavo Roldan, administrateur représentant les salariés au
Conseil d’Administration
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L’administrateur
salarié Gustavo Roldan est toujours aux abonnés absents, et annonce cette
fois-ci aux élus qu’il ne viendra sans doute pas répondre à leurs questions. L’indépendance
semble de mise au Conseil d’administration !
Pourtant Gustavo Roldan a été élu grâce aux voix des élus CE
traitd’u*ion (il donne ses jetons de présence au syndicat traitd’union ce qui
explique les larges moyens financier de ce syndicat) il est donc proche du CE
et devrait nous comprendre ! Il a de plus été bien introduit au CA
puisqu’il fait aussi partie du comité de rémunération du CA, qui étudie et
propose les rémunérations de nos dirigeants. oO
Il serait très intéressant pour nous de savoir :
-
s’il vote
contre les dividendes très élevés décidé par le CA,
-
ce qu’il
pense, et fait, vis à vis des fortes augmentations et actions gratuites
distribuées à nos grands managers,
-
ce qu’il
fait par rapport au faible sur-intéressement distribué aux salariés ….
Les représentants du CE au CA
n’ont malheureusement vu que des votes unanime lors des CA, ce qui laisse
présager des réponses...
Le syndicat traid’u*ion s’attribue la paternité du
sur-intéressement (Gustavo l’aurait négocié) qui est présenté comme une décision
unilatérale de la direction. Elle a d’ailleurs refusé de négocier ce point
malgré nos demandes. Ce fait, s’il était avéré, serait une preuve de
discrimination syndicale et un élément tendant à faire croire qu’il s’agît
d’un syndical patronal …
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n Point 10 : L’employabilité
des seniors chez SSG en France/ NewWay DéFormation ?
Comment la direction arnaque les salariés pour éviter de leur donner des jours de CPF… |
La
direction est très passive sur ce sujet. Pour faire avancer le débat,
plusieurs élus du CE sont mandatés pour mettre en place une expertise sur ce
serpent de mer.
La direction se défend bien sûr de jeunisme.
Autre serpent de mer, le statut de la
formation New Way : la direction ne veut pas en démordre, New Way est
une bien une formation. Les élus dénoncent cet abus de la direction qui lui
permet de dire que l’ensemble de ses salariés ont bien eu une formation dans
les 6 dernières années. C’est obligatoire au regard de la loi, sinon la
direction doit sous certaines conditions donner des heures de CPF aux
salariés lésés. La direction contourne donc cette obligation, en faisant
passer ce séminaire d’information pour de la « formation » et
s’épargner mesquinement quelques euros.
De surcroît, tout cela de façon peu onéreuse, puisque New Way est financé en grande partie par le crédit d’impôt compétitivité aux entreprises (CICE) ! La boucle est bouclée ! |
n Point 11 : La
régate organisée par le CE utilisée par la communication de SSG ?!
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Ce point est remonté par la
commission vacances qui a trouvé plusieurs communications locales et photos
sur F2F assez ambigües quant à savoir qui organise la régate et surtout sur
les retombées internes en termes de communication. Les élus du CE rappellent
bien que ce qui est organisé par le CE et pour les salariés ne doit pas être
utilisé comme vecteur de communication par la direction. La direction ne dit
pas avoir « trouvé » d’éléments sur le sujet …
La frontière est souvent mince entre
les événements qui sont organisés par la direction et le CE sur certains
sites et les directeurs locaux n’hésitent pas à essayer de récupérer les
moyens du CE pour organiser leur comm’. Quand on sait les difficultés qu’a le
CE à avoir le moindre local de la direction sur les sites…
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n Point 13 : Assistante sociale de Sopra
Steria
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La
nouvelle assistante sociale arrive le 1er juin. Elle réalisera des
permanences sur les sites parisiens (elle dispose d’un bureau à Meudon,
Manhattan et Montreuil). Elle se rendra également en Province si nécessaire.
Pour
fonds sociaux, elle dispose d’une enveloppe budgétaire annuelle fournie par la
direction.
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n Point 14 :
Saisie du Temps de Travail
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Une
nouvelle version de l’outil de gestion du temps de travail a été déployée
puis présentée aux élus. Elle permettra, très prochainement, parait-il, de
consulter la saisie du temps de travail par les DP pour chacun des salariés …
ce n’était qu’une obligation légale … ça pouvait attendre.
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n Point 16 : Nouveau
Bulletin de paix ou de paie ?
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Suite à la mise en place des nouveaux
bulletins de paie des « nouveautés » ont été constatées. Nouveautés
qui vont de l’oubli pur et simple d’anciennes lignes ou informations, à
l’apparition de nouvelles contradictoires avec ce qui était écrit avant.
Un conseil : comparez-vos bulletin de
paie de mars et d’avril afin de bien vérifier si vous n’avez pas des « nouveautés »
et contactez-nous !
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n Point 18 :
Commissions, Conseil d’Administration, CCE
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Votre
représentante CFDT au Conseil d’Administration fait un retour sur les deux
derniers conseils. Beaucoup de points à l’ordre du jour, entre la révision de
la rémunération de P. Pasquier, l’augmentation de 25% du fixe (500 000€/an)
et la révision de la structure de rémunération variable de V. Paris (de 60à
100% du fixe désormais). Ces points ont été traités en 5 minutes au CA.
Sur le sur-intéressement de 300€ pour les 13000 salariés, par contre, le débat a été plus long et plus difficile… Allez savoir pourquoi… |
n Point 21 :
Congés pour déménagement ?
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La direction nous indique qu’aucun congé ne
sera donné au salarié en cas de mutation à son initiative. En revanche, si la
mutation est demandée par SSG, grâce à la convention collective, la personne
concernée bénéficiera de 5 jours incluant la recherche du nouveau logement et
le déménagement entre autres avantages. Il est regrettable que SSG ne propose
pas de journée(s) de congé pour déménagement, à l’image d’autres sociétés de
la même branche. Sopra Steria et le social, c’est une longue histoire
déprimante.
Ce que la direction ne veut pas comprendre : c’est qu’un peu plus de social permettrait de remédier en partie au problème de recrutement. |
n Point 22 :
Suivi des salarié.e.s : des révisions, mais quand ?
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La
direction nous annonce que le formulaire de fixation des objectifs de mission
sera revu, tout comme le PAP. Cette nouvelle version devrait permettre au
salarié de faire des commentaires, mais pas plus de précision et de date pour
la généralisation de ces nouveaux formulaires d’évaluation.
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n Point 23 : 13ème
mois : demande de changement
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La
direction ne veut pas répartir la
prime de 13ième mois pour moitié en juin et pour moitié en
décembre en prétextant que cela supprimerait la prime d’été. À la demande de vos élus CFDT d’en
faire un réel 13ème mois et non une prime du même nom, ce qui
permettrait la pro-ratisation en fonction du temps de présence sur l’année,
la direction refuse évidemment…
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n Point 25 : Registre
Unique du Personnel (RUP) de chaque site SSG
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Le
registre unique du personnel, obligatoire par la loi et consultable par les
DP et l’inspection du travail, n’est pas le même d’un site à l’autre, et
certaines informations manquent. Un groupe de travail est constitué avec des
élus du CE pour palier à ces déficiences. Vos élus CFDT s’y engagent en
espérant pouvoir avancer au moins sur un point de ce CE…
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n Point 26 :
Infirmerie pour les salariés sur les sites Sopra Steria
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Le
législateur impose la mise en place d’une infirmerie sur tous les sites de
plus de 500 salariés. Ces infirmièr.e.s, salarié.e.s de SSG, jouent un rôle
profondément social au sein de l’entreprise, et doivent se consacrer
pleinement à cette tâche. Les élus ne souhaitent donc pas que ces infirmièr.e.s
se substituent à la médecine du travail, et effectuent les visites médicales
à la place de la médecine du travail.
Les
élus demandent à la direction d’ajouter des infirmièr.e.s en plus de celles
et ceux existantes sur les très grands sites, avec au moins une par bassin
d’emploi !
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