Alors on se croyait
développeur Java expérimenté ?
Mais non voyons vous
êtes un Senior Engineer niveau A de la filière Solution
Building
Cette guerre sémantique n’est pas anodine. Au-delà de
modifier le réel nom de nos métiers de l’informatique, la direction y inclus
des compétences de plus en plus larges afin de créer des « boites
fourre-tout » dans lesquelles elle nous range pour de longues années … en
attendant notre départ ?
Revenons un peu sur le processus de la mise en place
de cette nouvelle version du référentiel métier. La direction a fait part au CE
du souhait d’effectuer une mise à jour du référentiel métier et a proposé au CE
de travailler avec elle sur le sujet. L’idée était séduisante mais … dommage …
tout était déjà prêt et déjà bouclé !
Suite à ce « travail commun », la direction est dans l'obligation de consulter les CHSCT. Mais pour ce faire elle convoque l’iCHSCT, évidemment majoritairement pro-patronal Traidu*ion, afin de recueillir en une fois l’avis de tous les CHSCT de France et limiter les expertises coûteuses, qui pourrait en plus, lui mettre des bâtons dans les roues. L'expertise, heureusement à eu lieu et les experts, tout comme nous, ont des craintes ... et pas des petites !
Suite à ce « travail commun », la direction est dans l'obligation de consulter les CHSCT. Mais pour ce faire elle convoque l’iCHSCT, évidemment majoritairement pro-patronal Traidu*ion, afin de recueillir en une fois l’avis de tous les CHSCT de France et limiter les expertises coûteuses, qui pourrait en plus, lui mettre des bâtons dans les roues. L'expertise, heureusement à eu lieu et les experts, tout comme nous, ont des craintes ... et pas des petites !
Alors les sujets sont nombreux et les évolutions de ce
référentiel métier, déjà bien bancal, ne sont pas sans conséquences. Les
principales évolutions concernent :
-
L’intégration de la
classification Syntec dans les niveaux des filières,
-
L’ajout de sous niveaux A et B
dans les filières,
-
L’ajout de la filière testing,
-
Les modifications des définitions
des filières, des compétences et des attentes,
-
L’ajout de « stades »
dans les compétences comportementales.
Toutes ces modifications continuent de noyer complètement le
réel travail des salariés de l’entreprise.
A quand un référentiel de compétence basé sur les
liens simples entre
le Métier → l’Emploi → les Activités → les Tâches ?
Probablement jamais.
Le plus grand problème de ce référentiel métier, et c’est le
plus inquiétant, c’est l’effet néfaste qu’il peut avoir sur notre bien-être.
Car enlever des repères aux salariés cela n’est pas sans conséquences.
Les compétences
comportementales sont toujours là et maintenant sont dotées de
« stades ». Ces compétences déjà très limite car issues d’un mélange
ambigu entre savoir-faire et savoir être vont
être encore plus complexes à évaluer et, du coup, encore plus sujettes à
l’objectivité de l’évaluateur !
On peut passer en vrac les conséquences de la veille technologique qui est demandée aux
salariés sans aucun moyen pour l’effectuer sur leur temps de travail, le
fait que l’évolution professionnelle
semble toujours être liée au management uniquement, que les sous niveaux A et B ajoutés étant liés au classement syntec seront
de parfaits moyens d’éviter de promouvoir les salariés et encore bien
d’autres … qui toutes ajoutent un
stress reconnu par les salariés lors de leurs évaluations annuelles ou leurs
bilans de missions.
Quand est ce que la direction va prendre conscience
que le mal être au travail est provoqué par SON organisation du travail au sein
de SSG ?
Quand est ce que la direction va s’occuper du bien
être des salariés de l’entreprise plus que de ses dividendes ?
Ce référentiel métier est un parfait exemple de l’intérêt
profond que porte la direction au travail effectué par les salariés.
Alors même si l’arrivée de filière testing, résultats de
plus de 5 ans de réclamations, semble être une avancée, la définition des métiers de ce référentiel reste un immense chantier
que la direction va devoir faire si elle ne veut pas passer son temps à essayer
de recruter pour compenser les départs des salariés fatigués du manque de
reconnaissance de leur travail.
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