Retrouvez l'historique de toutes nos comm's sur ce blog ! (menu en bas à droite)

jeudi 5 août 2021

Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes : un Accord sans ambition : c’est Non pour la CFDT !


L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est un sujet majeur pris en compte depuis longtemps par la CFDT. Il semblerait que la direction Sopra Steria prenne le train en marche. Mais la direction s’est trompée de quai en ne prenant que le train de la communication ! Alors si vous êtes une femme, tant pis pour vous !

La CFDT a fait des propositions pour un accord ambitieux afin que le sujet de l’égalité professionnelle devienne un sujet du passé ! Hélas, le passé est là et sera toujours là !

Comment la direction compte-t-elle faire évoluer les mentalités et pratiques d’un autre temps en ne mettant en place qu’une commission de suivi ?  Commission qui ne fera que lire des informations que la direction aura bien voulu remonter ! (si les membres de cette commission prennent le temps de lire).

La CFDT ne conçoit pas que l’accord de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ne puisse pas être piloter par une commission paritaire !

La CFDT demande un mécanisme de rattrapage des écarts (de rémunération comme de promotion) qui se sont creusés au fil de la carrière. La direction ne veut pas aller sur ce terrain !

Comment peut-on concevoir une politique de lutte contre les discriminations qui ne comporterait pas de volet sur les réparations ? La CFDT demande un budget dédié pour le rattrapage des écarts identifiées. Ceci afin d’éviter des tensions, existantes et à venir, entre les salariés sur le mode « on garde les augment’ pour les femmes, pas de chance pour toi ». Ce qui entrainera par conséquence une non-adhésion des salariés au principe d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

La direction va étendre à toutes les sociétés de l’UES une méthodologie d’analyse des écarts de rémunération et adéquation entre les classifications et la ou les missions confiées.  La CFDT demande l’analyse de toute la carrière des femmes et pas seulement la dernière mission ! Pourquoi la direction fait-elle fi du passé ?

Pour la CFDT, cette méthodologie n’est pas suffisamment décrite et expliquée. La direction laisse la porte ouverte à toutes interprétations par le management. À la vue des critères, la méthodologie sera interprétable à souhait, sans effet voire inapplicable !

La CFDT rappelle que le principe est « à travail de valeur égal, salaire égal », si on ne compare que les missions, jamais le salaire d’une assistante ne pourra être comparé, faute d’hommes dans ces missions ! Et même pour trouver des missions comparables au sein des ingénieurs…

Le tableau ci-dessous reprend les revendications de la CFDT sur l’accord :

Proposition CFDT

Réponse de la direction

DANS TOUT L’ACCORD

Le terme « s’engage à » utilisé dans toutes les actions doit être remplacé par « garantisse »

Non !

Correction syntaxique :

Sexe è genre

Maternité è parentalité

Oui !

RECRUTEMENT

Critères chiffrés concernant les objectifs de recrutement

Non !

Maintenir et d’améliorer la proportion de femmes dans l’effectif

Non !
Tendre au moins vers le maintien
de la proportion de femmes dans l’effectif

Réintégrer la charte de déontologie « recrutement » qui était dans l’accord précédent  

Non !

Ajout d’indicateur sur les stagiaires et alternants, les embauches à la fin des périodes d’essai, le  taux de départ chez les moins de 35 ans, les réponses aux offres d’emploi dans chaque société de l’UES et dans les cabinets de recrutement.

Non !

FORMATION

refléter a minima la proportion de femmes et d’hommes dans les effectifs des sociétés

(=faire mieux que ce qui est prévu)

Non !

doit continuer de refléter la proportion de femmes et d’hommes dans les effectifs des sociétés

Prise en charge des frais supplémentaires générés par les formations hors site (frais de garde, …)

Non !

Proposer systématiquement des formations ou bilan de compétences suite à une longue absence.

