Les négociations se
sont achevées la semaine dernière et le constat est amer : une négociation biaisée, des retours en arrières, une direction dogmatique …
Mardi 21 septembre, la direction sonnait le glas des négociations sur le temps de travail
pour SSG. Déjà dans la projection d’un referendum salarié sur le sujet, ces
négociations ont été un parfait exemple de l’attitude actuelle de la direction
envers les salariés.
En effet depuis
février 2018, la CFDT aura tenté de faire tout son possible pour grappiller
quelques avancées sociales pour les salariés de l’entreprise mais le résultat
est vraiment maigre.
Mais
les vraies négociations qui auraient pu avoir lieu ont été immédiatement faussées
par l’attitude du syndicat pro-patronal trait d’u*ion. Les pro-patronaux, en symbiose parfaite avec
leur maitre, toujours prêt à signer n’importe quel projet d’accord bancal, ont
ouvert à la direction une nouvelle voie offerte par les ordonnances
Macron : le referendum salarié.
Avec 40% de
représentativité au sein de SSG, les pro-patronaux en signant seul un accord,
permette à la direction d’organiser un referendum pour valider ou non cet
accord, sans avoir besoin qu’une autre organisation syndicale signe pour
atteindre les 50%.
Forcément,
la CFDT a continué à négocier avec à chaque fois
cette idée en tête que la direction n’en avait plus grand-chose à faire. Dur
d’obtenir des avancées dans ces conditions … toutes les demandes pouvant
vraiment faire évoluer les conditions des salariés sont refusées !
·
Modifier la définition des heures
supplémentaires pour enlever la validation à posteriori : NON !
·
Faire évoluer les plages fixes
pour permettre plus de souplesse : NON !
·
Faire évoluer la durée minimum de
la pause déjeuner : NON !
·
Modifier l’horaire hebdomadaire
pour ajouter des RTT : NON !
·
Noter les heures d’arrivée et de
départ plutôt qu’une plage horaire : NON !
Et le pire est même arrivé : le bras syndiqué de
la direction, alias trait d’u*ion, a
même ajouté une demande de dernière minute ahurissante : une coche
obligatoire Oui/Non sur le CRA « Avez-vous effectué des heures
supplémentaires ? » pour détourner la saisie dans GTA du temps de
travail en faisant, au passage, créer
des faux aux salariés. Avoir choisi « Non » créé une pièce
juridique contre le salarié qui ne pourra plus aller réclamer des heures
supplémentaires a posteriori aux prud’hommes !
De
maigres gains, de maigres reconnaissances envers le travail des salariés qui
produisent la richesse de l’entreprise … les années passent, les DG passent,
mais la mentalité patriarcale de la direction ne change pas à SSG.
Alors même si au terme de discussions interminables et
d’innombrables arguments relatant la réalité du terrain, bien loin de celle des
bureaux de 30m2 de Presbourg, les organisations syndicales arrivent à arracher
quelques miettes que daigne lâcher la direction qui se prépare déjà au
referendum :
·
Comme
déjà dit : le nombre de JRTT enfin plus proche de l’annualisation de 36h50
par semaine avec 11 JRTT pour les salariés en heure et 7 pour les salariés au
forfait jour
·
L’obligation
pour l’employeur de faire poser les JRTT refusées le premier trimestre de
l’année suivante pour éviter que la direction n’empoche entre 400 et 500 JRTT
par an (!)
·
Le
comptage des heures supplémentaires à la semaine intégrant les heures
d’intervention des astreintes
·
Amélioration
du paragraphe sur le repos et le droit à la déconnexion retravaillé et plus
précis sans pour autant obtenir un engagement quelconque.
Après concertation la CFDT émet un avis négatif quant à la signature de cet accord.
Cependant,
nous pensons que vu certaines avancées et vu la complexité engendrée par cet
accord qui rythme notre vie dans l’entreprise nous allons avoir besoin de
l’avis de tout le monde :
·
Soit nous voulons collectivement
de cet accord même s’il ne
comporte que de maigres avancées et des éléments néfastes,
·
Soit nous voulons
envoyer un message clair et direct à la direction et donner plus de poids aux
organisations syndicales pour qu’elles puissent négocier en position de force
avec la direction pour aller arracher des changements notables.
C’est le choix que va offrir le
referendum si la seule l’organisation syndicale pro-direction signe ce projet
d’accord.
Attention
dans le cas où nous, salariés, rejetterions ce projet d’accord lors d’un
referendum, la direction ne pourrait pas se permettre de supprimer les JRTT et
les ponts ! La direction serait contrainte et forcée de négocier
quelque chose avant la fin de l’année. Il est
impensable qu’avec 22% de taux de départ de la société que cette dernière
supprime 10 JRTT et 2 jours de PONT alors que toutes les entreprises du secteur
en proposent à leurs salariés !
Au pire elle
donnera 12 jours de congés payés supplémentaires aux salariés
ce qu’elle peut faire sans accord de façon unilatérale !
ce qu’elle peut faire sans accord de façon unilatérale !
La direction ne peut pas se permettre d’avoir en
2019 une fuite de salariés encore plus importante,avec
une attractivité en chute libre sur le marché de l’emploi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire