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lundi 20 octobre 2014

L'avis de vos élus du CE sur la fusion Steria-Sopra !



La direction n’a pas du tout apprécié nos dernières communications (Essentiel, Brève CFDT et InterSyndicale CFDT), qui ne font pourtant que retracer les déclarations de Pierre Pasquier en réunion de CE mardi !
Aujourd’hui, les autres élus présents ce jour-là ont confirmé avoir entendu les mêmes propos, sans que la direction ne réfute…
Aujourd’hui, dernier CE de ces 4 mois de marathon pendant lesquels vos élus CFDT ont sacrifié leurs vacances, et consacrer tout leur temps pour gratter ce qu’il y avait vraiment sous ce projet, avec succès !
Les élus devaient donc rendre un avis, dans le cas contraire, vu la nouvelle loi, l’avis serait réputé donné, et négatif. À moins que le CE ne saisisse le juge en se considérant insuffisamment informé.
3 avis ont été proposés au vote, issus des 3 listes du CE. Malheureusement, et malgré nos tentatives de rapprochements, aucun des 3 avis n’a été adopté à la majorité. L’ensemble des votes exprimés traduit bien une majorité nettement défavorable sur les conséquences sociales de ces opérations de fusion (fusion Sopra-Steria, DSRH partant dans HR, IM de Steria dans une nouvelle filiale). Le CE n’ayant pas voté de recours juridique, la direction considère que le CE a donc rendu un avis, défavorable.
Notre avis, rédigé par les élus CFDT, et proposé au vote :
« Les élus du Comité d’Établissement de Sopra réunis ce jour déclarent:
I.                   Être scandalisés par la casse sociale qui se profile :
a.       La volonté de ramener l’âge et le salaire moyen de l’ensemble des salariés à la norme Sopra, implique de se séparer des salariés de plus de 36 ans, ou les mieux payés.
b.      Les doublons de certaines fonctions, notamment dans le support se terminent trop souvent par des licenciements.
c.       L’augmentation des heures de travail pour les salariés de DSRH, au même salaire qu’auparavant, celui-ci étant déjà inférieur aux salaires pratiqués chez SHR.
d.      Pour l'entité Infrastructure Management, la spécificité des profils et le taux d’inter contrat, en l’absence de dispositions préventives et correctives, laisse présager de nombreux licenciements à venir.
e.       La plupart des salariés de Steria vont se retrouver sans la défense habituelle de leurs représentants DP et CHSCT, ce qui laisse craindre abus et dérives locales.

II.                Être scandalisés par la façon dont la fusion est envisagée :
a.       La migration de DSRH dans SHR qui aurait dû faire l’objet d’un projet spécifique.
b.      L’appauvrissement de la société mère Sopra par les filialisations, migrations d’effectifs et des activités les plus rentables.
c.       La pauvreté de ce qui est prévu pour mener une opération de cette envergure :
                                                              i.      pas d’analyse de risque,
                                                            ii.      une conduite du changement réduite à quelques formations,
                                                          iii.      aucune formation à la boite outils Sopra pour chacun des salariés.
d.      Aucune étude préalable, ni suivi humain et social du projet.
e.       L’impact de cette fusion a pour conséquence une participation des salariés aux bénéfices déjà annoncée à zéro, et une inquiétude non levée sur les augmentations de salaires de 2015.
f.       Le manque de concertation visible entre la direction et les responsables opérationnels, à qui on demande de faire au mieux à moindre coût, donc au détriment des salariés.
g.       Une démarche bulldozer dans des délais trop courts.
h.      La dégradation des conditions de travail des salariés de Sopra et de Steria du fait de la surcharge de travail des 6 premiers mois de 2015.
i.        Alors que la direction a répété prendre le meilleur de chaque entreprise pour les salariés, on se rend compte que les décisions nivellent toujours vers le bas (télétravail, jours enfants malade, déclaration temps de travail,…).
j.        La migration de DSRH a été traitée plus que légèrement et n’a fait l’objet que de 2 pages dans la note de 400 pages de la direction (note du 17/06).
k.      Le cynisme de la mise en place d’une hot line psychologique prétendant guérir, au lieu de prévenir en conduisant une véritable analyse des Risques Psycho-Sociaux liés à la fusion.
l.        La rapidité que la direction s’impose ne peut permettre une préparation convenable, notamment pour tout ce qui touche le domaine social.
m.    Le succès de la fusion repose uniquement sur la flexibilité des salariés, alors qu’on s’aperçoit qu’ils constituent la seule variable d’ajustement du projet.

III.             Être scandalisés par le manque de loyauté de la direction constitué par l’opacité et la mise sous silence d’un ensemble de points :
a.       Le silence de la direction sur un Plan de Départs Volontaires prévu et suspendu chez Steria au printemps 2014, jamais évoqué dans aucun document de la direction.
b.      Le silence de la direction concernant le site de Montreuil, prétendu « plateau projet », caché au salariés de Steria, travaillant tous à l’ouest de Paris, pour ne pas qu’ils s’inquiètent de risquer d'être déplacés.
c.       Le silence de la direction à  propos de l’impact négatif de la fusion sur la participation des salariés aux bénéfices de Sopra, annoncé après la limite légale de renégociation.
d.      Le silence de la direction sur les lourds contentieux juridiques en cours chez Steria, lesquels concernent le temps de travail et les conditions de travail.
e.       Le silence de la direction, jusqu’au 15 octobre au Comité d’Établissement, sur des mesures sociales (Plan de Départs Volontaires) envisageables en juin 2015 dans le nouveau groupe Sopra Stéria. Information tardive donnée par le Président P. Pasquier.
Malgré la curiosité et la ténacité des élus à travers leurs questions, on est en droit de se demander ce que la direction cache encore ! Y’a-t-il un autre grand projet prévu après tout cela ?
Compte-tenus de ces éléments, s’il doit y avoir des départs de salariés suggérés ou forcés par la hiérarchie, notamment pour des raisons d’ordre économique (avouées ou pas), il convient que la direction prenne d’ores et déjà toutes ses responsabilités, et mette tout de suite en place avec les Instances de Représentations du Personnel compétentes, les processus de reclassement, accompagnement et suivi des salariés qui sont ou seront en position de risque.
Les élus demandent également à la direction de prendre en compte les avis, expertises et conclusions des différentes instances (CHSCT, CE, CEE, CCE) de Sopra et de Steria.
De plus, les élus attendent une réponse écrite de la direction au présent avis, avec justification des éventuels refus de prise en compte. »

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