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jeudi 15 octobre 2015

L'Essentiel du CE du 17 septembre 2015

n  Présentation en vue de la consultation sur le nouveau Référentiel Métier Sopra Steria
Lors de cette réunion, la direction vient en force afin de pouvoir répondre aux questions des élus en séance. Ce ne sont pas moins de 4 invités qui viennent nous « éclairer », ce qui fait 6 personnes de la direction face à nous.
Les CEi-Traidu’ion sont venus à 3 sur 12, le sujet ne les passionne pas… Rien d’étonnant, souvenez-vous que les élus CEI en CHSCT ont même revendiqué ne pas avoir lu le document tout en donnant leur avis, positif, dessus !
Le Référentiel Métier sert pourtant aux évaluations des salariés, donc à leurs augmentations, mais également dans de nombreux cas à appuyer « l’insuffisance professionnelle » lors des licenciements !
Vos élus peuvent enfin rentrer dans le détail de cette nouvelle mouture du référentiel métier. La direction fournit des estimations des effectifs dans les futurs métiers/filières/emplois repères.
Décryptage rapide de cette « cartographie » : dans le métier Intégration de Système qui représente 9 filières sur 6 niveaux, on retrouve 5813 salariés (sur 9976 au total) dans 1 filière (Solution building) et sur les deux premiers niveaux (sur 6 !).
Pour le métier principal, l’Intégration,
Plus de 58% des salariés de Sopra Steria sont dans les 2 premiers niveaux d’une seule filière !
On peut très rapidement s’interroger sur le découpage en niveau et en filières.
Positionner presque la moitié des salariés dans une filière et un métier
démontre bien le souhait avéré de la direction de ne pas trop détailler les différents métiers du développement dans Sopra Steria.
Vos élus CFDT ressentent une réelle volonté de mettre la plupart des salariés dans « le même panier » et de les regrouper dans une filière « fourre-tout » afin de pouvoir exiger un maximum de choses de chaque salarié qui doit savoir tout faire et être malléable à souhait. Les fiches métiers en sont le reflet.

Autre analyse intéressante : les filières sont évaluées sur 6 niveaux :
les niveaux 1 et 2 représentent 8308 salariés sur 9976 soit plus de 83% !
Là encore : pourquoi détailler 6 niveaux alors que 83% des salariés sont sur les 2 premiers niveaux ? Pourquoi ne pas effectuer un travail d’analyse plus fin de ces 2 niveaux et niveler les niveaux 3, 4, 5 et 6 qui ne sont que niveaux de management ? Quel message la direction essaye de faire passer en proposant autant distinction des métiers du manageMent et si peu pour les « productifs » ?
Là encore cela démontre très clairement les centres d’intérêts de la direction pour la filière du manageMent et, par conséquent, son désintérêt pour la « masse » qui doit produire. Et surtout l’interchangeabilité des productifs, accusés d’insuffisance professionnelle s’ils ne savent pas s’adapter à une toute autre mission !

Vient ensuite le détail des filières dans les métiers. La direction attend nos remarques métier par métier, filière par filière, niveau par niveau. Elle ne veut pas entendre les remarques globales sur la philosophie de ce référentiel métier qui est plus un référentiel de poste que de qualification des salariés. Elle oriente le débat dans le détail de ce qu’elle a déjà pensé sans permettre à vos élus de se faire entendre sur des points cruciaux d’un niveau supérieur comme par exemple la prise en compte du métier du test.
Vaste et ancien débat à Sopra qui revient sur le devant de la scène avec la fusion et cette mise à jour. Ce métier reconnu chez Steria, laissait croire qu’enfin dans le groupe il serait reconnu. Que nenni. Et ce, malgré la promesse du DG V. Paris lui-même en CE au début de l’année de créer ce métier dans le référentiel ! La direction encore une fois ne veut pas reconnaitre ce métier ! Soyez rassurés : elle s’est posé la question. Mais les événements de début janvier 2015, avec la rupture des contrats SFR, leur a fait peur : la complexité de ré-affection des salariés « testing » pour les manager a eu raison de ce métier. Au travers de la discussion, nous nous apercevons qu’à cause d’un peu de TNF sur 1 mois en début d’année sur moins de 2% des salariés de Sopra Steria, le métier du testing n’est pas viable. Citons la direction, qui nous annonce que c’est le souhait des salariés : « Le testing constitue plutôt des compétences qu’un métier ». Hop balayé. Pas de discussion possible, impossible également tout retour arrière sur cette décision, alors que 8 mois après, la demande de nos clients augmente fortement dans ce domaine et que la direction, elle-même, nous annonce que des contrats sont signés et qu’il faut recruter et former …

Au fur et à mesure de l’avancée de la réunion les incohérences pleuvent : par exemple aucune fiche métier ne permet de savoir au sein d’un projet qui rédige la stratégie de test : pas de responsable. Coté management pas mieux : des incohérences notable sur la gestion des équipes et l’affectation des salariés sur les projets. Mais encore, où met-on un DBA ? 2 réponses différentes de 2 interlocuteurs côté direction… Où sont les différents niveaux de Testing ISTQB, qui est une formation qualifiante, reconnue sur le marché ? Où est le superviseur ex-steria ?
La direction note …

En conclusion de cette réunion, on retrouve (encore ?) une direction barricadée derrière une vision managériale de l’organisation du travail et sur des évaluations comportementales à son appréciation. Aucune discussion de niveau réflexion globale possible, les élus ne peuvent discuter que du détail dans ce que la direction a déjà choisi pour tous les salariés.
Vos élus CFDT continuent leur travail de « décorticage » de ce référentiel métier mais peinent à réellement influer une direction bornée sur sa vision de l’organisation du travail.
Vos élus CFDT ne manqueront pas de pointer les innombrables incohérences de ce référentiel « métier » et d’offrir d’autres voix de réflexion.

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