Que se passe-t-il à Sopra Steria ?
Au niveau social, RIEN !
Constat
D’un côté, l’inflation est galopante. Le prix de
l’énergie s’enflamme, les pénuries volontaires ou involontaires font s’envoler
les prix dans les domaines alimentaires, de la construction, des matières
premières, etc.
Tous les jours les salariés voient leur pouvoir
d’achat se réduire.
De l’autre côté, tous les voyants économiques sont
au vert. Une situation économique nationale favorable à l’emploi, dans notre
secteur, la demande est supérieure à l’offre. À Sopra Steria, des résultats
et une marge opérationnelle bien supérieurs aux objectifs prévus, une
croissance externe en progression, des réductions des frais de structure
drastiques (locaux, déplacements…), etc.
Tous les jours, Sopra Steria voit ses bénéfices augmenter !
Comme toujours, le profit de cette croissance annoncée finira dans le portefeuille des actionnaires et non dans celui des salariés.
Des attentes salariales, les leviers
sociaux, mais… :
La première attente des
salariés de Sopra Steria est l’augmentation du pouvoir d’achat pour enrayer la paupérisation.
Plusieurs entreprises l’ont compris et ont accordé
des augmentations de salaire décentes, y compris chez nos concurrents, voire dans nos filiales étrangères comme en UK
dans laquelle chaque salarié a reçu, en sus de son éventuelle augmentation
individuelle, une augmentation de 1 000 £ par an et une prime
de 500 £.
La seconde attente est un télétravail égalitaire
entre tous, respectueux de la charge de travail. Un télétravail indemnisé à
la hauteur des frais réellement engendrés.
De la poudre aux yeux, Sopra Steria croit que les
salariés seront satisfaits avec des divertissements (comme au temps de César) en
mettant des babyfoots à disposition, en organisant des jeux, des tournois, des
concours… et un accord minable avec un télétravail sous pression, inégalitaire
et mal indemnisé… .
Les salariés veulent une
rétribution à la hauteur de leurs investissements professionnels et des
bénéfices engrangés, ainsi que des avancées pour améliorer leur qualité de vie avec
une vraie reconnaissance !
Mais Sopra Steria a son arme de destruction
massive… un syndicat maison.
Ainsi, pour l’augmentation, il faudra vous serrer
la ceinture (si vous ne l’avez pas déjà vendue sur “leboncoin”).
L’accord Télétravail était l’opportunité d’une avancée sociale et
professionnelle. Sopra Steria a raté ce virage en faisant signer à son syndicat
maison un piètre accord par rapport à ceux de nos concurrents. Par exemple, à
Accenture c’est jusqu’à 5 jours de télétravail ; à Capgemini, c’est une
indemnisation mensuelle de 70€ ; à Ausy, le télétravail est annualisé pour
plus de flexibilité. Même notre filiale Axway fait mieux avec 33 jours de
télétravail par trimestre !
Cet accord est, hélas, à durée indéterminée… rendant
difficile sa renégociation, sauf à espérer une dénonciation, mais le syndicat
maison n’a aucune velléité de le faire.
L’accord Temps de travail était également une occasion d’amélioration de la
qualité de vie au travail. Une fois encore, Sopra Steria a laissé passer sa
chance en faisant signer à son syndicat maison un accord désastreux qui
pénalise recrutement et fidélisation et dans lequel le diable se cache dans les
détails.
Par exemple, d’une main la direction de Sopra Steria annonce donner 0,5 jour de congé et, subtilement d’une autre, elle efface les avantages de la convention collective en reprenant nos 2 jours conventionnels de congés payés de fractionnement. Pire, par ricochet, la prime « vacances » de chacun va être amputée des 10% des jours placés sur le Compte Epargne Temps (à lire prochainement sur notre blog pour comprendre tous les travers de cet accord retors mis en place à la va-vite).
En conclusion
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