Publié le 23/12/2024
Par F3C CFDT
Salaires et grilles de classification sont étroitement liés, que ce soit dans les entreprises ou dans les branches. Une grille de classification est le résultat de l’opération de classement d’emplois ou de niveaux de qualification, négociés dans le cadre d’une convention collective. Les conventions collectives définissent à partir de critères, à quelle bande ou coefficient un métier appartient. Il en résulte des grilles de salaires minima. Sans grille de classification, difficile de déterminer une rémunération juste et difficile de visualiser l’évolution salariale possible.
L’ANI partage de la valeur au sein des entreprises, signé en 2023, réaffirme la nécessité pour les branches professionnelles de réviser leurs systèmes de classification avant fin 2023. Des métiers ont disparus, de nouveaux métiers sont créés, et surtout la mixité doit être prise en compte dans les classifications, permettant ainsi d’agir sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
L’urgence de négocier est présente dans les trois branches du pôle puisque depuis la création des conventions collectives aucune négociation n’a eu lieu sur les branches…et certaines conventions collectives datent de plus de trente ans ! L’ANI n’apporte pas un droit nouveau puisque le code du travail (article L2241-1) prévoit que les partenaires sociaux doivent se réunir, au moins une fois tous les 5 ans, pour « examiner la nécessité de réviser les classifications ».
La mise à jour des classifications est un sujet porté par la CFDT. Ce sujet n’est pas un sujet patronal car les grandes entreprises des branches disposent de leurs propres grilles, déconnectées (et d’ailleurs incomparables) avec les grilles des branches, et donc incomparables avec les minima. Impossible pour les salariés de savoir si leur rémunération est juste et en lien avec leurs compétences.
La mise à jour est importante pour coller à la réalité des emplois, et aussi pour lancer, dans les entreprises, une nouvelle dynamique sur le sujet, en associant les organisations syndicales…souvent les classifications sont modifiées par décision unilatérale de la direction. Mettons donc plus de dialogue social sur ce sujet, l’ANI nous y encourage !
Pour la CFDT, les critères de classification ne doivent porter que sur la qualification des postes et non sur celle de leur titulaire, l’expérience professionnelle et la formation devant être intégrés comme des critère classants du poste. Le travail sur les grilles de classification est un travail de longue haleine, et nécessitera, si les partenaires sociaux sont d’accord sur les objectifs, plusieurs années.
Pour la branche Bureaux d’études techniques
Après une première tentative sans succès il y a onze ans, une négociation a été rouverte en début d’année. Les organisations patronales ont abordé cette négociation à reculons souhaitant l’orienter vers un travail sur la forme plutôt que sur le fond. Un état des lieux de l’utilisation des grilles actuelles doit être mené dans les mois qui viennent, à partir duquel la CFDT dégagera des revendications précises et opérationnelles.
La F3C CFDT portera aussi la revendication d’une grille unique et sera très vigilante sur les risques de discrimination (des emplois à prédominance féminine moins bien classés par exemple).
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