Non !
Les salariés « pourront » bénéficier …

Les sociétés de l’UES Sopra Steria Group s’engagent à intégrer dans les cursus dédiés aux managers une formation approfondie  à la politique d’égalité femmes / hommes dans tous les métiers.

Non !

Les sociétés de l’UES Sopra Steria Group s’engagent à intégrer dans les cursus dédiés aux managers un point de sensibilisation à la politique d’égalité femmes / hommes dans tous les métiers.

Ajout d’un indicateur de suivi des formations acceptées et refusées par répartition par genre et réparti par temps plein et temps partiel

(=pour vérifier la non-discrimination des salariés formés)

Non !

SENSIBILISATION et COMMUNICATION

Une synthèse du présent accord sera ainsi communiquée au management afin de le sensibiliser aux enjeux de la parité.

Non !
Pas prévu dans l’accord !

Les formations de management, de développement personnel, ainsi que les formations d'entretien annuel d'évaluation intègreront la notion d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Non !
Pas prévu dans l’accord !

Les managers seront sensibilisés aux métiers au sein desquels les femmes ou les hommes sont sous représentés.

Non !
Pas prévu dans l’accord !

REMUNÉRATION

Les sociétés de l’UES Sopra Steria Group s’engagent à ce qu’au sein de leur société respective le montant moyen d’augmentation, le montant minimal d’augmentation et le montant maximal d’augmentation des femmes à l’issue de chaque cycle de révision, soient au moins égal à ceux des hommes

Non !
« les sociétés de l’UES Sopra Steria Group s’engagent à ce qu’au sein de leur société respective le taux moyen d’augmentation des femmes à l’issue de chaque cycle de révision, soit au moins égal à celui des hommes »

(ndlr : mais comme les salaires des femmes sont plus bas…comme on parle en taux l’écart s’amplifiera)

Augmentation liée à l’accord relatif à l’augmentation individuelle des salariés ayant bénéficiés d’un congé d’adoption ou d’un congé maternité de chaque société de l’UES ne sera pas inférieur à l’augmentation minimale de chaque société de l’UES.

Non !

GESTION DE CARRIERE

Taux moyen d'augmentation à l'issue des CRH, par agence et par implantation géographique.

Non !
Taux global

La proportion de femmes dans toutes les classifications doit progresser sur la totalité de la durée de validité de l’accord avec pour objectif d’atteindre une proportion similaire à celle de la proportion de femmes dans l’effectif total

Non !
La proportion de femmes dans la classification à partir de I3.1 doit progresser sur la totalité de la durée de validité de l’accord avec pour objectif d’atteindre une proportion similaire à celle de la proportion de femmes dans l’effectif total

Des contrôles sur toutes les classifications, seront effectués pendant et à l’issue de chaque cycle afin de s’assurer que le niveau des promotions est comparable pour les femmes et pour les hommes.

Non !
Des contrôles, en particulier pour le franchissement de certaines classifications I2.3, I3.1 et plus, seront effectués pendant et à l’issue de chaque cycle afin de s’assurer que le niveau des promotions est comparable pour les femmes et pour les hommes.

Dans le cadre des CRH, chaque société de l’UES Sopra Steria Group garantisse à ce qu’une séquence soit consacrée à l’examen des promotions des classifications ETAM vers IC

Non !

Analyse des écarts de rémunération et adéquation entre les classifications et la ou les missions confiées

La CFDT demande la réécriture de la méthode d’analyse des écarts de rémunération et adéquation entre les classifications et la ou les missions confiées.
- prendre en compte toute la carrière et pas seulement la dernière mission
- comparer au niveau filière/métier/fonction et pas seulement au niveau classification
- Appliquer, dans les mois qui suivent la signature de l’accord, cette méthode à toutes les femmes présentent dans l’entreprise afin de « rattraper » le retard accumulé depuis des décennies

Non !

Mise en place de coefficient géographique et BU afin de ne pas fausser l’analyse

Non !

Ces augmentations, hors enveloppe des augmentations annuelles, de salaire seront attribuées individuellement

Non !
Aucune enveloppe dédiée.

Revoir les grilles de comparaison avec la grille d’analyse car ce ne sont pas les mêmes critères

Non !

Articulation entre la vie professionnelle et l’exercice des responsabilités familiales

La société s’engage à ce que les réunions soient tenues dans les plages  fixes des horaires définies dans l’accord temps de travail

La société s’engage à ce que les réunions soient tenues dans les horaires de travail, à l’exclusion des réunions non obligatoires (ex : réunion d’agence, de division et d’autres réunions d’information de travail).

En outre, les sociétés de l’UES Sopra Steria Group priorisent les modes de réunion sans déplacement (conférence téléphonique, visioconférence…)..

 

En outre, les sociétés de l’UES Sopra Steria Group  cherchent à favoriser, chaque fois que cela est possible, compte tenu des contraintes opérationnelles, les modes de réunion sans déplacement (conférence téléphonique, visioconférence…)., en veillant toutefois à ne pas systématiser le recours à ces modalités pour ne pas perdre la dimension humaine des réunions.

Les frais engagés dans les situations qui ne respecteraient pas les engagements des paragraphes précédents seront pris en charge par les sociétés de l’UES Sopra Steria Group. Les dépassements horaires seront comptabilisés dans le temps de travail.

Non !

Retraite - choix de cotiser à temps plein pour les salariés à temps partiel : Les sociétés de l’UES Sopra Steria Group prendront en charge la part patronale de ces cotisations, pendant une durée ne pouvant excéder 5 ans sur une période de 15 ans; cette durée, s’entend toutes sociétés confondues.

Le salarié bénéficiaire de ce dispositif le maintien jusqu’à l’échéance demandée (max 5 ans), même si celle-ci intervient au-delà du terme du présent accord, la date de demande faisant foi.

Non ! Mais :
Les sociétés de l’UES Sopra Steria Group prendront en charge la part patronale de ces cotisations, pendant une durée ne pouvant excéder 8 ans continus ou discontinus ; cette durée, s’entend toutes sociétés confondues.

Le salarié bénéficie de ce dispositif de maintien jusqu’à l’échéance demandée (maximum 8 ans) même si celle-ci intervient au-delà du terme du présent accord, la date de demande faisant foi.

Congé paternité et d’accueil de l’enfant :

Pour le père salarié, ainsi que, le cas échéant, le conjoint ou concubin salarié de la mère ou la personne salariée liée à elle par un PACS non éligible à l’indemnité telle que prévue par la CPAM l’entreprise s’engage à prendre en charge l’indemnité correspondante.

 

Non !

Congé paternité et d’accueil de l’enfant :

Supprimer l’obligation de 2 ans d’ancienneté

Non !

Rentrée scolaire :
prendre une ½ journée considérée comme du temps de travail effectif le jour de la rentrée scolaire

Non !

à aménager leur horaire de travail le jour de la rentrée scolaire

Familles monoparentales : il sera tenu compte de ces contraintes particulières, notamment pour l’affectation en mission, l’acceptation des demandes de temps partiel, l’aménagement de l’horaire, les dates de prise des congés payés et la prise en charge des frais supplémentaires engendrés conformément à la convention collective des bureaux d’études.

Non !

Congés mèreS DE FAMILLE

La CFDT demande, depuis des années dans le cadre de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’extension des congés mère de famille aux hommes. En étendant le nombre de jours sans que cela pénalise les mères de famille

Non ! Pas dans cet accord !
Mais :

On y réfléchit, mais pas avec autant de jours !

Suivi de l’accord

Demande de mise en place d’une commission paritaire de suivi.

Des bilans sur toutes les actions engagées dans le cadre de cet accord seront fournis à la commission paritaire

Les salariés auront la possibilité de saisir la commission paritaire sur des dysfonctionnements concernant l’égalité professionnelle entre les Femmes et les hommes

Non !

Pas de commission paritaire !

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire