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lundi 8 décembre 2025

Évolution des taux de cotisation Santé et Prévoyance au 1er janvier 2026


La direction de Sopra Steria Group (SSG) nous a annoncé une augmentation qui, selon elle, aurait limitée à 5% des cotisations santé et prévoyance pour 2026. Si cette hausse peut sembler modérée, son impact sur les salariés et les choix opérés par l’employeur interpellent la CFDT sur ses exigences pour une répartition plus juste des efforts.

La direction se félicite d’avoir négocié une augmentation « circonscrite » à 5% sur la complémentaire santé, tout en répartissant l’effort entre santé et prévoyance . Pourtant, cette répartition soulève des questions :

  • Prévoyance : le taux patronal passe de 1,40% à 1,50%, une hausse entièrement prise en charge par l’entreprise. Une mesure normale, mais insuffisante pour couvrir l’ensemble des besoins, notamment face à la réforme des indemnités journalières (IJ) de la Sécurité Sociale, qui réduit encore les droits des salariés.
  • Complémentaire santé : les cotisations sont à la charge principalement des salariés :
    • Tranche A : +0,03% (dont 0,01% à la charge des salariés).
    • Tranches B et C : +0,12% pour les salariés, contre +0,04% ou +0,08% pour l’employeur.
    • Surcomplémentaire : le taux reste inchangé à 0,07%, mais la CFDT pense que la part sur les très hauts salaires (tranche C) est insuffisante et inégalitaire.


Un effort global déséquilibré
: sur les 1,2 million d’euros d’augmentation, l’entreprise assume 75% du coût, contre 25% pour les salariés. Pourtant, la 
CFDT regrette que l’employeur ne prenne pas en charge 80% ou 100% de cette hausse, comme elle le demande depuis des années. Pour un salaire de 4 000€, l’impact mensuel varie de moins d’1€ à 8€ selon les tranches — un montant modeste en apparence, mais qui s’ajoute à la pression sur le pouvoir d’achat.


Un raisonnement contestable
: la direction justifie cette répartition par une logique globale (40% entreprise / 60% salariés), sans transparence sur la masse salariale. La 
CFDT rappelle que les bas salaires cotisent proportionnellement plus que les hauts revenus, et exige une cotisation proportionnelle au salaire réel.

La direction met en avant des perspectives 2026 inquiétantes. Ainsi, elle anticipe :

  • Une dérive des dépenses de santé de 3% ;
  • Un désengagement de la Sécurité Sociale de 2%, avec une baisse probable du plafond des IJ à 35€ par jour ;
  • Un ratio de solvabilité du contrat santé à 100% en 2025 (contre 97% en 2024), mais au prix d’une pression accrue sur les salariés sur la part des prises en charge moins-disantes d’année en année.

La CFDT rappelle que toute modification des complémentaires santé et prévoyance, lorsqu’elles sont mises en place par Décision Unilatérale de l’Employeur (DUE), doit respecter une procédure stricte :

  • Information préalable du CSE et des syndicats ;
  • Notification écrite individuelle aux salariés ;
  • Respect d’un délai de prévenance suffisant pour permettre des négociations.

Or, la direction n’a pas apporté la preuve du respect de ces étapes. En cas de manquement, les salariés pourraient contester la légalité de l’augmentation et exiger le remboursement des cotisations indûment prélevées.

LCFDT insiste : « Une augmentation irrégulière est inopposable aux salariés » quand bien même le salarié continuerait d’en bénéficier, son accord ne pouvant se déduire de la poursuite du contrat de santé.

La CFDT alerte : « Ces augmentations répétées risquent d’inciter les salariés à se désaffilier, mettant en péril le caractère collectif et obligatoire du régime — et les avantages fiscaux de l’entreprise. »

Face à cette situation, la CFDT porte trois exigences majeures :

  1. Une prise en charge intégrale par l’employeur de l’augmentation des cotisations santé de base.
  2. Une cotisation proportionnelle au salaire, pour que chacun contribue à hauteur de ses moyens.
  3. Le respect strict de la procédure de modification des DUE, sous peine de sanctions.


L
’avis du CSE, porté par la 
CFDT : « Le CSE donne un avis favorable à la cotisation surcomplémentaire pour la tranche C, mais défavorable à l’augmentation des cotisations salariales sur la tranche A. La direction doit assumer l’intégralité de la hausse. À défaut, la CFDT rappelle que la solution la plus simple pour équilibrer le contrat serait… d’augmenter les salaires ! »


Conclusion
 : la 
CFDT reste mobilisée pour défendre un système de santé et de prévoyance juste et solidaire. « Augmenter les cotisations sans augmenter les salaires, c’est diminuer le pouvoir d’achat des travailleurs, » déclare un élu CFDT.  « Nous continuerons à exiger que l’effort soit réparti équitablement, et que les procédures légales soient respectées. »


Des services nouveaux, mais des priorités discutables

La direction met en avant de nouveaux services, comme :

  • La téléconsultation : prise en charge à 100%, sans lien avec la Sécurité Sociale, avec délivrance d’ordonnances (mais pas d’arrêts de travail) ;
  • Le second avis médical : un délai de réponse sous une semaine, pour les décisions médicales lourdes ;
  • L’accompagnement des aidants : une extension des services pour les aidants de personnes âgées, mais au détriment de l’assistance aux familles et aux salariés hospitalisés.

La CFDT note ces quelques avancées, mais souligne que leur mise en œuvre concrète (accès aux ressources locales, articulation avec les CCAS) reste floue. Par ailleurs, ces services ne compensent pas le désengagement croissant de la Sécurité Sociale, estimé à 2% en 2026.

« La santé n’est pas une variable d’ajustement : c’est un droit. » — CFDT Sopra Steria Group


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