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jeudi 12 décembre 2024

« Prudence » ou Mépris ? La Direction Toujours Pleine de Ressources… pour les Actionnaires ! NAO 2025 = néant !


13/12/24, cloche de fin des NAO 2025 a sonné sur un PV de désaccord

Pour rappel, les Négociations Annuelles Obligatoires portaient sur les thèmes suivants :

  • Rémunération effective.
  • Frais professionnels.
  • Épargne retraite, retraite progressive et durée du travail.
La direction, dans sa générosité légendaire, a décidé d’augmenter le barème hôtelier « Paris »  et « Grandes villes » de 10€, ainsi que le sur-temps de trajet* de 1€ (il n’y a pas d’erreur, il ne manque pas de zéro !).

Le Forfait Mobilité Durable (FMD) passe de 300€ à 400€ sans pour autant augmenter le plafond de 600€ d'exonération (l'URSSAF donne la possibilité d'aller jusqu'à 800€) en cas de cumul avec le remboursement de l'abonnement transports en commun. 

La direction a toutefois accepté une demande de la CFDT datant de 2024 : les indemnités kilométriques sont maintenant comptées en totalité, c'est-à-dire qu'elles ne sont plus minorées du montant journalier de l'abonnement transports en commun.
Et voilà, tout ça pour ça !

* la compensation relative à la prise en compte du temps de déplacement professionnel lorsqu'il excède le temps normal de trajet  (Cas A, Cas B, Cas C dans Expense Concur pour les notes de frais)

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La réunion des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) du 7 novembre 2024 a, une fois de plus, mis en lumière le décalage frappant entre les discours de la direction et les réalités vécues par les salariés. Alors que les résultats économiques sont très bons, la direction préfère parler de « prudence » et continue de serrer les cordons de la bourse… sauf pour les actionnaires.

Des résultats éclatants… mais pour qui ?

2024 aura été une belle année, avec 250 millions d’euros redistribués aux actionnaires : 100 millions en dividendes et 150 millions alloués au rachat d’actions pour les détruire. Et ce n’est pas tout : ce dernier choix entraînera 8 millions d’euros de frais supplémentaires, dus à des emprunts contractés avec des taux d’intérêts.


Mais quand il s’agit de revaloriser les salaires ou de répondre aux revendications des employés, c’est une tout autre histoire. La direction persiste à marteler que
« les perspectives sont incertaines » et qu’il faut donc « rester prudents ».
Une prudence, semble-t-il, exclusivement réservée aux salariés.

La rémunération au mérite… ou plutôt à l'arbitraire

Les augmentations collectives ? N’y pensez même pas. Selon la direction, seul le mérite compte. Mais attention, comme elle le souligne avec une finesse déconcertante : « Un salarié non augmenté, c’est qu’il n’a pas progressé, peut-être a-t-il atteint son plafond. » Autrement dit, si vous n’avez pas eu d’augmentation, c’est que vous ne la méritez pas !

On imagine déjà le discours de vos managers : « Félicitations pour votre travail ! Le management vous remercie de votre engagement et de vos efforts. Cependant, vous n’aurez pas d’augmentation cette année. Pourquoi ? Parce que vous êtes tout simplement bon... mais pas assez pour progresser selon nos critères ! »


Les échanges avec les syndicats ont révélé un mépris profond pour les préoccupations des salariés. À la question de la redistribution des bénéfices, la direction répond sans ambages : « Je me moque de l'actionnariat comme de ma dernière paire de chaussures. Les salariés n’en ont rien à faire non plus. »

Est-ce vraiment le cas ? Les salariés n’auraient-ils pas leur mot à dire sur une politique qui les prive d’augmentations au profit des actionnaires ? Une chose est sûre, la direction n’a aucune intention de poser la question.

Que ce soit l’augmentation des tickets restaurant, des barèmes kilométriques, ou des primes, tout est systématiquement rejeté sous prétexte de coûts trop élevés. Et on ne parle même pas des salaires ! Même la revalorisation du Forfait Mobilité Durable (FMD), pourtant déjà insuffisant, ne grimperait qu’à 400€ au lieu des 800€ demandés. Et pour justifier l’immobilisme, la direction rappelle que « Nos barèmes sont déjà royaux ». Apparemment, la modestie aussi a atteint son plafond.

Malgré une rentabilité très bonne de 9,7%, jugée insuffisante par la direction, les salariés n’auront que des miettes. Mais ne vous inquiétez pas : tant que les actionnaires sont satisfaits, tout va bien dans le meilleur des mondes.

Les NAO 2025 ne sont qu’un triste rappel que dans cette entreprise, l’équilibre entre les intérêts des actionnaires et ceux des salariés est une utopie. Mais cette année, une chose est sûre : si les salariés ne bougent pas, eux non plus ne progresseront pas... car selon la direction, ils ne le méritent pas.

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