Le gouvernement vient d’annoncer sa réforme de l’assurance
chômage.
Ce sont 3,4 milliards d’euros d’économies qui vont être faits
sur le dos
des seuls demandeurs d’emploi. La réforme va faire 100 % de
perdants.
Derrière la logique budgétaire, aucune trace de justice sociale.
LES JEUNES ET LES PLUS PRÉCAIRES IMPACTÉS
La réforme concerne tous les demandeurs d’emploi indemnisés, mais ce sont
les plus précaires et les jeunes qui seront
les plus touchés :
• Durcissement des règles d’accès à l’allocation chômage : pour être indemnisé,
il faudra avoir travaillé au moins 6 mois au cours des 24 derniers
mois, contre 4 mois
sur 28 auparavant. Conséquence directe : 240 000 personnes n’auront
plus accès
à l’assurance-chômage.
• Modification des règles de calcul de l’allocation : elle sera fonction du revenu mensuel
moyen et non plus du salaire journalier de référence, ce qui fait
baisser les allocations
jusqu’à 300 euros par mois. C’est la fin du principe « un jour cotisé = un
jour indemnisé ».
• Fin programmée des droits rechargeables : une personne arrivant en fin de droits
indemnisée pouvait rouvrir des droits dès un mois de travail. Il
lui faudra aujourd’hui
retravailler au moins six mois pour être de nouveau indemnisée.
250 000 personnes
ne bénéficieront plus de ce droit.
LES CADRES CIBLÉS PAR LA DÉGRESSIVITÉ DES ALLOCATIONS
Les cadres seront frappés par l’instauration d’une
dégressivité de 30 % des allocations
dès le 7e mois d’indemnisation. Cela concerne les demandeurs d’emploi dont le
salaire
était supérieur à 4 500 euros bruts, alors que ce sont ceux qui
cotisent le plus !
Seule concession, les demandeurs d’emploi de plus de 57 ans seront
préservés.
Que de démagogie : le gouvernement laisse entendre que les cadres
restent au chômage
par choix. La dégressivité, qui a existé entre 1992 et 2001, n’a
pas accéléré le retour à l’emploi.
Cette mesure pénalise d’abord les cadres qui
ont des difficultés à retrouver un emploi.
ET LES EMPLOYEURS ? PAS ASSEZ RESPONSABILISÉS !
Le gouvernement devait instaurer un bonus-malus pour les entreprises qui abusent
des contrats courts, c’est-à-dire les contrats
de moins d’un mois… Au final, seulement
7 secteurs d’activité seront concernés, soit
34 % de ces contrats, et pas avant 2021.
L’événementiel, le médico-social ou même les employeurs publics,
qui multiplient
ce type de contrats, ne seront, par exemple, pas concernés.
¢ Accès plus difficile à l’indemnisation chômage
¢ Baisse drastique du montant des allocations
¢ Dégressivité pour les cadres
¢ Bonus-malus non généralisé à toutes les
entreprises :
CETTE RÉFORME EST INJUSTE ET INACCEPTABLE !
Les demandeurs d’emploi ne choisissent pas d’être
au chômage.
Ce n’est pas en les stigmatisant et en
entretenant la précarité
que le gouvernement répondra aux attentes des
citoyens
qui ont le sentiment d’être l CFDT.FR aissés pour compte.
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