La Cour de cassation a rendu hier son avis sur la conformité
aux normes européennes et internationales du barème prud’hommes instauré par
les ordonnances travail de septembre 2017.
La Cour de cassation estime que le barème
prud’hommes est conforme aux normes de l’OIT. Elle pointe
le fait qu’en droit français, en cas de licenciement sans cause réelle et
sérieuse, le juge peut proposer la réintégration et que le barème ne s’applique
pas en cas de licenciement nul. Selon la Cour de cassation, le barème
applicable à la détermination par le juge du montant de l’indemnité pour
licenciement sans cause réelle et sérieuse est donc compatible avec les
dispositions de l'article 10 de la Convention n°158 de l'OIT.
Pour la CFDT, cette décision est fortement regrettable.
La CFDT est intervenue volontairement devant la Cour de
cassation dans ces deux demandes d’avis. La CFDT a toujours vivement combattu
les barèmes, dès les premières tentatives d’introduction en 2015. Pour la CFDT,
ces barèmes portent atteinte au principe de réparation intégrale du préjudice
et tel qu’issus des ordonnances, sont contraires aux normes internationales et
européennes.
Pour la CFDT, il ne s’agit néanmoins que d’un
simple avis de la Cour de cassation qui n’a pas d’autorité de la chose jugée. Il ne lie
donc ni les Conseils Prud’homaux, ni les cours d’appel, ni même la Cour de
cassation elle-même.
Pour rappel, la CFDT est partie intervenante dans deux affaires
pendantes devant les cours d’appel de Reims et de Paris, dont les décisions
sont attendues avec impatience. Elle sera partie intervenante devant la Cour de
cassation en cas de pourvoi pour faire valoir à nouveau sa position sur le
sujet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire