Le Télétravail est régi par un accord à durée illimitée en vigueur depuis juillet 2021 dans l’UES Sopra Steria (accord non signé par la CFDT).
A la demande de la CFDT, la direction a accepté d’ouvrir une négociation sur le sujet en octobre 2024.
La réunion du 16 janvier dernier a vu la CFDT porter les revendications suivantes :
Pour le Télétravail Régulier (TLR)
- Le nombre de jours de télétravail hebdomadaire accordé ne doit pas être diminué du fait d’un temps partiel, de jours fériés, de congé, de maladie, etc.
- Mobilier : durée de remplacement porté à 4 ans (au lieu de 5 ans) et montant de la prise en charge à 200€ (au lieu de 150€) maximum.
- Indemnisation : passage de l’allocation forfaitaire à 25€ par mois (au lieu de 20€).
- Une attention particulière doit être portée concernant les femmes enceintes qui pourraient demander à bénéficier de jour de télétravail occasionnel à partir du troisième mois de grossesse et ce jusqu’au début du congé de maternité.
- Dans le cadre d’un télétravail le samedi ou le dimanche, pour un salarié ne bénéficiant pas du télétravail régulier, versement de l’indemnité de télétravail.
- Commission de suivi de l’accord : réunion biannuelle comprenant un représentant des OS non-signataires.
Qu’en dit la direction ?
Fidèle à son habitude, la direction ne négocie que si elle a un intérêt, en l’occurrence :
La suppression du 3éme jour optionnel de TLR
Pour rappel : celui-ci peut être accordé par le manager sur demande du salarié et pour la durée du projet uniquement.
La direction fait de cette suppression une condition sine qua non à toute évolution de l’accord.
Mais quelle mouche a piqué notre direction pour quelle en fasse une ligne rouge ?
Selon elle, on assiste à une dérive anarchique du 3éme jour pour lequel les salariés imposent la situation du TLR à leurs managers impuissants en multipliant les jours de TLR non déclarés ou en demandant des jours de TLO non justifiés.
Au-delà de ce choix, la direction entend aussi mettre fin au TLR majoritaire des lundis et vendredis (le fameux « Aqua Poney » du vendredi 17h).
La CFDT a pourtant bien alerté la direction de la dangerosité du passage à 2 jours fermes de TLR :
- La capacité insuffisante des sites actuels ou à venir (pour pouvoir accueillir tout le monde, un nombre de poste a minima de 60% de l’effectif est nécessaire) ;
- La problématique de gestion des accords clients de Télétravail à 3 jours ou plus ;
- Le risque de perte de contrats Clients ;
- La perte d’attractivité de Sopra Steria pour les jeunes embauchés ;
- Le risque de mécontentement aggravé des salariés (habitude de travail, coût et temps de déplacement, ... ) ;
- Une augmentation à la marge de l’allocation forfaitaire ;
- Une augmentation du montant de l’aide à l’achat du mobilier ;
- A certains cas d’usage (exemple : prise en compte des jours d’absence dans la semaine pour le décompte des 2 jours accordées) ;
- Commission de suivi ouverte aux OS non-signataires.
Suite au prochain numéro
Devant la position ferme de la CFDT sur son opposition à la suppression du 3ème jour de TLR, la direction convie les organisations syndicales représentatives à une ultime réunion de négociation en mars.
La CFDT ne manquera pas de vous informer de la suite à venir.
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