La direction nous indique que nos locaux ne seraient occupés qu’à 50%.
Conséquence, la direction y voit une opportunité d’accentuer la diminution des locaux nécessaires et de transférer cette charge locative sur les salariés.
Flex office, bureaux partagés, … , que de mots (ou peut-être, maux) pour le même objet. Pour la direction, c’est complètement différent mais regardons-y de plus près :
- Flex office : bureaux en libre-service pouvant être utilisés (et éventuellement réservés) par chaque salarié en fonction de ses besoins.
- Bureau partagé : utilisation du même espace de travail (même siège, même bureau) par plusieurs personnes différentes à des moments distincts.
La direction n’a pas fait son choix de l’organisation de ces locaux, et teste, au petit bonheur la chance, en fonction des sites, différentes possibilités :
- Pour certains, rien ne change, tous les salariés ont un bureau affecté, mais cela ne va pas durer.
- Pour d’autres, les projets sont répartis en quartier (le nom peut changer), avec une attribution de bureaux partagés inférieure au nombre de salariés affectés à chaque projet (pour l’instant, environs 60%), laissant le soin au chef de projet d’indiquer aux membres de son équipe les jours de présence obligatoire sur site, ainsi que les jours très fortement recommandés (ou plutôt, obligatoires) de télétravail.
- Pour les troisièmes, le flex office s’applique par quartier (le nom peut changer), avec l’utilisation de l’outil de visualisation ROOMZ, en espérant (vœux pieux) que personne n’aura pris l’espace de travail que vous auriez vu libre en arrivant dans les locaux, et subodorant que le télétravail diminuera le besoin d’espace de travail.
- Pour les quatrièmes, le flex office s’applique, avec l’utilisation de l’outil de réservation ROOMZ, en espérant (vœux pieux) que le télétravail permettra de gérer le manque d’espace de travail.
- Pour la plupart, c’est un mixte de ces solutions qui est en train de se déployer, en fonction des idées du responsable de site, d’éventuels salariés choisis et des contraintes plus ou moins absurdes imposées par la direction générale. A cela, le télétravail doit servir d’amortisseur en cas de problèmes (sans tenir compte de la volonté et des besoins des salariés).
La volonté de la direction générale n’est pas cachée :
- Elle déclare souhaiter déployer ces solutions sur l’ensemble des sites, à l’ensemble de ses filiales.
- Elle espère libérer au moins 40% des locaux.
- Elle refuse de nous informer sur ce planning de déploiement !
Mais cela se fait au détriment de nos conditions de travail avec des questions toujours non résolues que la direction générale refuse d’aborder, même si certaines initiatives locales sont en cours pour tenter d’y apporter certaines réponses locales, générant ainsi des disparités regrettables entre les salariés de Sopra Steria :
- Que se passe-t-il pour les salariés qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas faire de télétravail ?
- Comment réagir lorsque en arrivant sur site, notre espace de travail prévu est occupé par un autre salarié, ou l’inverse ?
- Comment accepter si nos jours de télétravail prévus sont systématiquement modifiés (permis par l’accord actuel de télétravail) pour répondre aux éventuelles contraintes projets, qui elles-mêmes doivent répondre aux contraintes de places disponibles.
- Comment être sûr, avant de se déplacer, d’avoir l’espace de travail nécessaire pour réaliser la mission qui nous est confiée ?
- Comment être sûr que l’espace de travail que nous avons choisi, nécessaire pour réaliser la mission qui nous est confiée, n’est pas occupé par un collègue en réunion ?
- Comment éviter d’avoir des équipes dispersées dans nos locaux, et permettre ainsi le support nécessaire au sein de son équipe ?
- Etc …
La CFDT a demandé une information consultation générale de chaque CSE sur ce déploiement en catimini du flex office/bureaux partagés, ce qui a été, pour l’instant, systématiquement refusé par la direction !
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